Ukulélé de Joann Sfar aux éditions L'association.
Collection Côtelette - DL: 1er trimestre 2003
Format 14 x 19cm - 438 pages.
Merci à Alan pour l'information
Page 18:
Le cas Émile BRAVO (Rubrique des scandales)
une de mes bandes dessinées favorites, c'est ''Jules'' d'Emile Bravo.
C'est tout ce que j'aime: les personnages sont tous réellement
présents, même les plus insignifiants, c'est drôle, intelligent, c'est à
la fois pour les adultes et pour les gosses. C'est une leçon
de dessin, une leçon de dialogue, une leçon de scénario.
Emile Bravo fait partie de notre bande de copains depuis 1993. Entre
1994 et 1999, à chaque fois que Christophe Blain ou moi avions un
problème de dessin, c'est Emile bravo qui le résolvait.
L'honnêteté m'oblige à avouer que les meilleures bagarres de Petrus Barbygère ont été crayonnées par lui!
C'est pas seulement un auteur incroyable, c'est aussi un inspirateur, un moteur pour ses copains.
Tout est innovant dans ses histoires ET dans ses dessins, ça n'a rien à
voir avec Serge Clerc où je ne sais quel machin esthétisant.
Bon. Alors pourquoi est-ce que les cornichons qui tartinent des pages
et des pages de journaux avec notre bande de copains oublient
systématiquement de parler d'Emile Bravo?
1 - Parce que les gens le classent ''auteur pour gosses''.
2 - Parce qu'ils s'imaginent que c'est ''classique''.
3 - Parce qu'ils le rangent dans ''album populaire imprimé en offset''.
... Hébin c'est des couillons...
La prochaine fois nous traiterons du cas Frédéric Boilet.
samedi 2 janvier 2010
Exposition à la cité des Sciences et de l'industrie du 04 Avril au 04 Juin 2006
"Avec Jules, des aventures scientifiques en BD"
Exposition du 4 avril au 4 juin 2006 au pôle enfance de la médiathèque en partenariat avec les éditions Dargaud
Voici l'argumentaire de l'expo :"Que se passe-t-il lorsqu’un auteur de BD est passionné de sciences ? Cela débouche sur une série d’aventures incroyables et loufoques en bandes dessinées, où l’on croise un extraterrestre exobiologiste, une généticienne qui clone sa fille, un anthropologue amateur enfermé dans une grotte préhistorique ou encore un physicien qui expérimente la culture de poivrons pour fabriquer un carburant moins polluant."
Laissez-vous guider par tous ces personnages et entrez dans l’univers d’un auteur inventif et rocambolesque. Vous comprendrez pourquoi l’on vieillit, ce que sont les télomères, à quoi servent les drosophiles ou quels sont les effets de la relativité .
Des planches originales et des tirages couleurs permettront de mieux découvrir la série, et un amusant jeu-questionnaire rendra la visite encore plus passionnante. L'expo est tous publics et, chose notable, son accès est libre et gratuit!
Exposition du 4 avril au 4 juin 2006 au pôle enfance de la médiathèque en partenariat avec les éditions Dargaud
Voici l'argumentaire de l'expo :"Que se passe-t-il lorsqu’un auteur de BD est passionné de sciences ? Cela débouche sur une série d’aventures incroyables et loufoques en bandes dessinées, où l’on croise un extraterrestre exobiologiste, une généticienne qui clone sa fille, un anthropologue amateur enfermé dans une grotte préhistorique ou encore un physicien qui expérimente la culture de poivrons pour fabriquer un carburant moins polluant."
Laissez-vous guider par tous ces personnages et entrez dans l’univers d’un auteur inventif et rocambolesque. Vous comprendrez pourquoi l’on vieillit, ce que sont les télomères, à quoi servent les drosophiles ou quels sont les effets de la relativité .
Des planches originales et des tirages couleurs permettront de mieux découvrir la série, et un amusant jeu-questionnaire rendra la visite encore plus passionnante. L'expo est tous publics et, chose notable, son accès est libre et gratuit!
vendredi 1 janvier 2010
Témoignage de Jimmy Beaulieu sur son site "tous foutus"
Le 03 Janvier 2008
Source: Jimmy Beaulieu
Les grands sapins verts
Journée SU-PER productive, aujourd’hui : je me suis levé passé 15h ! faut dire que j’ai travaillé comme un ostie de cinglé pendant les fêtes sur un projet en collaboration avec Émile Bravo. J’vous montre pas de pages, mais voici le travail de préparation :
C’était vraiment étrange d’oeuvrer dans un univers aussi éloigné du mien, dans le sujet comme le traitement. Un exercice déstabilisant et enrichissant. Émile est un sacré scénariste, en tout cas. Bon il faut encore que je fasse les couleurs. Et vite !
À propos d’Émile, je trépigne d’impatience pour son Spirou (quel titre et quelle couve !). Ça promet d’être pas mal meilleur que le Yann-Tarrin que j’ai lu à l’aéroport, en revenant de la Réunion. En se frottant de trop près à Franquin, Tarrin joue avec le feu. Il essaie, au prix d’efforts louables, mais laborieux à en être indigestes, d’accotter le dynamisme franquinien, mais ce faisant, il nous démontre surtout à quel point la magie de Franquin, c’est aussi le sens du mystère d’Herriman, la mélancolie ténébreuse d’Edward Gorey, l’élégance de Sempé, la profondeur de Gustave Doré, la tendresse de Schulz, l’intelligence de Feiffer, l’humanité de Jaime Hernandez, la sensualité de Forest et la précision maniaque de Chris Ware. Je parle rarement de ce que je n’aime pas, je trouve ça facile et très con de faire le beau en critiquant le travail des autres, mais en me gavant de fougue et de pas grand’chose d’autre, ce livre n’est arrivé qu’à me faire réaliser à quel point j’aime Franquin (c’était peut-être le but).
Source: Jimmy Beaulieu
Les grands sapins verts
Journée SU-PER productive, aujourd’hui : je me suis levé passé 15h ! faut dire que j’ai travaillé comme un ostie de cinglé pendant les fêtes sur un projet en collaboration avec Émile Bravo. J’vous montre pas de pages, mais voici le travail de préparation :
C’était vraiment étrange d’oeuvrer dans un univers aussi éloigné du mien, dans le sujet comme le traitement. Un exercice déstabilisant et enrichissant. Émile est un sacré scénariste, en tout cas. Bon il faut encore que je fasse les couleurs. Et vite !
À propos d’Émile, je trépigne d’impatience pour son Spirou (quel titre et quelle couve !). Ça promet d’être pas mal meilleur que le Yann-Tarrin que j’ai lu à l’aéroport, en revenant de la Réunion. En se frottant de trop près à Franquin, Tarrin joue avec le feu. Il essaie, au prix d’efforts louables, mais laborieux à en être indigestes, d’accotter le dynamisme franquinien, mais ce faisant, il nous démontre surtout à quel point la magie de Franquin, c’est aussi le sens du mystère d’Herriman, la mélancolie ténébreuse d’Edward Gorey, l’élégance de Sempé, la profondeur de Gustave Doré, la tendresse de Schulz, l’intelligence de Feiffer, l’humanité de Jaime Hernandez, la sensualité de Forest et la précision maniaque de Chris Ware. Je parle rarement de ce que je n’aime pas, je trouve ça facile et très con de faire le beau en critiquant le travail des autres, mais en me gavant de fougue et de pas grand’chose d’autre, ce livre n’est arrivé qu’à me faire réaliser à quel point j’aime Franquin (c’était peut-être le but).
Article de l'Humanité du 18 septembre 2004 - Aleksis Strogonov Un brave héros
Aleksis Strogonov est un bon gars. Assez sincère, assez serviable, assez normal, peut-être. Mais l’époque qu’il traverse est-elle faite pour ce type d’homme qu’il se plaît à être ? Le voici happé par le vingtième siècle, ou plutôt pris au cœur de quelques-unes de ses allégories : la révolution d’Octobre en marche, le fascisme qui s’installe, le nationalisme qui divise. Il préférerait sans doute les choses simples qui n’existent pas et les choses vraisemblables, mais l’absurde ne nous est pas épargné dans l’histoire. Dargaud rassemble ici ces trois fables ironiques servies par une ligne claire dont Émile Bravo est un ardent défenseur. Et si son héros promène dans ses cases quelque optimisme un peu béat, l’auteur fait ici montre de son état d’esprit un peu désabusé face à la marche du monde.
Source : L'Humanité
Article écrit par P. Dh.
Source : L'Humanité
Article écrit par P. Dh.
jeudi 31 décembre 2009
Sérigraphie Spirou à Bruxelles - 150ex - 2009
- L : 80,0 cm – H : 60,0 cm
- Papier : Vélin Cuve bfk Rives 270 g
- Nombre d'exemplaires : 150
- Numéroté – Signé
- Date de mise en vente : 08/05/09
- © Bravo / Dupuis
-
Prix de vente public : 125,00 €
chez Champaka
Brussels
Dans le cadre de l’année à thème BRUSSELS 2009 BD COMICS STRIP, pour célébrer les 20 ans de la Région de Bruxelles-Capitale, 20 auteurs contemporains ont livré leur vision graphique de la ville dans le livre « Bruxelles : 20 ans / 20 auteurs » coordonné par Alain Goffin. Parmi eux, bon nombre d’artistes travaillant depuis de nombreuses années avec Champaka : Avril, Berthet, Götting, Juillard, Loustal, Ever Meulen, Schuiten et Yslaire.
En septembre 2008, à l’occasion des Rencontres "Yves Chaland" à Nérac, Champaka et Emile Bravo s’étaient promis de travailler ensemble une impression artistique, dès que l’occasion se présenterait. Lorsqu’Emile Bravo réalisa ce dessin pour le livre mentionné ci-dessus, il devint évident que Champaka en ferait une version sérigraphique.
Le créateur de « Jules » adapta sa mise en couleurs à ce procédé d‘impression qu’il apprécie particulièrement.
Sur l’image, vous reconnaîtrez Hergé qui remet son crayon en place, après avoir fait une dédicace au jeune Spirou qui s’empresse de la monter à son voisin de banc qui n’est autre que René Magritte. Bienvenue dans le Bruxelles de la fin des années ’30…
vendredi 25 décembre 2009
Strasbulles 2009, Ex-libris et puzzle... encore disponible.
Pour
le dernier festival Européen de la bande dessinée du 22 au 28 Juin 2009,
Strasbulles à Strasbourg, Emile Bravo a réalisé deux
affiches:
L'esquisse non retenue:
Le projet d'affiche:
Deux ex-libris signés et un puzzle numéroté et signé ont étaient réalisé à l'occasion de ce festival.
Ils sont encore disponible, en écrivant au responsable des ventes par correspondances Maurice. Le lien du site Strasbulles
Le lien de la boutique (où les ex-libris ne sont pas en ligne) boutique
L'esquisse non retenue:
Le projet d'affiche:
Deux ex-libris signés et un puzzle numéroté et signé ont étaient réalisé à l'occasion de ce festival.
Ils sont encore disponible, en écrivant au responsable des ventes par correspondances Maurice. Le lien du site Strasbulles
Le lien de la boutique (où les ex-libris ne sont pas en ligne) boutique
dimanche 20 décembre 2009
vendredi 18 décembre 2009
Emile Bravo en dédicace chez Philippe Le Libraire (à Paris)
Communiqué de Philippe Le Libraire
Emile BRAVO & François AVRIL seront présent à la librairie pour dédicacer leurs ouvrages,
le vendredi 18 décembre de 18 à 20 heures précises, ou quand l’auteur d’un superbe album de SPIROU croise l’auteur d'une magnifique planche de Spirou…
Présent pour la 1ère fois, Émile Bravo, auteur du Journal d’un Ingénu, subtile évocation des premiers émois d'un jeune belge au destin d’aventurier, qui sort en cette fin d’année en édition limitée avec album en crayonnés, est également le créateur de la série des Ours, vrais-faux contes pour bambins de tous âges, trois tomes de parus au éditions du Seuil...
Présent pour la 4ème fois (record?), François Avril, qui nous a offert dernièrement un excellent exercice de style dans le journal de Spirou (voir son site), a produit une incroyable Fresque tout en accordéon en hommage au 9ème art et à ses plus beaux personnages qu’il invite à se croiser dans les rues bruxelloises...
Philippe le libraire32 rue des vinaigriers Xème arrondissement.Tél : 01 40 38 11 39Ouvert de 11h11 à 20h20
Merci à Basil S. pour cette info
Emile BRAVO & François AVRIL seront présent à la librairie pour dédicacer leurs ouvrages,
le vendredi 18 décembre de 18 à 20 heures précises, ou quand l’auteur d’un superbe album de SPIROU croise l’auteur d'une magnifique planche de Spirou…
Présent pour la 1ère fois, Émile Bravo, auteur du Journal d’un Ingénu, subtile évocation des premiers émois d'un jeune belge au destin d’aventurier, qui sort en cette fin d’année en édition limitée avec album en crayonnés, est également le créateur de la série des Ours, vrais-faux contes pour bambins de tous âges, trois tomes de parus au éditions du Seuil...
Présent pour la 4ème fois (record?), François Avril, qui nous a offert dernièrement un excellent exercice de style dans le journal de Spirou (voir son site), a produit une incroyable Fresque tout en accordéon en hommage au 9ème art et à ses plus beaux personnages qu’il invite à se croiser dans les rues bruxelloises...
Philippe le libraire32 rue des vinaigriers Xème arrondissement.Tél : 01 40 38 11 39Ouvert de 11h11 à 20h20
Merci à Basil S. pour cette info
dimanche 13 décembre 2009
Les éditeurs de bande dessinée aux éditions Niffle.
Source Mitchul pour la partie en italique.
Passionnant ouvrage de Thierry Bellefroid qui a réalisé pour l’occasion une série d’entretiens avec les éditeurs les plus influents de la profession : L’Association, Casterman, Cornélius, Dargaud, Delcourt, Dupuis, Frémok, les Humanoïdes Associés, Kana et Soleil. Qu’est-ce un éditeur ? Un business man qui ne pense qu’en chiffre ? Le défenseur d’une certaine exigence artistique ? Un auteur ? Un artiste, à sa manière ?
Même si on constate plus ou moins deux approches distinctes du métier (les indépendants contre les grosses maisons), chacune des personnes interrogées a sa propre manière de voir et faire les choses. C’est tout l’intérêt de ces entretiens que de confronter ces différents points de vue. Au-delà de leur parcours personnel et de leurs motivations, Bellefroid aborde avec eux les thèmes de la création d’un album, la cohérence du catalogue, des relations entre éditeur et auteur, les succès et les ratés, leurs satisfactions et leurs regrets…
Ce recueil d’entretien nous permet de confirmer ce dont on se doutait : il y a bien une différence de démarche entre ceux que l’on nomme les indépendants (qui d’ailleurs, lorsqu’ils touchent des aides de l’état sont, par définition, moins indépendants que les maisons privés) qui ont pour objectif premier de contribuer à la réalisation d’un ouvrage de belle facture, de produire des auteurs difficiles, des œuvres d’avant-garde. Que leurs ouvrages se vendent bien ou pas est secondaire. Leur but est de laisser l’opportunité à un auteur de trouver son lectorat, aussi minime soit-il. Alors que les gros groupes ont plutôt des objectifs de ventes qui les amènent à prendre moins de risques et donc sortir des albums plus conventionnels. Une situation un peu paradoxale : ce sont ceux qui ont le plus de moyens qui prennent le moins de risques…
Auteur et éditeur forment un couple. Et comme chaque couple, ils se complètent, se désirent et parfois se déchirent. Pour la première fois, un livre aborde les multiples facettes de ce partenaire méconnu de l'auteur. Un partenaire qui n'a jamais joué un rôle aussi important dans le processus créatif qu'aujourd'hui. Loin du joli monde enchanté où chacun fraternise, les éditeurs se font une concurrence sans merci. Pour arriver à leurs fins, les uns utilisent leur puissance, les autres leur finesse, certains se solidarisent quand d'autres rêvent de devenir le roi du monde. C'est tout le spectre de cette aventure humaine que nous révèlent ces onze portraits d'éditeurs souvent hauts en couleur. Pour enrichir ces entretiens, une vingtaine d'auteurs tels que Baru, Berberian, Blain, Bravo, Guibert, Sattouf, Schuiten ou Trondheim ont réalisé des planches inédites. Ils y livrent leur vision sans complaisance du métier. Une plongée captivante au cœur de la création de bandes dessinées....
Emile Bravo a réalisé une illustration de sa rencontre avec la maison d’édition Dargaud qui édite la série « Une épatante aventure de Jules »…
Fiction ou réalité ? Au vu de la qualité de réalisation des quatre premiers tomes de Jules, on peut supposer qu’il y a un fond de vérité…
Sur ces deux pages, on est en présence d’un Emile Bravo un peu désabusé, défendant la pratique de son art et essayant de faire passer, tant bien que mal, l’idée qu’un travail «d’artisan» méritait une édition de qualité…
Face au service marketing, le discours du responsable est tout autre… La BD n’est qu’un produit de consommation comme un autre… En conséquence, tout est affaire de packaging !
Passionnant ouvrage de Thierry Bellefroid qui a réalisé pour l’occasion une série d’entretiens avec les éditeurs les plus influents de la profession : L’Association, Casterman, Cornélius, Dargaud, Delcourt, Dupuis, Frémok, les Humanoïdes Associés, Kana et Soleil. Qu’est-ce un éditeur ? Un business man qui ne pense qu’en chiffre ? Le défenseur d’une certaine exigence artistique ? Un auteur ? Un artiste, à sa manière ?
Même si on constate plus ou moins deux approches distinctes du métier (les indépendants contre les grosses maisons), chacune des personnes interrogées a sa propre manière de voir et faire les choses. C’est tout l’intérêt de ces entretiens que de confronter ces différents points de vue. Au-delà de leur parcours personnel et de leurs motivations, Bellefroid aborde avec eux les thèmes de la création d’un album, la cohérence du catalogue, des relations entre éditeur et auteur, les succès et les ratés, leurs satisfactions et leurs regrets…
Ce recueil d’entretien nous permet de confirmer ce dont on se doutait : il y a bien une différence de démarche entre ceux que l’on nomme les indépendants (qui d’ailleurs, lorsqu’ils touchent des aides de l’état sont, par définition, moins indépendants que les maisons privés) qui ont pour objectif premier de contribuer à la réalisation d’un ouvrage de belle facture, de produire des auteurs difficiles, des œuvres d’avant-garde. Que leurs ouvrages se vendent bien ou pas est secondaire. Leur but est de laisser l’opportunité à un auteur de trouver son lectorat, aussi minime soit-il. Alors que les gros groupes ont plutôt des objectifs de ventes qui les amènent à prendre moins de risques et donc sortir des albums plus conventionnels. Une situation un peu paradoxale : ce sont ceux qui ont le plus de moyens qui prennent le moins de risques…
Auteur et éditeur forment un couple. Et comme chaque couple, ils se complètent, se désirent et parfois se déchirent. Pour la première fois, un livre aborde les multiples facettes de ce partenaire méconnu de l'auteur. Un partenaire qui n'a jamais joué un rôle aussi important dans le processus créatif qu'aujourd'hui. Loin du joli monde enchanté où chacun fraternise, les éditeurs se font une concurrence sans merci. Pour arriver à leurs fins, les uns utilisent leur puissance, les autres leur finesse, certains se solidarisent quand d'autres rêvent de devenir le roi du monde. C'est tout le spectre de cette aventure humaine que nous révèlent ces onze portraits d'éditeurs souvent hauts en couleur. Pour enrichir ces entretiens, une vingtaine d'auteurs tels que Baru, Berberian, Blain, Bravo, Guibert, Sattouf, Schuiten ou Trondheim ont réalisé des planches inédites. Ils y livrent leur vision sans complaisance du métier. Une plongée captivante au cœur de la création de bandes dessinées....
Emile Bravo a réalisé une illustration de sa rencontre avec la maison d’édition Dargaud qui édite la série « Une épatante aventure de Jules »…
Fiction ou réalité ? Au vu de la qualité de réalisation des quatre premiers tomes de Jules, on peut supposer qu’il y a un fond de vérité…
Sur ces deux pages, on est en présence d’un Emile Bravo un peu désabusé, défendant la pratique de son art et essayant de faire passer, tant bien que mal, l’idée qu’un travail «d’artisan» méritait une édition de qualité…
Face au service marketing, le discours du responsable est tout autre… La BD n’est qu’un produit de consommation comme un autre… En conséquence, tout est affaire de packaging !
samedi 12 décembre 2009
Casemate n°3 d'Avril 2008.
Source Casemate n°3
d'avril 2008.
Propos recueillis par Richard Watt.
Entretien avec Emile Bravo, de la page 22 à la page 24.
La jeunesse de Spirou enfin dévoilé.
BRAVO des deux mains...
Extraits:
Une écriture graphique: j'utilise une technique assez simple, une espèce de ligne claire, c'est à dire tout simplement un texte et un dessin qui sont indissociables, et une histoire claire.
Quand on épure le dessin, en enlevant toutes les fioritures qui nuisent à la lisibilité et à la fluidité de l'histoire, cela donne souvent un dessin qui peut s'apparenter à ce que les gens conçoivent comme étant de la ligne claire "graphique". Mais le dessin est comme ça uniquement parce qu'il est au service du texte. Et vice-versa.
Pour moi c'est de l'écriture, de l'écriture graphique.
La case départ: Quand j'ai commencé à faire de la bande dessinée, j'ai écouté ce que disait Hergé.
Ses cases faisaient à peu près neuf centimètres de hauteur. J'ai trouvé que c'était une bonne échelle pour travailler.
S'il y a beaucoup de cases dans mes planches, c'est que, pour moi, un récit doit être dense.
Souvent, en BD, les auteurs se plaignent de n'avoir pas assez de place pour raconter leur histoire.
Pour "Le journal d'un ingénu", j'avais carte blanche pour le nombre de planches. J'en ai fait 63, chacune comportant quatre bandes, comme dans "Jules". J'ai pris l'habitude de dessiner de petites cases.
L'essence de la BD: Je trouve absurde de dire que la bande dessinée c'est un scénariste et un dessinateur. Pour moi, une bande dessinée c'est une histoire. Il y a un auteur, c'est celui qui fait l'histoire. Si tout le monde savait dessiner et écrire, on s'apercevrait que la BD est une écriture à part entière.
La première chose qu'on sait faire quand on est enfant, avant même de savoir écrire, c'est dessiner. Tout gamin, mon père me lisait des histoires le soir, et, pour lui rendre la pareille, je lui en dessinais d'autres. Puis je me suis aperçu qu'écrire en dessins était un métier.
J'écris de façon dessinée.
Mon manuscrit ressemble à un crayonné, l'essence même de l'écriture de BD.
Si vous souhaitez lire la suite vous pouvez vous procurer cette revue en la commandant ICI.
Merci à Jean Rodolphe de m'avoir fait parvenir un exemplaire de cette revue.
Propos recueillis par Richard Watt.
Entretien avec Emile Bravo, de la page 22 à la page 24.
La jeunesse de Spirou enfin dévoilé.
BRAVO des deux mains...
Extraits:
Une écriture graphique: j'utilise une technique assez simple, une espèce de ligne claire, c'est à dire tout simplement un texte et un dessin qui sont indissociables, et une histoire claire.
Quand on épure le dessin, en enlevant toutes les fioritures qui nuisent à la lisibilité et à la fluidité de l'histoire, cela donne souvent un dessin qui peut s'apparenter à ce que les gens conçoivent comme étant de la ligne claire "graphique". Mais le dessin est comme ça uniquement parce qu'il est au service du texte. Et vice-versa.
Pour moi c'est de l'écriture, de l'écriture graphique.
La case départ: Quand j'ai commencé à faire de la bande dessinée, j'ai écouté ce que disait Hergé.
Ses cases faisaient à peu près neuf centimètres de hauteur. J'ai trouvé que c'était une bonne échelle pour travailler.
S'il y a beaucoup de cases dans mes planches, c'est que, pour moi, un récit doit être dense.
Souvent, en BD, les auteurs se plaignent de n'avoir pas assez de place pour raconter leur histoire.
Pour "Le journal d'un ingénu", j'avais carte blanche pour le nombre de planches. J'en ai fait 63, chacune comportant quatre bandes, comme dans "Jules". J'ai pris l'habitude de dessiner de petites cases.
L'essence de la BD: Je trouve absurde de dire que la bande dessinée c'est un scénariste et un dessinateur. Pour moi, une bande dessinée c'est une histoire. Il y a un auteur, c'est celui qui fait l'histoire. Si tout le monde savait dessiner et écrire, on s'apercevrait que la BD est une écriture à part entière.
La première chose qu'on sait faire quand on est enfant, avant même de savoir écrire, c'est dessiner. Tout gamin, mon père me lisait des histoires le soir, et, pour lui rendre la pareille, je lui en dessinais d'autres. Puis je me suis aperçu qu'écrire en dessins était un métier.
J'écris de façon dessinée.
Mon manuscrit ressemble à un crayonné, l'essence même de l'écriture de BD.
Si vous souhaitez lire la suite vous pouvez vous procurer cette revue en la commandant ICI.
Merci à Jean Rodolphe de m'avoir fait parvenir un exemplaire de cette revue.
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