Source: vivre à chalon.com
Entretien de Michel bonnet
Rencontrer Spirou ?
C'est
avec Émile Bravo que nous avons commencé ce 36ème festival international
de la bande dessinée d'Angoulême. C'était jeudi matin.
Que peut-il y avoir de plus agréable que de démarrer sur les
chapeaux de roues avec un auteur sympathique, nous ayant enchanté avec
son album des Aventures de Spirou et Fantasio ? C'est vrai que
ce n'est pas sa spécialité. Il ne répondait qu'à une commande, pour
une collection où des auteurs viennent se frotter à un héros datant
d'avant guerre (la seconde guerre mondiale). Son Journal
d'un ingénu est une réussite totale. On peut le lire et y prendre
plaisir même quand on n'est pas spécialiste de Spirou. Beaucoup ont
apprécié le Spirou de Bravo même si j'ai bien entendu, ici ou
là, quelques voix pour lui reprocher un engagement politique qui
n'est pas dans la tradition de la série. Enfin, engagement politique
limité, Spirou n'est pas transformé en conscience du monde et
Bravo s'est contenté d'imaginer que la série, née avant la guerre,
devait bien traverser cette période trouble pour venir jusqu'à nous.
Spirou est obligé de vivre cette montée vers la
guerre...
Émile Bravo a accepté de nous consacrer quelques minutes et je vous invite à
suivre cet entretien du matin... Après ces instants
merveilleux, il a dessiné pour nous un Spirou. Vous savez, ici, à
Angoulême, la dédicace est un instant sacré. L'auteur prend le temps de
nous offrir un dessin qui immortalise une rencontre et on
repart avec relique, très respectueux... Ici, nous contenterons de
vous allécher avec quelques photos... Le résultat est touchant, merci Émile, bravo pour ton « essentiel », c'est bien le moins
qui pouvait t'être donné...
Pour écouter l'interview cliquez sur ce lien: ICI (puis sur la barre du curseur située au centre de la page.)
mardi 27 octobre 2009
lundi 26 octobre 2009
Astrapi n° 620
Une image extraite du périodique Astrapi n° 620.
Rubrique Truc à savoir page 30.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Rubrique Truc à savoir page 30.
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Spirou, le journal d'un ingénu sur du9 l'autre Bande Dessinée...
Source du9
Chronique de Jeanine Floreani en Juin 2008
... Heureusement, Émile Bravo m’a rassurée. Grâce à son Spirou, j’ai même compris le mystère qui fondait, à mes yeux, la grandeur de ces icônes de papier. Si Tintin, Astérix, Gaston et Spirou, m’étaient inoubliables, c’était probablement parce qu’à un moment un auteur de bande dessinée s’était impudemment dénudé à travers eux (comme certains réalisateurs se mettent à nu à travers un acteur fétiche). Aujourd’hui encore, je n’apprécie pas tant les Gaston pour leur humour que pour l’étrange sentiment d’y deviner la détresse d’un auteur incertain d’être utile à la société.
Ces héros étaient habités, c’était l’évidence, cela les avait même distingués de la masse des gros nez. Et pourtant, par certains aspects, on pourrait croire à un secret bien gardé. Sinon, pourquoi fut-ce des hommes d’entretien chargés d’arroser les plantes, et non de véritables locataires venus réinvestir l’espace, que les éditeurs s’en allèrent engager une fois le premier propriétaire parti ?
La reprise d’Emile Bravo va donc marquer une rupture. Lui n’est pas venu faire l’entretien mais habiter le personnage. Et comme tout nouveau locataire, il commence par repeindre les murs et changer la moquette. On mesure ainsi à quel point Bravo fut toujours le fils d’Hergé, et non de Franquin (bien que de cela on se doutait pas mal depuis les premiers épisodes de Jules).
Adieu château de Champignac et autres terres féeriques. Ici, c’est la très historique menace de la seconde guerre mondiale et de la Pologne prise dans l’étau des fronts nazi et russe qui font office de décor. Adieu, aussi, le fantastique à tombeau ouvert. Si Spip l’écureuil menace à tout moment de prendre la parole, il ne le fait jamais, à l’exception d’un cauchemar et de la pirouette finale où les animaux certes communiquent, mais uniquement entre eux (et il faut en voir la conséquence). Comme dans Tintin, l’ouverture vers le merveilleux n’est, au mieux, qu’un leurre, au pire, un début de brèche toujours raccrochée à la réalité par le biais de croyances (le Yeti ou les extra-terrestres).
C’est de plain-pied dans notre monde, mieux encore dans son commentaire (la division de la Belgique en l’occurrence), que Spirou veut désormais prendre place.
Cet album est donc celui de l’emménagement. D’un côté, on perçoit toujours l’héritage de Franquin, architecture originelle incarnée par Fantasio, sympatoche et potache, déconnecté de la pensée et prêt à tout pour vivre une aventure. Et, de l’autre, on note l’arrivée de Bravo, petite soubrette d’origine polonaise et première amoureuse de Spirou, qui repeint sur son passage les murs de cet univers à grands coups de conscience. Enfin, et surtout, par-delà la conscience politique, s’infliltrent dans le costume de groom les angoisses qui étreignent ce nouvel auteur et sa vision de l’héroïsme, insufflant à Spirou cette dimension intime qui lui manquait cruellement depuis le départ de Franquin.
Spirou dérive ainsi vers l’archétype du héros à la « Emile Bravo », (c’est-à-dire précisément l’inverse de ce qui faisait auparavant de lui un héros classique). Comme Jules, Spirou ne fait rien de bien extraordinaire, il apprend. Sa seule aptitude héroïque est celle de l’orphelin, se chercher des professeurs et des maîtres, comprenez des pères de substitution, qui l’aideront à construire sa pensée et frayer son chemin.
La question de « l’héritage intellectuel », corollaire inévitable d’une vision du héros totalement dépendant de son éducation, se pose ainsi de nouveau, comme elle se posait déjà dans la série des Jules ou le roman illustré C’était la guerre mondiale. Ici, les enfants se chamaillent en brandissant les opinions politiques de leurs pères, Jules se place en porte-à-faux vis-à-vis du sien, et Bravo, en tant qu’auteur, de Jules à Spirou, de revendiquer la ligne claire tout en questionnant toujours, dans un même mouvement, certaines de ces facettes. Le voilà donc parti aux origines de la bande dessinée franco-belge pour y planter une dérivation, une nouvelle voie à emprunter d’autant plus qu’elle fut inexplorée jusqu’alors.
Voilà donc le programme du Spirou nouvel âge, groom concerné par le monde, décidé à poursuivre le combat mais à sa manière. Enfin, plus que tout, on aura assisté à la réincarnation du personnage, réinvesti d’une âme, à la recherche d’une épaule familière où se construire, d’un environnement humain pour meubler son vide affectif. Et lorsqu’un héros animé par la quête d’un père ressuscite chez l’adulte le désir de replonger en enfance, c’est qu’il a réussi sa mission au delà de toute espérance.
Si vous souhaitez lire la suite c'est ICI
Chronique de Jeanine Floreani en Juin 2008
... Heureusement, Émile Bravo m’a rassurée. Grâce à son Spirou, j’ai même compris le mystère qui fondait, à mes yeux, la grandeur de ces icônes de papier. Si Tintin, Astérix, Gaston et Spirou, m’étaient inoubliables, c’était probablement parce qu’à un moment un auteur de bande dessinée s’était impudemment dénudé à travers eux (comme certains réalisateurs se mettent à nu à travers un acteur fétiche). Aujourd’hui encore, je n’apprécie pas tant les Gaston pour leur humour que pour l’étrange sentiment d’y deviner la détresse d’un auteur incertain d’être utile à la société.
Ces héros étaient habités, c’était l’évidence, cela les avait même distingués de la masse des gros nez. Et pourtant, par certains aspects, on pourrait croire à un secret bien gardé. Sinon, pourquoi fut-ce des hommes d’entretien chargés d’arroser les plantes, et non de véritables locataires venus réinvestir l’espace, que les éditeurs s’en allèrent engager une fois le premier propriétaire parti ?
La reprise d’Emile Bravo va donc marquer une rupture. Lui n’est pas venu faire l’entretien mais habiter le personnage. Et comme tout nouveau locataire, il commence par repeindre les murs et changer la moquette. On mesure ainsi à quel point Bravo fut toujours le fils d’Hergé, et non de Franquin (bien que de cela on se doutait pas mal depuis les premiers épisodes de Jules).
Adieu château de Champignac et autres terres féeriques. Ici, c’est la très historique menace de la seconde guerre mondiale et de la Pologne prise dans l’étau des fronts nazi et russe qui font office de décor. Adieu, aussi, le fantastique à tombeau ouvert. Si Spip l’écureuil menace à tout moment de prendre la parole, il ne le fait jamais, à l’exception d’un cauchemar et de la pirouette finale où les animaux certes communiquent, mais uniquement entre eux (et il faut en voir la conséquence). Comme dans Tintin, l’ouverture vers le merveilleux n’est, au mieux, qu’un leurre, au pire, un début de brèche toujours raccrochée à la réalité par le biais de croyances (le Yeti ou les extra-terrestres).
C’est de plain-pied dans notre monde, mieux encore dans son commentaire (la division de la Belgique en l’occurrence), que Spirou veut désormais prendre place.
Cet album est donc celui de l’emménagement. D’un côté, on perçoit toujours l’héritage de Franquin, architecture originelle incarnée par Fantasio, sympatoche et potache, déconnecté de la pensée et prêt à tout pour vivre une aventure. Et, de l’autre, on note l’arrivée de Bravo, petite soubrette d’origine polonaise et première amoureuse de Spirou, qui repeint sur son passage les murs de cet univers à grands coups de conscience. Enfin, et surtout, par-delà la conscience politique, s’infliltrent dans le costume de groom les angoisses qui étreignent ce nouvel auteur et sa vision de l’héroïsme, insufflant à Spirou cette dimension intime qui lui manquait cruellement depuis le départ de Franquin.
Spirou dérive ainsi vers l’archétype du héros à la « Emile Bravo », (c’est-à-dire précisément l’inverse de ce qui faisait auparavant de lui un héros classique). Comme Jules, Spirou ne fait rien de bien extraordinaire, il apprend. Sa seule aptitude héroïque est celle de l’orphelin, se chercher des professeurs et des maîtres, comprenez des pères de substitution, qui l’aideront à construire sa pensée et frayer son chemin.
La question de « l’héritage intellectuel », corollaire inévitable d’une vision du héros totalement dépendant de son éducation, se pose ainsi de nouveau, comme elle se posait déjà dans la série des Jules ou le roman illustré C’était la guerre mondiale. Ici, les enfants se chamaillent en brandissant les opinions politiques de leurs pères, Jules se place en porte-à-faux vis-à-vis du sien, et Bravo, en tant qu’auteur, de Jules à Spirou, de revendiquer la ligne claire tout en questionnant toujours, dans un même mouvement, certaines de ces facettes. Le voilà donc parti aux origines de la bande dessinée franco-belge pour y planter une dérivation, une nouvelle voie à emprunter d’autant plus qu’elle fut inexplorée jusqu’alors.
Voilà donc le programme du Spirou nouvel âge, groom concerné par le monde, décidé à poursuivre le combat mais à sa manière. Enfin, plus que tout, on aura assisté à la réincarnation du personnage, réinvesti d’une âme, à la recherche d’une épaule familière où se construire, d’un environnement humain pour meubler son vide affectif. Et lorsqu’un héros animé par la quête d’un père ressuscite chez l’adulte le désir de replonger en enfance, c’est qu’il a réussi sa mission au delà de toute espérance.
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dimanche 25 octobre 2009
Astrapi n° 620
Une image extraite du périodique Astrapi n° 620.
Rubrique Truc à savoir page 30.
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samedi 24 octobre 2009
Astrapi n° 618
Une image extraite du périodique Astrapi n° 618.
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Spirou, le journal d'un ingénu sur du9 l'autre Bande Dessinée...
Source du9
Chronique de Xavier Guilbert en mai 2008
Spirou a soixante-dix ans, et pas une ride. C’est normal — Spirou fait partie de ces personnages atemporels, qui évoluent au fil des albums dans un « présent » immanent, et qui ne grandissent ni ne vieillissent. Les préoccupations changent, les lieux d’aventure se déplacent, la technologie repousse ses limites encore plus loin, mais Spirou demeure, résistant aux modes et au passage de témoin entre les différentes équipes qui ont présidé à sa destinée.
Spirou a soixante-dix ans, et Emile Bravo profite de cet anniversaire pour revenir aux sources. Certains ont voulu voir dans ce Journal d’un ingénu une sorte de « numéro zéro » à rattacher à la série, un récit qui en poserait le fondement et en marquerait le point de départ. Il n’en est rien — bien au contraire...
... Mais Emile Bravo sait qu’il va bientôt lui falloir rendre ces personnages à leur propriétaire, et laisser là les préoccupations qu’il a semées dans ces pages. C’est donc Fantasio, personnage à la vue courte, incapable d’embrasser la complexité du monde, qui va ramener l’histoire vers des horizons moins pessimistes. « Bon, gamin, tu nous lâches un peu avec ta guerre ? Spirou et moi, on doit discuter de choses d’adultes, ok ? » La page se tourne, et l’on est prêt à embrayer sur ce qui va suivre — presque cinquante albums d’aventures en tout genres, des « choses d’adultes », quoi.
Après trois essais infructueux, pêchant par excès de « jeunisme » (Les Géants Pétrifiés) ou jouant la carte d’un respect frisant la caricature (Les Marais du Temps et Le Tombeau des Champignac), cette « collection parallèle » trouve enfin avec ce Journal d’un ingénu une véritable relecture de son personnage, intelligente et subtile.
Pour lire la suite c'est ICI
Chronique de Xavier Guilbert en mai 2008
Spirou a soixante-dix ans, et pas une ride. C’est normal — Spirou fait partie de ces personnages atemporels, qui évoluent au fil des albums dans un « présent » immanent, et qui ne grandissent ni ne vieillissent. Les préoccupations changent, les lieux d’aventure se déplacent, la technologie repousse ses limites encore plus loin, mais Spirou demeure, résistant aux modes et au passage de témoin entre les différentes équipes qui ont présidé à sa destinée.
Spirou a soixante-dix ans, et Emile Bravo profite de cet anniversaire pour revenir aux sources. Certains ont voulu voir dans ce Journal d’un ingénu une sorte de « numéro zéro » à rattacher à la série, un récit qui en poserait le fondement et en marquerait le point de départ. Il n’en est rien — bien au contraire...
... Mais Emile Bravo sait qu’il va bientôt lui falloir rendre ces personnages à leur propriétaire, et laisser là les préoccupations qu’il a semées dans ces pages. C’est donc Fantasio, personnage à la vue courte, incapable d’embrasser la complexité du monde, qui va ramener l’histoire vers des horizons moins pessimistes. « Bon, gamin, tu nous lâches un peu avec ta guerre ? Spirou et moi, on doit discuter de choses d’adultes, ok ? » La page se tourne, et l’on est prêt à embrayer sur ce qui va suivre — presque cinquante albums d’aventures en tout genres, des « choses d’adultes », quoi.
Après trois essais infructueux, pêchant par excès de « jeunisme » (Les Géants Pétrifiés) ou jouant la carte d’un respect frisant la caricature (Les Marais du Temps et Le Tombeau des Champignac), cette « collection parallèle » trouve enfin avec ce Journal d’un ingénu une véritable relecture de son personnage, intelligente et subtile.
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vendredi 23 octobre 2009
Astrapi n° 618
Une image extraite du périodique Astrapi n° 618.
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Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill sur du9 l'autre bande dessinée...
Source : du9
Chronique de Jessie Bi en Juin 2007
..... Le bonheur de ce livre est de ne jamais tomber dans la nostalgie et le « moi-je » autobiographique. C’est une histoire universelle, touchante, parlant de l’enfance à tous, ce qui explique peut-être qu’il ne soit pas édité par le Gallimard de Klezmer, mais par celui de la « jeunesse ». Sa mise en page est savante, dans un équilibre impeccable entre l’album dit de « bande dessinée » et celui dit de la « jeunesse » continuant d’explorer (ou profitant de) l’expérience Bréal d’il y a quelques années. A tout cela s’ajoute le rythme particulier des images de Bravo qui savait déjà se montrer à l’aise aussi bien dans les séquences muettes que dans celles les plus bavardes, et sait ici donner une profondeur modulée, colorée, entrant harmonieusement en résonance avec tout l’ouvrage.
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Chronique de Jessie Bi en Juin 2007
..... Le bonheur de ce livre est de ne jamais tomber dans la nostalgie et le « moi-je » autobiographique. C’est une histoire universelle, touchante, parlant de l’enfance à tous, ce qui explique peut-être qu’il ne soit pas édité par le Gallimard de Klezmer, mais par celui de la « jeunesse ». Sa mise en page est savante, dans un équilibre impeccable entre l’album dit de « bande dessinée » et celui dit de la « jeunesse » continuant d’explorer (ou profitant de) l’expérience Bréal d’il y a quelques années. A tout cela s’ajoute le rythme particulier des images de Bravo qui savait déjà se montrer à l’aise aussi bien dans les séquences muettes que dans celles les plus bavardes, et sait ici donner une profondeur modulée, colorée, entrant harmonieusement en résonance avec tout l’ouvrage.
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mercredi 21 octobre 2009
Astrapi n° 616
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mardi 20 octobre 2009
Télérama du 15 au 20 Juillet 2006 n°2948
Carte blanche à Émile Bravo dans le Télérama du 15 au 20 Juillet 2006.
Pendant l'été 2006, Télérama a demandé à six créateurs de réaliser 4 pages inédites...
Émile Bravo a répondu présent...
S'il y a une chose dont il est sûr, c'est qu' "on raconte n'importe quoi aux enfants". Alors, un beau jour, Émile Bravo a imaginé qu'il pourrait se servir de la bande dessinée pour faire - un peu - bouger les choses.
Raconter le monde aux enfants comme il est, et pas comme les adultes voudraient leur faire croire qu'il est. Aborder les "grandes questions" - la vie, la mort, et pourquoi pas Dieu? - par le versant peu fréquenté de la science , vulgarisée avec une fantaisie qui détricote les idées reçues et titille la curiosité... Ainsi est né Jules, à la fin des années 90, un jeune ado malin, sans problèmes (sauf ceux que lui cause son crétin de frère aîné).
Son créateur va lui offrir une vue imprenable sur quelques mystères insondables, à travers voyage dans l'espace, expérience de clonage ou plongée dans la nuit des temps...
Une épatante aventure de Jules (titre générique de la série), c'est ce qui est arrivé de mieux depuis belle lurette à la BD "pour la jeunesse". La preuve : aujourd'hui, après cinq épisodes - le cinquième, La question du père, est sorti en mai -, les fans de Jules n'ont plus d'âge.
Dès qu’Émile Bravo aborde ce qui ressemble à une croisade personnelle, ce quadra timide montre une ferveur volubile. Cet homme est capable de parler d'humanisme (à réinventer) ou de partage (de la culture) sans paraître prêcher. Et l'humour fait le reste : "Dans toute ma scolarité, les cinq profs qui m'ont inculqué quelque chose sont ceux dont le discours était teinté d'humour, qui savaient prendre de la distance..."
On s'en doutait, l'enfance d’Émile Bravo est la clé d'une approche de la BD, mine de rien, trés élaborée. Il le dit : "Je suis sorti de l'adolescence, pas de l'enfance."
Et aussi : "J'ai créé Jules pour parler à l'enfant que j'étais. Et répondre aux questions auxquelles l'école ne donnait pas de réponse."...
Source : Télérama
Entretien : Jean Claude Loiseau
Pendant l'été 2006, Télérama a demandé à six créateurs de réaliser 4 pages inédites...
Émile Bravo a répondu présent...
S'il y a une chose dont il est sûr, c'est qu' "on raconte n'importe quoi aux enfants". Alors, un beau jour, Émile Bravo a imaginé qu'il pourrait se servir de la bande dessinée pour faire - un peu - bouger les choses.
Raconter le monde aux enfants comme il est, et pas comme les adultes voudraient leur faire croire qu'il est. Aborder les "grandes questions" - la vie, la mort, et pourquoi pas Dieu? - par le versant peu fréquenté de la science , vulgarisée avec une fantaisie qui détricote les idées reçues et titille la curiosité... Ainsi est né Jules, à la fin des années 90, un jeune ado malin, sans problèmes (sauf ceux que lui cause son crétin de frère aîné).
Son créateur va lui offrir une vue imprenable sur quelques mystères insondables, à travers voyage dans l'espace, expérience de clonage ou plongée dans la nuit des temps...
Une épatante aventure de Jules (titre générique de la série), c'est ce qui est arrivé de mieux depuis belle lurette à la BD "pour la jeunesse". La preuve : aujourd'hui, après cinq épisodes - le cinquième, La question du père, est sorti en mai -, les fans de Jules n'ont plus d'âge.
Dès qu’Émile Bravo aborde ce qui ressemble à une croisade personnelle, ce quadra timide montre une ferveur volubile. Cet homme est capable de parler d'humanisme (à réinventer) ou de partage (de la culture) sans paraître prêcher. Et l'humour fait le reste : "Dans toute ma scolarité, les cinq profs qui m'ont inculqué quelque chose sont ceux dont le discours était teinté d'humour, qui savaient prendre de la distance..."
On s'en doutait, l'enfance d’Émile Bravo est la clé d'une approche de la BD, mine de rien, trés élaborée. Il le dit : "Je suis sorti de l'adolescence, pas de l'enfance."
Et aussi : "J'ai créé Jules pour parler à l'enfant que j'étais. Et répondre aux questions auxquelles l'école ne donnait pas de réponse."...
Source : Télérama
Entretien : Jean Claude Loiseau
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