Récit complet, sur 2 pages, paru dans le magasine Ferraille illustré n° 23 de Juillet 2003.
Les aventures de deux nazis, Philémon et Franziskus… une parodie de la célèbre bande dessinée Blake et Mortimer.
Pour vous procurer ce magasine... Super marché
Ferraille
Extrait de l’entretien du 28-05-2008 par Klare lijn où Emile Bravo aborde la création de ce mini récit.
Klare Lijn International : Il était bien pourtant question que vous repreniez Blake et Mortimer à un moment avec
Joan SFAR ?
Emile Bravo :
Oui mais je vais vous expliquer la chose. En fait, Joan et moi, on
voyait ce qui était
fait et on souhaitait montrer que c’était vain de reprendre ces
personnages, que c’était une parodie de l’œuvre de JACOBS. Surtout moi
parce que Joan a moins lu Blake et Mortimer quand il était
petit. Du coup, on aurait fait un Blake et Mortimer pour montrer en
fait qu’il était vain de faire cela. Une sorte de sabordage.
KLI : De sabotage ?
EB : Oui mais pas vraiment non plus. C’était une histoire
superbe. C’était vraiment une façon de dire : « ce sont des personnages
qui appartiennent à une époque, qui appartiennent à leur
auteur, fichez leur la paix ! ». Aujourd’hui, ils sont trop en
décalage par rapport à notre siècle. Encore une fois, c’est l’opéra de
papier de JACOBS et c’est tout.
KLI : Et des bandes dessinées parodiques et satiriques dans le ton de Swartz et Totenheimer, « d’après les personnages d’Adolph HITLER », vous allez en refaire ?
EB : C’était justement pour aller le plus loin
possible dans la parodie que je me suis permis de dessiner cette
histoire pour le magazine Ferraille.
KLI : Vous aimez ce type de création un peu plus violent que ce que vous faites habituellement ?
EB : Oui, j’aime bien. Pour moi, Swartz et Totenheimer,
ce n’est pas gratuit. Je me disais que ce serait drôle si au lieu
d’avoir été créés par un belge, Blake et
Mortimer l’avaient été par un vrai nazi. Avec Joan, on voulait
mettre Blake et Mortimer en conflit parce qu’on sent bien parfois qu’ils
n’ont pas vraiment le même point de vue. Dans notre récit,
Blake collaborait avec un scientifique nazi juste après la guerre et
Mortimer, avec son éthique, n’était pas d’accord. Quand Ferraille m’a
sollicité, j’ai pensé à cela en me disant qu’on pouvait
aller effectivement beaucoup plus loin en prenant pour postulat que,
pour s’entendre entre eux, le scientifique et le militaire devaient
être nazis tous les deux. Ensuite l’idée de les faire
évoluer dans un camp d’extermination m’est venue tout logiquement.
….
KLI : On ne peut donc pas comparer votre reprise à celles de Blake et Mortimer par exemple.
EB : Cela n’a rien à voir. Pour moi Blake et
Mortimer, c’est JACOBS. C’est vraiment une œuvre, des personnages de
JACOBS alors que Spirou par FRANQUIN était déjà une reprise. C’est
finalement ça la grosse différence. Pour moi reprendre JACOBS, c’est
comme reprendre HERGE, cela n’a pas de sens. Je trouve vain de raconter
l’avant Blake et Mortimer parce que la seule personne
qui aurait pu raconter cela, c’était JACOBS. Ce qui n’est pas le cas
pour le personnage de Spirou.
Si vous voulez continuer de lire cette longue interview, allez visiter le site : Klare lijn international
jeudi 24 septembre 2009
mardi 22 septembre 2009
Interview d'Emile Bravo par Actes Sud
- C'est quoi être un auteur
de bédé ?
En fait, se sentir auteur de
bédé c'est quand on décide
d'en faire tout simplement. C'est tellement évident,
j'ai appris et compris que c'était vraiment
un métier en lisant le livre de Numa Sadul
et je me suis dit allons-y !. Après le bac,
j'ai pris une année sabbatique durant laquelle
j'ai fait une bédé de 70 pages, jamais
publiée, mais il y a eu une hésitation
de la part de Casterman, ce qui était plutôt
encourageant. Le simple fait que ce soit accepté
par mes parents, le simple fait d'avoir sa table,
de prendre sa feuille et de commencer à dessiner
etc, m'ont suffit et je me suis fait mon auto-formation,
je ne me suis servi de rien, pas de modèle
sauf l'histoire que j'avais en tête. Il fallait
surtout que ce soit le plus fluide possible. Je
la réutiliserai plus tard, quand ça
sera mieux digéré. C'était
l'histoire d'un gamin qui avait été
enrôlé dans les derniers mois de la
2e guerre, le summum du cauchemar pour un môme
et je l'ai exorcisé en faisant cette bédé.
Un truc dramatique, pas drôle, après
quoi j'ai préféré l'humour
aux choses sinistres.
- Votre premier livre publié
? :
C'est L'Ivoire, aux
éditions Magic Strip, dans la collection
Atomium, déjà avec Jean Regnaud, on
s'est dit : Allez amusons-nous, faisons un truc
drôle. Il y a donc eu cette proposition pour
une histoire de trente pages. En visionnant plusieurs
numéros de cette collection, j'ai constaté
qu'en règle générale, les trente
pages étaient rarement bien utilisées,
car sur un petit format, peu de pages, on se dit
qu'on ne peut pas raconter grand chose, du coup
la collection Atomium était quelque chose
de très graphique, au parti pris esthétique
et je me suis dit : non, racontons, faisons du texte.
J'ai toujours aimé les gens qui font du 4
bandes, les bédés 3 bandes, j'ai souvent
pensé que c'était de la fainéantise,
46 pages 3 bandes, je ne vois pas ce qu'on peut
raconter…
- Et la réception ?
Un succès commercial
impossible parce que c'était une toute petite
maison et un tirage à 1500 exemplaires, mais
un vrai succès d'estime dès la sortie.
Ça restait de la bédé traditionnelle
et j'ai été assimilé à
l'École Challand -qui venait de mourir et
à qui il fallait peut-être trouver
un successeur-- mais mon but n'était pas
de reproduire ce qu'il faisait. Ce qui m'intéressait,
c'était l'esthétique de son trait,
propre à ces années 40/50, très
beau, très souple -d'ailleurs avec Jules
j'y reviens- le dessin de l'époque avec l'esprit
d'aujourd'hui. Un décalage au vitriol qui
souligne nos pires côtés avec un dessin
d'une grande naïveté. Le Cimetière
des Éléphants où il parle
de colonialisme est très drôle, avec
ce dessin innocent à la Hergé, accompagné
de textes abominables, d'un racisme horrible, c'est
Tintin au Congo dans les années
80, on en rajoute. Le jeune Albert est
une œuvre majeure dans la bédé,
la plus philosophique et la plus noire que j'ai
jamais lue, les gens qui ont aimé Challand
ne l'oublient pas. Avec toujours ce trait naïf
des années 50 à la Franquin et des
idées terrifiantes sur soi. Ces paradoxes-là
posent des questions et c'est ce qui m'a paru intéressant.
Cette clarté dans le dessin, le côté
clair dans le sens épuré, mais aussi
dans le sens propre, très propre, avec derrière
une crasse monstrueuse. Ça m'a stimulé,
je me suis dit qu'il fallait continuer à
perturber avec cette idée qu'avait lancée
Challand. Mais c'est quand même quelque chose
d'assez impersonnel, c'est l'esprit de quelqu'un
qu'on reprend. Puis en faisant la rencontre de gens
comme Christophe Blain, on voit avec quelle liberté
ils travaillent et on se dit, voilà !
Cette école populaire de la bédé, des années trente à cinquante, a été complètement reniée quand la bédé a grandi, a fait sa crise d'adolescence. Tout est devenu grossier, exagéré dans les traits, c'est devenu du gros nez, quand on voit les personnages de Walttéry ou même de Franquin, ça dégénère, ça se laisse aller… Au départ, il y avait une super élégance, comme dans le trait d'Hergé. Mais il y a une évolution normale, le trait se lâche, éclate, ça devient presque grotesque comme un discours d'ado. On a laissé tomber la pureté du départ et je trouve bien d'y revenir. Ça m'est venu naturellement, et ça me semblait être un dessin super accessible, fédérateur, lisible des grands comme des plus petits. En épurant toutes les lignes, on va à l'essentiel, si on va à l'essentiel, on va à l'histoire. On ne se perd pas dans des détails, des décors trop fouillés, chaque dessin doit être au service de l'histoire, ce qui veut dire que les personnages faisant l'histoire sont souvent présents, et le décor est là uniquement quand il faut. Le décor n'apporte pas plus de réalisme, puisqu'on est dans l'histoire… j'aimais bien ce trait-là et je l'ai donc adopté. Tout ça pour dire que si je suis revenu à un truc simple -au départ, je me suis lancé dans la ligne claire beaucoup plus esthétisante, plus graphique emblématique des années 80-- c'est que je me sentais prisonnier de ce style et que j'ai rencontré des gens libres (Sfarr, Trondheim, Blain). Et auparavant il y a eu un grand choc dans ma vie, c'est Maus d'Art Spiegelman. C'est pour moi de la pure ligne claire, le texte et le dessin, tout va à l'essentiel.
Cette école populaire de la bédé, des années trente à cinquante, a été complètement reniée quand la bédé a grandi, a fait sa crise d'adolescence. Tout est devenu grossier, exagéré dans les traits, c'est devenu du gros nez, quand on voit les personnages de Walttéry ou même de Franquin, ça dégénère, ça se laisse aller… Au départ, il y avait une super élégance, comme dans le trait d'Hergé. Mais il y a une évolution normale, le trait se lâche, éclate, ça devient presque grotesque comme un discours d'ado. On a laissé tomber la pureté du départ et je trouve bien d'y revenir. Ça m'est venu naturellement, et ça me semblait être un dessin super accessible, fédérateur, lisible des grands comme des plus petits. En épurant toutes les lignes, on va à l'essentiel, si on va à l'essentiel, on va à l'histoire. On ne se perd pas dans des détails, des décors trop fouillés, chaque dessin doit être au service de l'histoire, ce qui veut dire que les personnages faisant l'histoire sont souvent présents, et le décor est là uniquement quand il faut. Le décor n'apporte pas plus de réalisme, puisqu'on est dans l'histoire… j'aimais bien ce trait-là et je l'ai donc adopté. Tout ça pour dire que si je suis revenu à un truc simple -au départ, je me suis lancé dans la ligne claire beaucoup plus esthétisante, plus graphique emblématique des années 80-- c'est que je me sentais prisonnier de ce style et que j'ai rencontré des gens libres (Sfarr, Trondheim, Blain). Et auparavant il y a eu un grand choc dans ma vie, c'est Maus d'Art Spiegelman. C'est pour moi de la pure ligne claire, le texte et le dessin, tout va à l'essentiel.
- Peut-on en deux mots définir
la ligne claire :
C'est un dessin au service d'un
texte, un texte au service d'un dessin avec une
fluidité et une lisibilité du début
à la fin de l'histoire, où rien n'est
gratuit. Pour moi Pratt, c'est un écrivain,
un dessinateur écrivain, je le compare souvent
à Kessel, plein d'aventures, de vrais personnages.
Il s'est servi de façon fantastique de la
bédé pour faire passer son truc. Puis
il y a eu Spiegelman, et j'ai compris que c'est
un mode d'expression à part entière.
Quand on lit Les Passagers du vent ado,
c'est une étape, mais aujourd'hui c'est illisible.
Ça correspond à un éveil, mais
ce n'est pas de la bédé adulte, où
l'on sent le monde intérieur très
riche des auteurs. L'auto-fiction, c'est un mélange
d'eux et du monde. Savoir où l'on en est
philosophiquement et psychologiquement. On a beaucoup
de choses à partager, ma définition
de la culture c'est le partage, l'échange,
qui vient du fond de nous-mêmes. Mais il faut
faire attention à ne pas trop se livrer tout
de même, mieux vaut digérer le tout
avant que ça sorte. J'ai l'impression de
faire des œuvres autobiographiques, mais digérées,
analysées. Forme d'expression toute simple,
la spontanéité c'est aussi ne pas
chercher à transformer nos émotions
comme le font beaucoup de scénaristes professionnels,
pas assez introspectifs. Les personnages, c'est
nous, ils sont partout à longueur de journée,
pas besoin de marginaux déjantés,
il faut aller chercher au fond de nous-mêmes,
on a tous mille personnalités, tous un peu
schizo, s'est bon de se laisser aller à la
folie de temps en temps, bon voilà il suffit
de puiser en soi-même la folie, la méchanceté,
celles qui nous font peur pour les exorciser. Il
y a beaucoup de naïveté chez les gens
de bédé, qui se pensent éthiquement
parfaits, mais on a toujours des côtés
hyper tordus. On a toute la gamme de l'humanité
en nous. Les personnages de bédé existent
tous dans la mesure où ce sont leurs auteurs,
ou des traits de caractère qu'ils ont puisés
chez les autres.
Tout est digestion dans la création. Ce qui fait la différence entre la bédé de création et la bédé de production pure.
Tout est digestion dans la création. Ce qui fait la différence entre la bédé de création et la bédé de production pure.
- Vous avez essayé d'autres
modes d'expression ?
En me lançant adolescent,
je pensais faire un jour un truc perso, sérieux.
Par ce biais, je pensais à l'enfance, qu'est-ce
qu'on leur donne à lire ? Les enfants d'aujourd'hui
lisent la même chose que leurs arrières
grands-parents, en ce sens la bédé
familiale est fédératrice, il y a
différents degrés de lecture qui développent
la sensibilité des enfants en voyant leurs
parents rire et les adultes s'accrochent à
ça. Il y a des choses qui me paraissent encore
aujourd'hui mystérieuses et je garde ce moyen
d'expression pour découvrir quel est ce mystère
que je ne comprenais pas étant enfant. L'enfant
fait travailler son cerveau en créant une
dynamique, un mouvement entre plusieurs cases. Il
y a aujourd'hui le phénomène Titeuf,
où c'est du gag, mais il n'y a pas de recul,
on reste enfant. À côté de ça,
il n'y a plus de grandes aventures, peut-être
Denis Lapierre, trop basé sur la bédé,
c'est l'histoire d'un gamin qui vit des aventures
à travers la bédé qu'il lit,
d'où un univers qui se mord la queue. Jules
vient de tout ça, en repensant à ma
fascination pour les sciences, ma passion pour l'astronomie,
j'ai découvert que l'on est fait de matière
venant du fin fond de l'univers, qui a été
façonnée dans des géantes rouges
et je me dis pourquoi les gens ne savent pas ça,
les conflits générés aujourd'hui
sont dus au fait que l'on ne sait pas qui l'on est,
on a un savoir commun atomique et moléculaire,
d'où l'idée qu'on puisse relativiser,
plus de nations, ça fédère.
L'art doit fédérer, on fait passer
une émotion, on s'identifie. Au départ,
la bédé a été créée
pour les enfants, donc il faut revenir à
ça, s'en servir pour éduquer, mais
éduquer ce n'est pas faire la morale, c'est
montrer les bases du savoir, poser des problèmes,
questionner, continuer à raconter aux enfants
des histoires, en rire et se questionner. Les autres
deviennent des entités, c'est déclencher
le plus tôt possible la crise existentielle
que l'on connaît tous.
- Pourtant vous abordez des thèmes très sérieux… Qui parle aujourd'hui du monde tel qu'il est ? N'y a-il pas moins de pression et de censure en bédé ?
C'est possible parce que la
bédé n'est pas prise au sérieux
! Marjane Satrapi a compris tout de suite la force
du support. Elle s'est sentie plus libre en faisant
de la bédé plutôt qu'un film
ou un livre, même avec la peur au début
de voir tomber sur elle une fatwa, puisqu'il s'agissait
de sa vie personnelle. Mais je lui ai dit qu'elle
n'avait pas à s'inquiéter, que c'était
de la bédé, juste de la bédé
… !
- Les thèmes que vous abordez, la mort…
C'est essentiel, la mort cellulaire
programmée c'est énorme, mais qui
sait exactement ce que c'est. De quoi suis-je fait,
pourquoi je vais mourir, arriver à comprendre
que l'entité particulière est prête
à mourir pour la totalité…Ce
qui m'énerve c'est que le monde des sciences
est dénigré aujourd'hui, le côté
mécanique est méprisé par les
gens d'esprit, c'est toujours le même souci
d'éducation pour moi dans la bédé,
la relativité, le clonage, la préhistoire…
On peut toucher les enfants, les sensibiliser très
jeunes, ils ont soif de tout ça.
- C'est presque de la bédé
métaphysique, votre programme…
Oui, mais pas tant que ça
finalement. C'est d'abord de la réalité,
ensuite on part sur la bédé, donc
on peut se permettre toutes les fantaisies, en me
basant sur une réalité qu'il est important
de divulguer. La bédé a été
créée pour les enfants au départ,
il y a des sujets fantastiques, la science, savoir
qui on est, où on va, c'est quand même
une sacrée aventure…Les enfants se
souviennent de choses qui les marquent, les adolescents
moins, mieux vaut parler à des enfants, concentrons-nous
sur l'enfance puisqu'elle est en prise directe avec
le monde adulte.
- Vos bédés sont-elles
de l'auto-fiction ?
Ah mais c'est moi quelque part
! En tout cas, c'est toujours lié à
mon enfance, les situations sont transposables dans
ma propre enfance, il faut que ce soit plausible
pour moi, il faut que j'y crois, je me mets dans
la peau d'un môme de 12/13 ans. Mes personnages
sont des synthèses de gens que j'aurais aimé
connaître, c'est aussi jouer, pas simplement
inventer.
- Comment s'est passée
la rencontre avec Blain, Sfar etc ?
C'est incroyable, on est arrivé
à l'atelier Nawak (Trondheim, D.Bauchard)
quasiment ensemble, une place se libérait
pour moi, Christophe Blain était à
peine en train de s'installer, Joan Sfar arriverait
3 semaines après et Emmanuel Guibert au bout
d'un 1 an. En découvrant Les Carnets
d'un matelot de Christophe, les croquis sur
son année de service militaire passé
dans la marine dont il a fait un livre superbe,
je me suis dit : voilà comment j'aurais aimé
dessiner si je savais dessiner. Puis Joann est arrivé
avec sa liberté d'expression et je me suis
dit qu'il fallait se lâcher, se libérer
d'un graphisme que j'avais adopté, qui me
venait de ma formation maquettiste-illustrateur,
la ligne claire se vendant bien en illustration
dans les années 80.
J'ai compris que la bédé
ce n'était pas le graphisme, c'est tout autre
chose, c'est l'histoire. Il faut que le dessin se
libère pour être réellement
au service de l'histoire.
Ensuite, il y a eu une symbiose
qui s'est créé au sein de l'Atelier
entre ces deux écoles, celle de Joann et
la mienne. J'ai un passé cartésien,
je viens du technique et chez moi on sent un catholicisme
latent, les choses sont judéo-chrétiennes,
il faut que ce soit carré. Je lui (Joann)
ai vendu le fait de construire une histoire, même
s'il ne l'adopte pas du tout, mais mon truc à
moi c'est très structuré, rien n'est
laissé au hasard, si l'histoire n'est pas
finie, je ne me lance pas dans le dessin. Comme
je vous le disais ça sort, le dessin est
là, ensuite je taille dedans, c'est souvent
très fluide, mais dans la structure il faut
que ça tombe pile-poil. Ce sont des rouages,
des petits mécanismes, il faut que ça
fonctionne de la 1e à la dernière
case et c'est un travail d'horloger en amont. Mais
qui ne m'empêche pas de m'exprimer. En fait
dans les dialogues, mon processus de création
est assez simple, je me lance, je joue, je me mets
en situation, mais dans le fil conducteur de la
structure, je fonctionne avec un chemin de fer.
Néanmoins le résultat final est le
même, soit on le prépare instinctivement
dès le départ, soit on le construit.
Mais pas laborieusement attention ! Je n'aime pas
le travail laborieux. Il faut se faire plaisir avant
tout.
En se retrouvant en atelier,
chacun avait sa vision, mais finalement tout se
complétait. On voulait tous dire la même
chose, s'exprimer et communiquer des choses aux
gens. Les nouveaux qui arrivent -je pense notamment
à Riad Sattouf- étaient coincés
dans l'univers sclérosé de la bédé,
c'est-à-dire une bédé de commande
avec un scénariste-producteur, un style réaliste,
des cadrages cinématographiques etc…
Riad est la première personne qui a su romancer,
raconter son époque, c'est un auteur contemporain
qui ne tombe pas dans le consensuel. On sent le
chaos de notre société dans les bédés
de Riad. Voilà un auteur ! Quelqu'un qui
parle de son monde, et qui le connaît bien
son monde. Ça a tout de suite collé
avec ces gens. Ça s'est fait naturellement.
Marjane a récupéré l'atelier des Vosges (anciennement l'Atelier Nawak ndlr) et voilà aussi un phénomène intéressant.
Avec Cizo et Winshluss, ils ont repris le magazine Ferraille (crée par Les Requins marteaux), dont le personnage, M. Ferraille, dénonce la société de consommation, et les dérives d'une bédé qui devient un empire commercial. Ils vont jusqu'au bout, par exemple ils ne veulent pas se faire éditer par de grandes maisons. Ils ont créé une expo d'art contemporain, Le Supermarché Ferraille, où tous les produits sont détournés via la bédé, on consomme en se marrant quoi ! C'est un concept détonant, super interactif et qui engendre un questionnement sur nous-mêmes. On a crée cette expo dans le monde de la bédé et pas dans le monde de l'art et on en est fiers… Il y a beaucoup d'autodérision dans le monde bédé, d'ailleurs comment peut-on faire de la bédé et se prendre au sérieux !
Marjane a récupéré l'atelier des Vosges (anciennement l'Atelier Nawak ndlr) et voilà aussi un phénomène intéressant.
Avec Cizo et Winshluss, ils ont repris le magazine Ferraille (crée par Les Requins marteaux), dont le personnage, M. Ferraille, dénonce la société de consommation, et les dérives d'une bédé qui devient un empire commercial. Ils vont jusqu'au bout, par exemple ils ne veulent pas se faire éditer par de grandes maisons. Ils ont créé une expo d'art contemporain, Le Supermarché Ferraille, où tous les produits sont détournés via la bédé, on consomme en se marrant quoi ! C'est un concept détonant, super interactif et qui engendre un questionnement sur nous-mêmes. On a crée cette expo dans le monde de la bédé et pas dans le monde de l'art et on en est fiers… Il y a beaucoup d'autodérision dans le monde bédé, d'ailleurs comment peut-on faire de la bédé et se prendre au sérieux !
- Le paysage éditorial vu par Emile Bravo ?
Sinistré ! À part
quelques productions, une nouvelle école,
qui apportent l'ère adulte (alors que la
plupart des bédé reste du domaine
de l'adolescence). Une bédé c'est
avant tout une histoire évidemment liée
au dessin, mais il faut avoir des choses à
dire. La bédé est plus proche du monde
littéraire que du monde graphique (peinture,
illustration…). Il y a beaucoup de productions
qui ne sont pas réellement de la bédé,
parce que la bédé porte en elle cette
idée de fluidité, d'indissociabilité
entre le texte et le dessin. Le marché se
porte bien grâce à des productions
comme 13, Largo Winch (story board
de cinéma, télé feuilletons),
j'ai des doutes quant à la noblesse de ce
métier. On est tombé bien bas, mais
je suis certain que la bédé puise
son lectorat dans un ghetto de gens, et ça
m'attriste. En resituant la bédé et
l'enfance, je place mon ambition, il faut prouver
aux parents qu'on a des choses intéressantes,
drôles et éducatives à leur
offrir et à partager avec leurs enfants.
Il faut se concentrer là-dessus, un dessinateur
de bédé se doit de se pencher sur
l'enfance.
On parle de bédé adulte, alors que ça n'existe pas, c'est de la bédé pour adolescent, la véritable bédé adulte est lisible pour les enfants. Maus est lisible par un enfant, c'est une certaine forme de violence, mais assez prude à travers l'animalisation, qui apporte une petite distance par rapport à l'intolérable.
On parle de bédé adulte, alors que ça n'existe pas, c'est de la bédé pour adolescent, la véritable bédé adulte est lisible pour les enfants. Maus est lisible par un enfant, c'est une certaine forme de violence, mais assez prude à travers l'animalisation, qui apporte une petite distance par rapport à l'intolérable.
- L'Association pour vous, ça représente quoi ?
Il faut se concentrer sur le livre, qui ne mourra
pas, jamais. Le papier, c'est essentiel, la bédé
c'est du livre et elle se développera ainsi
plutôt qu'en magazine.
Pour lire l'interview, allez visiter le site Positions, la revue en ligne d'Actes Sud
Propos recueillis par Thomas Gabison et Michel Parfenov
lundi 21 septembre 2009
Les frères Ben Qutuz à Frustration Land.... dans Ferraille illustré n°26
Récit complet, de 10 pages, paru dans le magasine Ferraille illustré n° 26 de Janvier 2005.
C’est une histoire sans parole où le texte est remplacé à l’intérieure des bulles par des rébus, facilement compréhensible.
Bien qu’il ne soit pas mentionné de lieu, on arrive quand même à localiser facilement l’histoire.
Quelque part dans la bande de Gaza, le duel entre les israéliens et les palestiniens se disputant l’occupation du terrain…
L’histoire dramatique de deux frères pris dans un combat qui n’est pas le leur, contraint d’y participer bien malgré eux et où l’issu leur sera fatale.
Émile Bravo, grâce à la magie du dessin, a su en quelques pages nous faire vivre le quotidien de ces gens…
N’hésitez pas à vous procurer ce magasine qui recèle pas mal d'autres petites pépites... Super marché Ferraille
C’est une histoire sans parole où le texte est remplacé à l’intérieure des bulles par des rébus, facilement compréhensible.
Bien qu’il ne soit pas mentionné de lieu, on arrive quand même à localiser facilement l’histoire.
Quelque part dans la bande de Gaza, le duel entre les israéliens et les palestiniens se disputant l’occupation du terrain…
L’histoire dramatique de deux frères pris dans un combat qui n’est pas le leur, contraint d’y participer bien malgré eux et où l’issu leur sera fatale.
Émile Bravo, grâce à la magie du dessin, a su en quelques pages nous faire vivre le quotidien de ces gens…
N’hésitez pas à vous procurer ce magasine qui recèle pas mal d'autres petites pépites... Super marché Ferraille
vendredi 18 septembre 2009
Joyeux anniversaire Émile Bravo !
Émile
Bravo fête aujourd’hui ses
44 ans. Pour lui 2008 est une excellente année. Son Spirou sorti pour
les 70 ans du toujours jeune héros mythique de la bande dessinée
franco-belge a unanimement été salué par la critique.
Dessinée est pour Émile Bravo un mode d’expression naturel qu’il manie depuis son plus jeune âge. Après avoir démarré comme maquettiste et illustrateur, il rejoint en 1992 l'atelier Nawak avec Trondheim, Blain, Sfar et David B. Il réalise Aleksis Strogonov sa 2e BD avec Jean Régnaud. Il crée son personnage Jules en 1999 pour le journal Okapi. Cette série s’installe de manière originale dans la BD jeunesse que les adultes adorent !
Vous pouvez lire la suite sur Paperblog
Publié le 18 septembre 2008 par Manuel Picaud
photo prise en avril 2008 à Bruxelles © Manuel F. Picaud / Auracan.com
Dessinée est pour Émile Bravo un mode d’expression naturel qu’il manie depuis son plus jeune âge. Après avoir démarré comme maquettiste et illustrateur, il rejoint en 1992 l'atelier Nawak avec Trondheim, Blain, Sfar et David B. Il réalise Aleksis Strogonov sa 2e BD avec Jean Régnaud. Il crée son personnage Jules en 1999 pour le journal Okapi. Cette série s’installe de manière originale dans la BD jeunesse que les adultes adorent !
Vous pouvez lire la suite sur Paperblog
Publié le 18 septembre 2008 par Manuel Picaud
photo prise en avril 2008 à Bruxelles © Manuel F. Picaud / Auracan.com
18 Septembre 2009!! ...Bon anniversaire Emile...
Émile Bravo fête aujourd’hui ses 45 ans.
L’année 2008 a été exceptionnelle grâce à son interprétation du mythe de Spirou sorti pour les 70 ans du héros de la bande dessinée franco-belge et unanimement salué par la critique et le public. Comme il l’avait confié dans une interview pour Auracan.com, il a repris ses autres projets et nous prépare un nouvel album de Jules qui fête cette année ses 10 ans...
La suite sur le blog de Manuel F. Picaud BD75011
L’année 2008 a été exceptionnelle grâce à son interprétation du mythe de Spirou sorti pour les 70 ans du héros de la bande dessinée franco-belge et unanimement salué par la critique et le public. Comme il l’avait confié dans une interview pour Auracan.com, il a repris ses autres projets et nous prépare un nouvel album de Jules qui fête cette année ses 10 ans...
La suite sur le blog de Manuel F. Picaud BD75011
jeudi 17 septembre 2009
Dans l’atelier d’Emile Bravo sur .... BoDoï - 1
photos © Bodoï
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur la rencontre entre Spirou et Fantasio. Dans Le Journal d’un ingénu, Emile Bravo distille avec humour et grâce des éléments de la jeunesse des deux héros. L’occasion de demander à ce grand bavard de nous exposer sa méthode de travail.
Dans l’atelier d’Émile Bravo
Plutôt décontracté, en veste cuir marron et barbe de trois jours, Emile Bravo nous accueille dans son atelier parisien, à deux pas de la place de la Bastille. L’auteur des Épatantes aventures de Jules (Dargaud) partage son espace de travail avec sept autres artistes, dans une ambiance qui semble plutôt détendue. À 44 ans, l’homme publie son premier Spirou, un album indépendant de la série officielle, baptisé Le Journal d’un ingénu. Avec une belle ligne claire et un propos non moins clair – les bases d’une bonne BD selon lui -, il dévoile les origines du groom du Moustic Hôtel, et raconte sa rencontre avec Fantasio. Jubilatoire, sa version d’une amitié mythique se fait grave lorsqu’il évoque la deuxième guerre mondiale, en cours de déclenchement. Emile Bravo, spécialiste de la BD pour (grands) enfants élaborée sans une once de niaiserie, détaille sa façon de plancher sur les images et la narration.
Spirou et Fantasio
« Le Journal d’un ingénu est une introduction aux Aventures de Spirou et Fantasio. Spirou est un héros sympathique mais, enfant, je me posais plein de questions à son sujet : pourquoi porte-t-il un costume rouge ? Pourquoi n’a-t-il pas de copine ? Qui était Fantasio ? Pourquoi Spip a-t-il une conscience ? Je me suis dit que, plutôt que de dessiner une énième aventure dont tout le monde se fout, il valait mieux d’essayer d’y répondre.
Il y a trois ans, Dupuis est venu me chercher pour faire un one-shot, en me laissant carte blanche. J’ai alors laissé mûrir l’histoire dans ma tête, en cherchant à expliquer comment un type qui tient des portes dans un hôtel peut devenir un aventurier. Il s’agissait de raconter une affirmation de soi, un passage à l’âge adulte. Or, pour grandir, rien ne vaut un bon traumatisme ! Dans cet album, Spirou et Fantasio provoquent la deuxième guerre mondiale. Spirou rencontre une jeune femme qui lui lègue une conscience humaniste. Cette petite communiste lui explique qu’il est victime du capitalisme. Elle le révèle à lui-même, puis disparaît. Elle est tellement marquante qu’elle laisse peu de place à d’autres filles dans l’univers de Spirou !... extrait des Propos recueillis par Laurence Le Saux
Si vous souhaitez en apprendre beaucoup plus sur Emile Bravo et sa façon de travailler allez visiter le site BoDoï
Extrait des Propos recueillis par Laurence LE SAUX
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur la rencontre entre Spirou et Fantasio. Dans Le Journal d’un ingénu, Emile Bravo distille avec humour et grâce des éléments de la jeunesse des deux héros. L’occasion de demander à ce grand bavard de nous exposer sa méthode de travail.
Dans l’atelier d’Émile Bravo
Plutôt décontracté, en veste cuir marron et barbe de trois jours, Emile Bravo nous accueille dans son atelier parisien, à deux pas de la place de la Bastille. L’auteur des Épatantes aventures de Jules (Dargaud) partage son espace de travail avec sept autres artistes, dans une ambiance qui semble plutôt détendue. À 44 ans, l’homme publie son premier Spirou, un album indépendant de la série officielle, baptisé Le Journal d’un ingénu. Avec une belle ligne claire et un propos non moins clair – les bases d’une bonne BD selon lui -, il dévoile les origines du groom du Moustic Hôtel, et raconte sa rencontre avec Fantasio. Jubilatoire, sa version d’une amitié mythique se fait grave lorsqu’il évoque la deuxième guerre mondiale, en cours de déclenchement. Emile Bravo, spécialiste de la BD pour (grands) enfants élaborée sans une once de niaiserie, détaille sa façon de plancher sur les images et la narration.
Spirou et Fantasio
« Le Journal d’un ingénu est une introduction aux Aventures de Spirou et Fantasio. Spirou est un héros sympathique mais, enfant, je me posais plein de questions à son sujet : pourquoi porte-t-il un costume rouge ? Pourquoi n’a-t-il pas de copine ? Qui était Fantasio ? Pourquoi Spip a-t-il une conscience ? Je me suis dit que, plutôt que de dessiner une énième aventure dont tout le monde se fout, il valait mieux d’essayer d’y répondre.
Il y a trois ans, Dupuis est venu me chercher pour faire un one-shot, en me laissant carte blanche. J’ai alors laissé mûrir l’histoire dans ma tête, en cherchant à expliquer comment un type qui tient des portes dans un hôtel peut devenir un aventurier. Il s’agissait de raconter une affirmation de soi, un passage à l’âge adulte. Or, pour grandir, rien ne vaut un bon traumatisme ! Dans cet album, Spirou et Fantasio provoquent la deuxième guerre mondiale. Spirou rencontre une jeune femme qui lui lègue une conscience humaniste. Cette petite communiste lui explique qu’il est victime du capitalisme. Elle le révèle à lui-même, puis disparaît. Elle est tellement marquante qu’elle laisse peu de place à d’autres filles dans l’univers de Spirou !... extrait des Propos recueillis par Laurence Le Saux
Si vous souhaitez en apprendre beaucoup plus sur Emile Bravo et sa façon de travailler allez visiter le site BoDoï
Extrait des Propos recueillis par Laurence LE SAUX
Le Peng de la meilleure BD européenne... pour Emile Bravo
Source : Magasine Spirou du 16 Septembre 2009 n° 3727 (Merci Krikri)
Le Peng, me direz vous c'est quoi?
C'est le nom des neuf prix attribués tous les ans au festival BD de Munich en Allemagne.
Cette année le Peng de la meilleure BD européenne a été attribué à Émile Bravo pour " le journal d'un ingénu"
Depuis la création des Peng en 2002, cette catégories n'a connu que seulement trois lauréats.
mercredi 16 septembre 2009
Les grands idéologues de ce siècle - Le XXème.
Portfolio contenant 6 planches originales sérigraphiées par Emile Bravo et Jean Regnaud.
Edité aux éditions du couloir. Paris 1996.
Format des planches : 240mm x 175mm.
Tiré à 150 exemplaires signés et numérotés de 1 à 150 et 50 exemplaires signés et numérotés de I à L.
Texte de Présentation:
"Tu trouveras dans cette prestigieuse pochette les vignettes (non autocollantes) des grands hommes qui ont bâti le joli monde dans lequel tu vis."
Edité aux éditions du couloir. Paris 1996.
Format des planches : 240mm x 175mm.
Tiré à 150 exemplaires signés et numérotés de 1 à 150 et 50 exemplaires signés et numérotés de I à L.
Texte de Présentation:
"Tu trouveras dans cette prestigieuse pochette les vignettes (non autocollantes) des grands hommes qui ont bâti le joli monde dans lequel tu vis."
mardi 15 septembre 2009
Etre amoureux ça fait quoi? dans Astrapi n° 634
Être amoureux ça fait quoi?Publié dans le magazine
Astrapi n° 634 du 15 Février 2006, par les éditions Bayard jeunesse.
Seule la couverture de ce magazine a été réalisée par Émile Bravo.
Le scénario, texte et recueil de témoignages sont de Marion Joseph.
Création: Bernadette Després.
Dessin : Marylise Morel.
Couleurs : Rémi Chaurand.
Photos : Valérie Mathilde.
Ce journal s'adresse aux 7-11ans.Truc à savoirPage 30, Textes de Bruno muscat, Deux illustrations d’Emile BravoQui a inventé le Jean? C'est quoi être daltonien?
Seule la couverture de ce magazine a été réalisée par Émile Bravo.
Le scénario, texte et recueil de témoignages sont de Marion Joseph.
Création: Bernadette Després.
Dessin : Marylise Morel.
Couleurs : Rémi Chaurand.
Photos : Valérie Mathilde.
Ce journal s'adresse aux 7-11ans.Truc à savoirPage 30, Textes de Bruno muscat, Deux illustrations d’Emile BravoQui a inventé le Jean? C'est quoi être daltonien?
Le carnet secret du Père Noël dans Astrapi n° 695
Le carnet secret du Père NoëlPublié dans le
magazine Astrapi n° 695 du 1er Décembre 2008, par les éditions Bayard jeunesse.
Seule la couverture de ce magazine a été réalisée par Émile Bravo.
Le texte et de Paul Martin.
Illustrations : Mathieu Sapin et Emiri Hayashi.
Photos : Benoit Teillet.
Ce journal s'adresse aux 7-11ans.
Truc à savoirPage 32
Textes de Bruno muscat
Deux illustrations d’Emile BravoPourquoi décore-t-on un sapin à Noël?D'où vient le mot Noël?
Seule la couverture de ce magazine a été réalisée par Émile Bravo.
Le texte et de Paul Martin.
Illustrations : Mathieu Sapin et Emiri Hayashi.
Photos : Benoit Teillet.
Ce journal s'adresse aux 7-11ans.
Truc à savoirPage 32
Textes de Bruno muscat
Deux illustrations d’Emile BravoPourquoi décore-t-on un sapin à Noël?D'où vient le mot Noël?
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