Le 03 Janvier 2008
Source: Jimmy Beaulieu
Les grands sapins verts
Journée
SU-PER productive, aujourd’hui : je me suis levé passé 15h ! faut dire
que j’ai travaillé comme
un ostie de cinglé pendant les fêtes sur un projet en collaboration
avec Émile Bravo. J’vous montre pas de pages, mais voici le travail de
préparation :
C’était
vraiment étrange d’oeuvrer dans un univers aussi éloigné du mien, dans
le sujet comme le
traitement. Un exercice déstabilisant et enrichissant. Émile est un
sacré scénariste, en tout cas. Bon il faut encore que je fasse les
couleurs. Et vite !
À propos d’Émile, je trépigne d’impatience pour son Spirou (quel titre et quelle couve !). Ça promet d’être pas mal meilleur que le Yann-Tarrin que j’ai
lu à l’aéroport, en revenant de la Réunion.
En se frottant de trop près à Franquin, Tarrin joue avec le feu. Il
essaie, au prix d’efforts louables, mais laborieux à en être indigestes,
d’accotter le dynamisme franquinien, mais ce faisant,
il nous démontre surtout à quel point la magie de Franquin, c’est
aussi le sens du mystère d’Herriman, la mélancolie ténébreuse d’Edward
Gorey, l’élégance de Sempé, la profondeur de Gustave Doré,
la tendresse de Schulz, l’intelligence de Feiffer, l’humanité de
Jaime Hernandez, la sensualité de Forest et la précision maniaque de
Chris Ware. Je parle rarement de ce que je n’aime pas, je
trouve ça facile et très con de faire le beau en critiquant le
travail des autres, mais en me gavant de fougue et de pas grand’chose
d’autre, ce livre n’est arrivé qu’à me faire réaliser à quel
point j’aime Franquin (c’était peut-être le but).
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