mercredi 8 juin 2022

Émile Bravo, SPIROU Plus que tout! dans dBD n°164

Émile Bravo / À La une de dBD n°164 de juin 2022.
"Son histoire autour du personnage de Spirou est enfin achevée. 
Nous avons hâte de la voir éditée sous la forme d’un pavé de 300 pages, ce qui était l’objectif au départ."
 

mardi 7 juin 2022

Prébublication "d'une fin et un nouveau départ" dans le journal Spirou - 5/6

Dans le numéro 4391 du 08 juin 2022, sort la suite de la prépublication du tome 4 "Spirou, l'espoir malgré tout - Une fin et un nouveau départ", épisode 5/6. 


"J'ai passé le flambeau de Spirou à Franquin" sur l'echo.be du 2 juin 2022

Interview par Laurent Fabri le 2 juin dans l'Echo.be

Émile Bravo clôture son "Spirou". Les quatre tomes attachants de "L'espoir malgré tout" posent le personnage et expliquent le caractère développé il y a plus de 70 ans par André Franquin.

Émile Bravo s'avoue en état de "sidération" au moment de la publication du cinquième et dernier tome des aventures de "son" Spirou. Plus de 9 ans passés avec le petit groom. "Mais je suis arrivé où je voulais. La guerre est finie. Quelques mois plus tard, en 1946, Franquin reprendra le personnage de ce groom toujours en livrée mais qui ne travaille dans aucun hôtel. Je peux lui confier."

Parce que c'était bien l'idée de départ du "Journal d'un ingénu" puis des quatre tomes de "L'espoir malgré tout": expliquer pourquoi Spirou est toujours en uniforme rouge, pourquoi il a ce caractère irréprochable, aventurier et droit, son rapport aux femmes totalement asexué... Autant de caractéristiques du personnage développé par André Franquin entre 1946 et 1968, mais sans jamais véritablement y donner de réponses.

"Pour moi, il n'y a pas d'autre Spirou que celui de Franquin. Il n'a pas fait que reprendre le personnage créé par RobVel près de 10 ans plus tôt, il l'a véritablement re-créé. Avec Franquin, ce n'est pas simplement un produit éditorial, c'est une véritable création artistique. Ce sera moins vrai avec les auteurs suivants", estime Émile Bravo. 

En confrontant son Spirou à la tension des prémisses de la guerre, puis aux affres du conflit, dans un Bruxelles occupé un peu fantasmé, puis dans le maquis, Émile Bravo lui donne de plus en plus d'épaisseur et de solidité. En équilibre constant et délicat entre l'enfance et le passage à l'âge adulte. "Spirou regarde ces événements avec ses yeux et ses interrogations d'enfant. Il ne peut pas comprendre ce qui lui arrive. Mais par ailleurs, il s'estime responsable des plus petits qui l'entourent, il défend ses opinions pacifiques... Tout cela lui donne de plus en plus de maturité."

... à poursuivre sur le site  l'Echo.be

Couverture "les grandes grandes vacances" tome 5 - Un vent de liberté

Une belle couverture réalisée pour la série "Les grandes grandes vacances" aux éditions BDKids. 


mercredi 1 juin 2022

Dans l'Atelier BD d'Émile Bravo

Dans L'Atelier s'invite dans les ateliers des auteurs et autrices. 
On parle sans contrainte de leurs environnement de travail, de leurs débuts, de leur façon de travailler. 
Un podcast original dans l'intimité de la création des auteurs et autrices, par Paul Satis
 
"Je fais ce métier pour parler à l'enfant que j'étais"  
On est allé dans l'atelier d’Émile Bravo, qui s'est raconté une très longue histoire. 
Celle de Spirou et Fantasio pendant la seconde guerre mondiale.
Le Journal d'un Ingénu, l'Espoir Malgré Tout, cinq albums pour une œuvre majeure, racontée par celui qui l'a imaginée.   
Pour écouter ce podcast BD c'est ICI
 


mardi 31 mai 2022

lundi 30 mai 2022

Agenda

À l'occasion de la parution du dernier tome de « Spirou, L'espoir malgré tout », Émile Bravo sera en dédicace :

- le 1er juin de 14h15 à 15h15 à la FNAC City 2.
Adresse : Rue Neuve 123, 1000 Bruxelles

- le 1er juin de 16h à 18h à la librairie la Fnac de Woluwe-Saint-Lambert.
Adresse : Woluwe Shopping Center, Boulevard de la Woluwe 70, 1200 Woluwe-Saint-Lambert

Interview pour le journal Spirou (partie 1)

Interview dans le numéro 4387 du 11 mai 2022 et la suite ICI.

 

vendredi 27 mai 2022

L'accordéon de Fantasio

"Pour célébrer la conclusion de Spirou, l'espoir malgré tout d'Émile Bravo, dont les dernières pages paraissent dans les numéros de Spirou à venir, nous offrirons aux abonnés un ingénieux pop-up à construire soi-même dans le n°4391, qui immortalise l'épique talent d'accordéoniste de Fantasio.

Il faudra s'armer d'un tube de colle, de ciseaux, de trois attaches parisiennes et d'un peu de patience pour mettre sur pied ce joli décor mobile."

 

Nouvelle chronique de Numa Sadoul

Petites chroniques de Numa Sadoul, sur le Spirou d’Émile Bravo. 

Extraites de sa page Facebook : ICI

Tome 1 (19 février 2019)

"Hiver 1940. Le jeune groom du Moustic Hôtel découvre la guerre, les magouilles des uns, la lâcheté des autres, les Juifs, les nazis, les collabos, les résistants, un apprenti flic qui ressemble à Hergé jeune, des héroïques, des généreux, des salopards, l'amour immodéré qu'une jeune fille lui porte, les rivalités militaires franco-britanniques, les ridicules de l'uniforme, l'hypocrisie et la morale, l'insupportable inadaptation de Fantasio, que lui seul supporte, l'art d'un peintre ignoré... le tout, avec sa candeur, son altruisme, sa finesse déjà bien visibles.

Après le révélatif "Journal d'un ingénu", Émile Bravo entame carrément une tétralogie qui va développer l'immersion de son héros dans la guerre de 39/45, et dont "L'Espoir malgré tout" constitue le premier volet. Une fois de plus, il fait fort - et c'est d'ailleurs assez drôle de voir le graphisme "ligne claire" à la Tintin se magnifier aux Éditions Dupuis... On a sans doute mille fois dit "bravo" à Émile, mais je ne me gênerai pas pour le redire à mon tour, ajoutant qu'on est parti pour quatre albums de grande classe !"

Tome 2 (1er février 2020)

"Un deuxième chapitre qui fait quand même 90 pages, et qui sera en principe suivi de deux autres chapitres, probablement aussi épais : Émile Bravo prend son temps et son espace pour développer et approfondir sa saga de la guerre 39/45 vue par les yeux "ingénus" de Spirou - et ceux, assez idiots, de Fantasio (à vrai dire, il est un peu chargé, l'ex-gaffeur devenu ici limite crétin, mais on sent qu'il se fabrique une conscience politique...).

J'ai lu ici ou là des réserves émises par certains commentateurs. Pour moi, c'est du haut niveau, dans la pure lignée des précédentes spiroutades de Bravo ; du palpitant, du tragique même, du sentimental, de la grande Histoire magnifiée par le talent d'une "petite" histoire dessinée. Et question dessin, c'est un régal de voir cette "ligne claire" plutôt tintinesque donner un certain poids "sérieux" à la fantaisie comique habituellement attachée à Spirou. Bref, une pépite !"

Tome 3 (1er mars 2022)

"Il approfondit la saga en 114 pages de misère nazie, de résistance belge, de marionnettes salvatrices, d'enfances malgré tout, en attendant la conclusion qui devrait arriver au volume suivant.

J'ai lu ici ou là que la série tirait un peu en longueur. Quelle grossière erreur : elle prend son temps, la série, pour témoigner, émouvoir, transporter, amuser et effrayer.

Spirou est toujours ingénu, tellement juste dans sa peinture du "bon petit gars" en train de quitter l'adolescence ; Fantasio se comporte en héros mais reste gaffeur et bêta ; les curés kollaborent ou entraident, les citoyens sont pleutres ou courageux, les amours s'épanouissent dans la clandestinité des campagnes, les Juifs sont déportés... bref, l'incroyable 39/45 s'enlumine sous nos yeux et dans nos sentiments.

Ce 3ème tome s'achève sur un épouvantable suspense, petit bonus sur une œuvre unique et formidable ! "

Tome 4 (26 mai 2022) 

 
Quatrième et dernière partie de L'ESPOIR MALGRÉ TOUT, le monument graphique d’Émile Bravo publié avec tant de soin par les Éditions Dupuis.
Il fallait bien que cela finisse un jour, je le sais ; mais le sentiment de vide qui m'a saisi en tournant la dernière page ressemble à celui d'un deuil.
Le deuil de toutes ces années où le héros généreux et "ingénu", son comparse idiot mais héroïque, les enfants des faubourgs et des campagnes, les Résistants et les collabos, les quartiers de villes belges et les forêts exemplaires, les convois sans retour des sacrifiés juifs, les histoires d'amour parfois difficiles, les amis sûrs et le fracas des explosions, les théâtres de marionnettes, les braves gens et les salopards, l'immonde antisémitisme, les artistes persécutés, la faim le froid, les envahisseurs ou les libérateurs, la peur mais l'espoir, l'espoir malgré tout, bref ce petit grand univers qu'un démiurge inspiré déployait devant nous, ce deuil, donc, dis-je, me traîne encore dans son sillage grisailleux, et je vais me refaire la collection complète d'une traite pour m'en libérer.
L'unité du monde peint par EB se révèle ici dans les nouvelles qui arrivent enfin de Kassandra, la lointaine "fiancée" que Spirou recherche depuis "Le Journal d'un ingénu", il y a treize ans ; nouvelles somme toute positives, mais cruelles pour le héros.
Et, cerise sur le gâteau, le profond encrage de cette fiction dans la réalité éclate sur les deux planches ultimes (no spoil) : un coup de théâtre qui m'a coupé le souffle et confirmé que j'avais bien entre les mains l'apex bouleversant d'une œuvre de haute tenue. 
Une œuvre qui est, pour l'instant, celle de la vie d'EB. 
Une œuvre qui transcende les genres et s'impose comme universelle.


Merci Numa.