Aleksis Strogonov est un bon gars. Assez sincère, assez serviable, assez normal, peut-être. Mais l’époque qu’il traverse est-elle faite pour ce type d’homme qu’il se plaît à être ? Le voici happé par le vingtième siècle, ou plutôt pris au cœur de quelques-unes de ses allégories : la révolution d’Octobre en marche, le fascisme qui s’installe, le nationalisme qui divise. Il préférerait sans doute les choses simples qui n’existent pas et les choses vraisemblables, mais l’absurde ne nous est pas épargné dans l’histoire. Dargaud rassemble ici ces trois fables ironiques servies par une ligne claire dont Émile Bravo est un ardent défenseur. Et si son héros promène dans ses cases quelque optimisme un peu béat, l’auteur fait ici montre de son état d’esprit un peu désabusé face à la marche du monde.
Source : L'Humanité
Article écrit par P. Dh.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire