Quand les
bêtes sortent des cases à la bibliothèque
Par dmuraz dans le blog du Courrier Picard du 16 octobre 2011.
Extrait
:
"Les
bibliothèques départementales de la Somme et de l’Oise ont présenté,
jeudi soir, leur nouvelle
expo, consacrée à la bande dessinée animalière. Manifestation
conclue par une – brillante – rencontre débridée avec Émile Bravo.
Toute
aussi réussie a été la rencontre-débat avec Émile Bravo (présent dans
l’expo avec ses désormais
célèbres Ours nains), qui a conclu la journée. Comme tous ceux qui
ont lu ses albums n’ont pu manquer de le constater, le père de Jules est
revenu sur les grandes thématiques – fort sérieuses (la
théorie de la relativité, le clonage, la mort, l’exploitation des
ressources naturelles, etc) – qui parsèment sa série. Un intérêt, venu
de l’enfance, pour apporter aux enfants les réponses que
lui-même n’a pas eu. Avec une approche guère politiquement correcte à
l’heure de la sur-protection des enfants : “Montrer aux enfants que le
monde des adultes est aussi sans repères, permet de
relativiser. Et écraser leur ego permet de développer leur
personnalité, en leur permettant de s’ouvrir au monde” Une volonté de
relativisme que l’on retrouve aussi dans son adaptation de Spirou,
destiné à “expliquer les grands mystères de la vie de Spirou”, ou
comment un personnage anodin, groom dans un hôtel avant guerre devient
un héros d’aventures multiples dès l’après-guerre. En
projet avec Dupuis, un deuxième album pourrait continuer dans la
veine de la “démythification” du héros…
Plus
largement, Emile Bravo a développé sa théorie du dessin comme “écriture
graphique”, art n’ayant
pas encore trouvé sa noblesse comme art pour adultes, car créé au
départ pour les enfants, et venant tout juste de vivre sa “crise
d’adolescence”, avec la nouvelle BD apparue dans les années
70…"
Merci Pascal
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