Publié le 30/10/2018
Extraits :
-Votre
Spirou a été désigné Défenseur par le Haut-Commissariat des Nations
Unies aux droits de l’homme, à l’occasion du soixante-dixième
anniversaire de la Déclaration universelle. Pour vous qui prônez les
valeurs humanistes, quel message cela véhicule-t-il ?
- Si
la fonction principale de Spirou est d’être un groom, cela signifie
qu’il « se met au service de », que ce soit de quelque qu’un, d’une
cause… Or, Spirou est avant tout humain, sa cause est donc d’être au
service de l’homme. C’est pourquoi il est si empathique ! Je pense pour
ma part qu’on ne peut rien tirer d’une hypothétique identité nationale.
J’ai des origines espagnoles, je suis français, mais partout où je suis
allé, je n’ai vu que des êtres humains, bons ou mauvais. J’adore
l’astronomie et quand je regarde là-haut, je ne vois qu’une planète
perdue dans l’immensité, quelque chose qui nous dépasse complètement.
Il
suffit de lever la tête pour comprendre que nous ne sommes qu’une
infirme partie de tout un système et que notre histoire à nous, en
réalité, est si peu de chose… Je
refuse cette idée selon laquelle l’Histoire débute à l’invention de
l’écriture et que c’est cela qui sépare Histoire et Préhistoire, comme
si, avant, nous n’étions que des enfants dessinant sur les murs… C’est
renier notre enfance, alors que nous nous sommes éveillés et nous avons
commencé à nous exprimer via l’art pariétal : c’est du pur art qui a
conduit à l’écriture ! L’écriture vient du dessin, comme je le dis
souvent, mais c’est une écriture que nous avons oubliée. Je prends
toujours l’exemple de la lettre « A » qui n’est autre qu’une tête de
taureau à l’envers : les deux pattes du « A » retournées sont les cornes
du taureau car cela vient d’aleph qui signifiait taureau en phénicien.
C’est ainsi qu’il faudrait l’expliquer aux enfants !
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