lundi 10 février 2025
Dans l'atelier BD
mercredi 3 mai 2023
Interview pour "arrêt sur images" - Spirou, un juste sous la botte nazie
"Et si l'une des BD les plus justes sur l'Occupation allemande était...un album de Spirou ?
Ce n'était pas gagné d'avance. Insérer une dimension tragique dans les aventures du petit groom, de son ami Fantasio, et de l'écureuil Spip (manque tout de même le marsupilami) n'était pas chose évidente.
Sans doute y fallait-il un véritable spiroumaniaque depuis tout petit, dont le père aurait été un réfugié politique républicain espagnol : c'est exactement le cas d'Émile Bravo, auteur de la série L'espoir malgré tout (Dupuis), notre invité dans cette émission. Greffe réussie : on croirait que Spirou n'a été créé que pour cette série !
Sur cette période, exploitée et sur-exploitée par la BD, L'espoir malgré tout (série de cinq albums, publiée depuis 2... "
Pour écouter cette interview cliquez sur ce lien : ICI (réservé aux abonné.e.s)
mardi 20 septembre 2022
Interview pour "Ventilo"
« Pour l’instant je me vide la tête. Mais bon, il y a tellement
de choses à dire que je vais continuer. Mon idée est toujours la même :
transmettre aux jeunes, aux générations futures, et toujours en essayant
de se marrer un peu. Si je m’adresse à la jeunesse, c’est que ce sont
eux qui pourront peut-être trouver une solution. Alors si mes
histoires peuvent apporter ne serait-ce qu’une toute petite pierre à
l’édifice pour rendre, c’est con à dire mais… le monde meilleur, le
départir de ces identités, de ces nations, pour essayer de faire
comprendre que nous ne sommes qu’une petite planète perdue au fin fond
de l’univers… Il va falloir qu’on réfléchisse à tout ça sérieusement et
tous ensemble, parce que comme on le voit avec le changement climatique,
ce n’est pas le problème d’un pays, mais celui de l’espèce humaine
toute entière. »
jeudi 9 juin 2022
Émile Bravo, père adoptif de Spirou : « L’humour est une arme de défense »
mercredi 8 juin 2022
Émile Bravo, SPIROU Plus que tout! dans dBD n°164
"Son histoire autour du personnage de Spirou est enfin achevée.
mardi 7 juin 2022
"J'ai passé le flambeau de Spirou à Franquin" sur l'echo.be du 2 juin 2022
Interview par Laurent Fabri le 2 juin dans l'Echo.be
Émile Bravo clôture son "Spirou". Les quatre tomes attachants de "L'espoir malgré tout" posent le personnage et expliquent le caractère développé il y a plus de 70 ans par André Franquin.
Émile Bravo s'avoue en état de "sidération" au moment de la publication du cinquième et dernier tome des aventures de "son" Spirou. Plus de 9 ans passés avec le petit groom. "Mais je suis arrivé où je voulais. La guerre est finie. Quelques mois plus tard, en 1946, Franquin reprendra le personnage de ce groom toujours en livrée mais qui ne travaille dans aucun hôtel. Je peux lui confier."
Parce que c'était bien l'idée de départ du "Journal d'un ingénu" puis des quatre tomes de "L'espoir malgré tout": expliquer pourquoi Spirou est toujours en uniforme rouge, pourquoi il a ce caractère irréprochable, aventurier et droit, son rapport aux femmes totalement asexué... Autant de caractéristiques du personnage développé par André Franquin entre 1946 et 1968, mais sans jamais véritablement y donner de réponses.
"Pour moi, il n'y a pas d'autre Spirou que celui de Franquin. Il n'a pas fait que reprendre le personnage créé par RobVel près de 10 ans plus tôt, il l'a véritablement re-créé. Avec Franquin, ce n'est pas simplement un produit éditorial, c'est une véritable création artistique. Ce sera moins vrai avec les auteurs suivants", estime Émile Bravo.
En confrontant son Spirou à la tension des prémisses de la guerre, puis aux affres du conflit, dans un Bruxelles occupé un peu fantasmé, puis dans le maquis, Émile Bravo lui donne de plus en plus d'épaisseur et de solidité. En équilibre constant et délicat entre l'enfance et le passage à l'âge adulte. "Spirou regarde ces événements avec ses yeux et ses interrogations d'enfant. Il ne peut pas comprendre ce qui lui arrive. Mais par ailleurs, il s'estime responsable des plus petits qui l'entourent, il défend ses opinions pacifiques... Tout cela lui donne de plus en plus de maturité."
... à poursuivre sur le site l'Echo.bemercredi 1 juin 2022
Dans l'Atelier BD d'Émile Bravo
lundi 30 mai 2022
vendredi 27 mai 2022
Interview dans télérama n° 3776 du 25 mai 2022
Interview dans télérama n° 3776 du 25 mai 2022 pages 26 et 27.
"Comme Hergé, sa ligne est claire. Mais pour Émile Bravo, l’important c’est l’histoire. Et le rire. Depuis 2018, il redonne une réjouissante enfance au célèbre groom dans une tétralogie dont le quatrième volume, “Spirou, l’espoir malgré tout”, sort ces jours-ci.
« C’est quoi ce costume de groom ridicule ? Et pourquoi ne le voit-on jamais bosser ? » Quand Benoît Fripiat, éditeur chez Dupuis, lui propose de faire sa version de Spirou, les questions pleuvent dans la tête d’Émile Bravo. En 2018, l’artiste se saisit du bonhomme un peu trop lisse inventé par Rob-Vel en 1938, repris ensuite par Jijé ou Franquin. Il imagine sa jeunesse et le plonge, avec Le Journal d’un ingénu, dans les prémices de la Deuxième Guerre mondiale. « J’ai voulu expliquer comment il s’était construit, avec une enfance au service des autres, un métier servile, enfermé dans un hôtel. » L’aventure, si subtilement réussie, se poursuivra avec une formidable tétralogie, L’Espoir malgré tout, dont le dernier volume vient de paraître..."
A poursuivre dans votre hebdomadaire
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Roberto Frankenberg pour Télérama |
jeudi 12 mai 2022
Interview pour le journal Spirou (partie 2)
Retrouvez l'article ICI
Entre arrivée des alliés à Bruxelles et dépassement de ses récents traumas, Spirou va vivre plusieurs libérations en une ! Une formidable tranche de vie et d'Histoire qu'Émile Bravo vous conte dans "Une fin et un nouveau départ", dernier volet de L'espoir malgré tout.
Spécialement pour spirou.com, il lève encore un peu plus le voile...
En plus de son pacifisme, Spirou a un autre super-pouvoir...
C'est son humanisme. Le personnage de Spirou a été créé comme un modèle pour la jeunesse, il ne doit donc pas sombrer dans la violence, qu'il n'emploie que pour se défendre. Et lorsqu'il refuse de répondre à la violence, je fais intervenir un personnage qui agit à sa place... Mais ça, c'est le super-pouvoir du scénariste.
Anselme lui non plus ne prend pas les armes. Est-il l'autre véritable héros de L'espoir malgré tout ?
Anselme est un précepteur qui inculque le recul et la sagesse au
jeune Spirou. Anselme a l'expérience de la vie. Il a combattu durant la
Première Guerre mondiale, en a souffert et cherche depuis à comprendre
le monde. Il est bien conscient de la malfaisance des nazis, mais a
décidé de ne plus prendre les armes et d'agir autrement – humainement et
concrètement... Anselme n'est pas inspiré d'un personnage particulier,
il représente ces gens valeureux et volontaires restés dans l'ombre au
lendemain de la guerre, qui ont donné beaucoup d'eux-mêmes sans en tirer
de gloire, comme les Justes.
lundi 2 mai 2022
Emile Bravo : "La bande dessinée est une écriture graphique."
Cette interview a été réalisée dans le cadre du Festival de l'Escale du Livre, organisé à Bordeaux du 8 au 10 avril 2022. Retrouvez les rétrospectives de l'événement et les prochaines éditions sur le site internet : escaledulivre.com
TACK a pu interviewer l'auteur Émile Bravo, scénariste et dessinateur des sagas Les Épatantes Aventures de Jules et Spirou ou l'espoir malgré tout. Émile Bravo considère la bande dessinée comme un outil de transmission intergénérationnel. Lors de cet entretien, nous avons pu aborder l'importance de l'art séquentiel en tant que langage universel pour raconter une histoire.
Retrouvez l'interview ICI
samedi 10 avril 2021
Le nouveau Bravo en 3 mots
Suite à l''interview donnée au journal Spirou n° 4321
Extrait du site du Journal de Spirou
Après nous avoir livré, dans le journal Spirou, 5 mots comme autant de portes d'entrée vers "Un départ vers la fin", troisième volet de L'espoir malgré tout, Émile Bravo vous révèle en exclusivité pour Spirou.com 3 mots supplémentaires !
INGÉNU : Malgré toutes les horreurs autour de lui, Spirou va encore rester ingénu un certain temps... Il faut se replacer dans le contexte : certes, la Belgique est occupée, il ne mange pas à sa faim et voit bien que ses libertés sont restreintes. Mais Spirou se comporte comme la plupart des gens l'ont fait à cette époque : il cherche avant tout à survivre. Ce qui fait qu'il ne voit par exemple pas que la résistance s'organise autour de lui. Il faut dire qu'en 1942-1943, la résistance était encore perçue par la population comme une réalité abstraite. De plus Spirou est trop jeune pour être concerné par le STO – le Service du travail obligatoire, qui obligeait les hommes à partir travailler en Allemagne, ce qui les poussait à se rebeller et prendre le maquis. La réalité de l'oppression nazie, Spirou la vit avant tout à travers Félix et Felka, ses deux amis juifs à qui il porte secours. C'est toutefois dans Un départ vers la fin que notre ingénu va comprendre que l'innocent spectacle de marionnettes qu'il anime avec Fantasio sert à d'autres fins...
NAZIS : J'ai parfois l'impression que certains auteurs de bande dessinée, même en voulant dénoncer le nazisme, restent graphiquement fascinés par son imagerie, avec tous ces emblèmes, ces insignes et ces uniformes. C'est un piège que nous a légué le nazisme... C'est pour cette raison que je préfère représenter la soldatesque nazie par un trait charbonneux et ombré, qui apporte une pesanteur froide, inquiétante, et me permet d'évoquer la perception qu'en avaient les populations qui subissaient leur joug. Graphiquement, je traite les soldats comme du matériel de guerre... Ils sont du matériel de destruction, où l'humanité disparaît derrière l'uniforme.
IGNORANCE : Je suis persuadé que le totalitarisme est engendré par l'ignorance qui génère le repli sur soi et la peur de l'autre. La culture permet de se connaître soi-même, de s'émanciper pour ne pas se laisser désigner de bouc émissaire, comme le furent les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, les migrants aujourd'hui ou qui sais-je demain. En résumé, l'Histoire, c'est nous... Il faut donc se confronter à notre passé pour se comprendre et éviter de reproduire ce qu'il y a de pire en nous. C'est bien beau d'être humaniste, mais encore faut-il savoir pourquoi on l'est. C'est au fond ce que raconte mon Spirou.
Dans l'atelier d’Émile Bravo
Dans le n° 4330 du 7 avril 2021, une petite interview dans le coin des lecteurs, dans l'atelier d’Émile Bravo.
mercredi 3 février 2021
mardi 22 décembre 2020
"64 page" n°17 de janvier 2020 - Revue de récits graphiques
Petite
présentation de la revue : « 64 page » par Philippe Decloux.
Les ADJ : Bonjour Philippe, pourquoi le nom de cette revue ?
Philippe Decloux : La revue ’’64 page’’, sans ’s’, comme la rue du Page où se situe une section l'ERG, (Ecole de
Recherches Graphiques) section de l'ESA St-Luc
(Ecole Supérieure Artistique) qui est la plus ancienne école de BD d'Europe
fondée en 1969 par Hergé et Franquin et qui
cherchaient vainement des assistants compétents.
Le premier prof fut Eddy Paape, puis il y aura notamment Claude Renard,
François Schuiten, et aujourd'hui Eric Lambé, Fauve
d'Or en 2017...
Pour l'anecdote, la moitié des étudiants de St-Luc et de l'ERG sont français
(et hollandais ou allemands dans la section néerlandaise Sint Lucas).
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Copyright 64 page |
Les ADJ : Qui a réalisé cet article/Interview ?
Philippe Decloux : L'article de ce n°17, est d'une de nos amies françaises,
Marianne Pierre qui a été stagiaire et a travaillé dans les meilleurs lieux BD
de Bruxelles (et accessoirement avec moi quand j'étais adjoint au maire de
Bruxelles chargé, entre autres, de la promotion de la BD).
L’interview a été réalisée par Marianne Pierre et Lucie Cauwe (qui est la
critique la plus importante en littérature jeunesse ici en Belgique
francophone).
Elles ont rencontré Émile à la fête de la BD de Bruxelles, deuxième week-end de septembre
2019.
Nous avions la chance d'avoir dans notre petite équipe Lucie et son alter ego
pour la BD, l'écrivain Daniel Fano qui nous a malheureusement quitté, il y a un
an.
Ce n° 17 lui est d'ailleurs dédié.
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Copyright 64 page |
Les ADJ : Que représente le petit dessin inclus dans le titre de votre revue ?
Philippe Decloux : Le dessin "tilt", (petit dessin dans le titre) est demandé en fonction du dessin de couverture. C'est une touche d'humour, de dérision, ...
On essaie de valoriser un/une jeune, pour qui "partager" une couverture avec un dessinateur vedette est un plus qu'il/elle saisisse à pleine main.
Sur ce numéro 17, c’est Xan Harotin, une jeune dessinatrice animalière bruxelloise , illustratrice jeunesse qui a réalisé le "tilt".
Xan a actuellement deux albums à son actif et est une des belles plumes de 64_page dont la vocation est de découvrir et de publier des jeunes auteurs BD et illustrations jeunesse.
Pour découvrir XanHarotin c'est : ICI et ICI
Les ADJ : Quel est le but de cette revue ?
Philippe Decloux : Nous avons constaté qu'il n'y avait
presque plus d'espace pour permettre aux jeunes auteurs de se faire la main.
Les grandes maisons d'éditions attendent dès le début, des albums. Après
l'école d'art, il y a donc un moment de flottement où pour beaucoup de jeunes,
c'est très compliqué. Il faut manger, se loger, parfois fonder une famille et
développer ses projets et ambitions artistiques. Nous essayons de
valoriser ces jeunes en les publiant et aussi
en leur proposant des séances de dédicaces, des expos (dans des
lieux mythiques comme le Centre Belge de la BD, la librairie Brüsel, le cinéma
d'arts et d'essais Le Palace des frères Dardenne multi palmés à Cannes...) ou
des numéros spéciaux comme un remake du Trombone illustré, ou politique en
soutien des migrants, ou Western qui sortira en janvier.
Nous avons aussi une académie de cartoons animée par une de nos grandes
cartoonistes, Cécile Bertrand.
Nous voulons mettre en place une aide juridique pour les soutenir dans leurs
négociations avec les éditeurs et les nervis de l'état....
Un tiers de nos auteurs ont, ou vont, sorti(r) un premier album.
Les dessinateurs qui gravitent autour de 64 sont plus ou moins à parité filles
et garçons. Les plus jeunes sont étudiants en bac, plus souvent en master, une
part assez importante ont terminé leurs études et sont dans la zone
"grisé" entre la fin des études et une publication.
C'est la période compliquée et c'est que nous concentrons nos efforts. Nous en
perdons en route mais de plus en plus ont ou vont publier.
Cette semaine une autrice Aurélie Wilmet a reçu
le prix de la première œuvre Rorbuer pour la Fédération Wallonie-Bruxelles donc
le côté francophone de la Belgique et deux autres, Éléonore
Scardoni et Romane Armand le prix Victor
Rossel (jury du journal Le Soir) pour l'originalité de leur série, Forgeries.
Il y a deux ans, une quatrième Lison Ferné
avait reçu un prix à Angoulême avec le collectif Bien,
Monsieur et un français Remedium le
prix du meilleur album des lecteurs des Inrocks pour
Les contes noirs du chien de la casse.
(Il cartonne pour l'instant avec Cas d'école, une BD militante sur l'enseignement
en France).
Nous essayons aussi de susciter la curiosité de nos jeunes étudiants pour les
bons auteurs.
Tout cela nous encourage...
Les ADJ : Quel est le tirage de cette revue ?
Philippe Decloux : Au minimum 1000 exemplaires. Au maximum, une seule fois,
4500.
Suite aux attentats islamistes de Bruxelles, le ministre des affaires
étrangères de l'époque qui est un fan de BD nous avait commandé un
"spécial" BD belge où nous avions réunis quelques-uns de nos
meilleurs jeunes et une présentation d'une quinzaine d'auteurs importants de
notre BD de Hergé à Brecht Evens.
Ce 64 page a été déposé dans toutes les ambassades, consulats, centres
culturels, .... belges dans le monde. Cette édition avait trois versions :
française, néerlandaise et anglaise.
Les ADJ : Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
Philippe Decloux : Nous sommes dans la création graphique du numéro de janvier qui sera un numéro 100% Western avec des contribution d'une
trentaine d'auteurs dont 22 "autteurs de demain" et dans
l'écriture de celui d'avril.
Les ADJ : Merci Philippe et bonne continuation.
samedi 5 décembre 2020
Interview pour Eclectrique
jeudi 8 octobre 2020
Radio Fantasio
mardi 30 juin 2020
Historia BD n°3 juillet 2020 - Spirou et les Trente Glorieuses
Avec un entretien de 4 pages avec Émile Bravo.
"Retour vers le futur. L’adolescence du groom occupe notre dessinateur."
lundi 16 mars 2020
Emile Bravo : « Le dessin, c’est de l’écriture ! Je dessine pour raconter des histoires »
Interview sur "Actualité juive Hebdo"
Par Ilan Lévy
Le 15/03/2020 à 17h00
Le lien : ICI
Extraits:
jeudi 20 février 2020
Interview dans la gare d'Angoulême
"Com produção de Bruno Porto, durante o Festival de Angoulême 2020, o artista André Valente entrevista Émile Bravo, desenhista de O Diário de um ingênuo e de A esperança apesar de tudo, partes 1 e 2. O bate-papo aconteceu na charmosa estação de trem de Angoulême. No vídeo, Émile conta tudo sobre seu ambicioso projeto de contar a história de um carregador de malas que se abre para o mundo, durante a Segunda Guerra Mundial, adquirindo uma consciência humanista e política."