mardi 21 février 2012

Emile, chez le Hérisson révolutionnaire.

Une nouvelle chronique dans "Le monde selon Thitho - Le Hérisson révolutionnaire":
 


Extrait:
"Le trait un peu gras donne un beau relief à l’ensemble qui hésite avec subtilité entre ligne claire et nervosisme à la Franquin. Les ellipses narratives sont nombreuses et bien situées, et permettent d’équilibrer de longues sections de dialogues complexes, rendus très naturels par des coupures liées au contexte, comme un coup de téléphone qui hache le raisonnement d’une scientifique ou l’arrivée à destination des personnages occupés à discuter sur le mythe d’Orphée dont on n’aura le fin mot qu’en conclusion de volume.
L’auteur n’hésite pas à sacrifier ou faire disparaître un personnage secondaire avec plus de naturel que ceux qui ont tendance à les conserver par fidélité ou par souci d’efficacité. Ainsi, autour de Jules, il arrive qu’on ne voie pratiquement pas sa petite amie pendant presque tout un album -alors qu’elle est si attachante-, que tel ami, devenu trop grand (Jules vieillit moins vite que son entourage en raison de ses voyages spatiaux), disparaisse, que ses amis extraterrestres soient carrément absents au cours de telle ou telle aventure, en dépit du ressort comique potentiel qu’ils représentent et de l’évidence qu’ils ont acquise dans le vécu de notre héros."

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