Une nouvelle chronique dans "Le
monde selon Thitho - Le Hérisson révolutionnaire":
Extrait:
"Le
trait un peu gras donne un beau relief à l’ensemble qui hésite avec
subtilité entre ligne claire et
nervosisme à la Franquin. Les ellipses narratives sont nombreuses et
bien situées, et permettent d’équilibrer de longues sections de
dialogues complexes, rendus très naturels par des coupures
liées au contexte, comme un coup de téléphone qui hache le
raisonnement d’une scientifique ou l’arrivée à destination des
personnages occupés à discuter sur le mythe d’Orphée dont on n’aura le
fin mot qu’en conclusion de volume.
L’auteur
n’hésite pas à sacrifier ou faire disparaître un personnage secondaire
avec plus de naturel
que ceux qui ont tendance à les conserver par fidélité ou par souci
d’efficacité. Ainsi, autour de Jules, il arrive qu’on ne voie
pratiquement pas sa petite amie pendant presque tout un album
-alors qu’elle est si attachante-, que tel ami, devenu trop grand
(Jules vieillit moins vite que son entourage en raison de ses voyages
spatiaux), disparaisse, que ses amis extraterrestres soient
carrément absents au cours de telle ou telle aventure, en dépit du
ressort comique potentiel qu’ils représentent et de l’évidence qu’ils
ont acquise dans le vécu de notre héros."
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