Par Jean Luc Truc
Publié le
| La Ligne Claire
Extraits :
Est-ce que ce Spirou est votre grand œuvre comme je l’ai écrit ? Il y a une volonté énorme dans ces pages.
Je
mets tout dedans. Je ne m’en suis pas rendu compte au départ. C’est le
principe de la liberté totale. J’avais carte blanche. Je croyais que
cela allait faire un album comme l’Ingénu. Il y avait tellement de
choses à dire, à développer. Je ne parle même pas de la guerre mais des
relations humaines. Le pire apporte parfois le meilleur.
Vous remettez à sa place tout le contexte, l’Église, les Rexistes, la position des Flamands ?
Oui
mais il y a des gens bien. Il y a un curé qui lui est humaniste. Ce
n’est pas un travail à charge et je vais jusqu’à la
Libération.L’histoire se termine en septembre 1944. Ensuite il y a un
épilogue qui se passe en 1945.
Comment avez-vous écrit cette histoire ? Vous l’avez bouclé ou enrichit au fur et à mesure ?
Non,
je savais où j’allais. Je connaissais la grande structure. Ensuite je
l’ai vécu au quotidien, j’ai passé quatre ans d’Occupation dans ma tête.
En 2013, vous étiez déjà sur des pistes précises ?
Oui
et j’ai mis quatre ans à l’écrire. Je me suis mis dans la peau des
personnages mais j’avais le canevas. Le prochain sortira dans un an en
septembre. Et je me consacre qu’à ça. La promo me prend actuellement
beaucoup de temps.
Ce Spirou est une BD adulte ?
Non,
au contraire. Moi j’aurais aimé la lire à huit ans, qu’elle réponde à
mes questions. Je me souviens de gens, perdu dans leur village, qui
n’avaient pas vu d’Allemands pendant la guerre mais sentaient pourtant
l’oppression.
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