Exposition, du 9 décembre 2022 au 30 août 2023.
«En voyant l’impressionnant travail d’Émile Bravo sur Spirou, son empathie et son admiration pour le couple formé par Félix et Felka Nussbaum qui vécurent cachés en Belgique avant d’être assassinés à Auschwitz, il m’est apparu évident qu’une histoire méritait d’être racontée autour de la bande dessinée la plus importante écrite sur la Shoah depuis Maus d’Art Spiegelman.»
Didier Pasamonik, commissaire scientifique de l'exposition « À chacun sa tétralogie ; celle d’Émile Bravo qui n’est pas par hasard fils de républicain espagnol opère une alchimie troublante en faisant traverser à Spirou, Spip et Fantasio l’histoire la plus tragique qui soit le destin du couple Félix et Felka Nussbaum au premier chef tout en gardant un regard, donc un dessin, d’une fraîcheur remarquable, qui évite tous les pièges tendus à ce type de récit, propice à l’arrogance et à la bonne conscience.
Didier Pasamonik, commissaire scientifique de l'exposition « À chacun sa tétralogie ; celle d’Émile Bravo qui n’est pas par hasard fils de républicain espagnol opère une alchimie troublante en faisant traverser à Spirou, Spip et Fantasio l’histoire la plus tragique qui soit le destin du couple Félix et Felka Nussbaum au premier chef tout en gardant un regard, donc un dessin, d’une fraîcheur remarquable, qui évite tous les pièges tendus à ce type de récit, propice à l’arrogance et à la bonne conscience.
Respect, M. Bravo...»
Extrait de la préface de Pascal Ory, de l'Académie Française
Extrait de la préface de Pascal Ory, de l'Académie Française
Quel rapport y a-t-il entre Spirou, personnage de bande dessinée, grand héros belge, et le peintre juif allemand Felix Nussbaum, assassiné à Auschwitz ?
Le dessinateur Émile Bravo, dans sa tétralogie l’Espoir malgré tout, fait se rencontrer Spirou, personnage de fiction, avec cette figure réelle, victime de la Shoah.
Parfaitement documenté, Bravo décrit les conditions de survie du couple d’artistes juifs allemands que forme le peintre avec son épouse, et intègre Spirou dans leur quotidien précaire. Un véritable chef-d’oeuvre qui a reçu le Fauve d’Or de la meilleure série, à l’occasion du 49e Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême.
Suite à la sortie du quatrième et dernier tome de la série paru le 20 mai 2022 aux éditions Dupuis, qui fêtent leurs 100 ans cette année, le Mémorial de la Shoah retrace la rencontre Spirou/Nussbaum dans une exposition à découvrir à partir du 8 décembre 2022.
Le dessinateur Émile Bravo, dans sa tétralogie l’Espoir malgré tout, fait se rencontrer Spirou, personnage de fiction, avec cette figure réelle, victime de la Shoah.
Parfaitement documenté, Bravo décrit les conditions de survie du couple d’artistes juifs allemands que forme le peintre avec son épouse, et intègre Spirou dans leur quotidien précaire. Un véritable chef-d’oeuvre qui a reçu le Fauve d’Or de la meilleure série, à l’occasion du 49e Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême.
Suite à la sortie du quatrième et dernier tome de la série paru le 20 mai 2022 aux éditions Dupuis, qui fêtent leurs 100 ans cette année, le Mémorial de la Shoah retrace la rencontre Spirou/Nussbaum dans une exposition à découvrir à partir du 8 décembre 2022.
À travers la confrontation des planches du Spirou d’Émile Bravo, d’œuvres originales de Felix Nussbaum, de documents d’archives et d’images fixes et animées, cette exposition permet de comprendre l’Occupation de la Belgique : son administration, sa vie quotidienne, l’attitude de sa population à la fois résistante, opportuniste, collaboratrice ou encore résignée et les persécutions contre les Juifs en Belgique.
La rencontre fictive entre Spirou et le peintre méconnu, figure de la Nouvelle Objectivité, Felix Nussbaum et de sa femme Felka, déportés en 1944 à Auschwitz, entraîne le personnage de bande dessinée dans la tourmente de la Shoah. Il découvre les déportations des Juifs depuis la Belgique et notamment de la Kazerne Dossin à Malines, principal lieu de départ des convois des Juifs déportés de Belgique et du Nord-Pas de Calais.
L’exposition replace également Spirou dans ses origines réelles.
En effet, Spirou, c’est aussi un hebdomadaire créé en 1938, dont le rédacteur en chef, Jean-Georges Evrard dit Jean Doisy, est engagé dans diverses structures antifascistes depuis plusieurs années. Dès 1940, il intègre le Front de l’Indépendance, utilisant le journal et surtout le théâtre de marionnettes le Farfadet (qui inspirera Émile Bravo) comme couverture à ses actions de résistance.Il recrute notamment pour le Comité de défense des Juifs, Victor Martin, « l’espion d’Auschwitz », et Suzanne Moons, alias « madame Brigitte », qui sauve à elle seule
plusieurs centaines d’enfants juifs belges. Ses fonctions de rédacteur en chef du Journal de Spirou lui permettent d’établir un lien privilégié avec les dizaines de milliers de lecteurs à qui, chaque semaine, il enjoint de tenir bon face à l'adversité.
La rencontre fictive entre Spirou et le peintre méconnu, figure de la Nouvelle Objectivité, Felix Nussbaum et de sa femme Felka, déportés en 1944 à Auschwitz, entraîne le personnage de bande dessinée dans la tourmente de la Shoah. Il découvre les déportations des Juifs depuis la Belgique et notamment de la Kazerne Dossin à Malines, principal lieu de départ des convois des Juifs déportés de Belgique et du Nord-Pas de Calais.
L’exposition replace également Spirou dans ses origines réelles.
En effet, Spirou, c’est aussi un hebdomadaire créé en 1938, dont le rédacteur en chef, Jean-Georges Evrard dit Jean Doisy, est engagé dans diverses structures antifascistes depuis plusieurs années. Dès 1940, il intègre le Front de l’Indépendance, utilisant le journal et surtout le théâtre de marionnettes le Farfadet (qui inspirera Émile Bravo) comme couverture à ses actions de résistance.Il recrute notamment pour le Comité de défense des Juifs, Victor Martin, « l’espion d’Auschwitz », et Suzanne Moons, alias « madame Brigitte », qui sauve à elle seule
plusieurs centaines d’enfants juifs belges. Ses fonctions de rédacteur en chef du Journal de Spirou lui permettent d’établir un lien privilégié avec les dizaines de milliers de lecteurs à qui, chaque semaine, il enjoint de tenir bon face à l'adversité.
Certains suivront ses conseils et intégreront les rangs de la résistance.
La série l’Espoir malgré tout d’Émile Bravo interroge la notion d’héroïsme, d’engagement, d’humanité, de solidarité, de justice, Spirou devenant le témoin de la guerre et de l’Occupation en observant comment les individus s’organisent et les ressorts d’une résistance face à l’injustice.
La série l’Espoir malgré tout d’Émile Bravo interroge la notion d’héroïsme, d’engagement, d’humanité, de solidarité, de justice, Spirou devenant le témoin de la guerre et de l’Occupation en observant comment les individus s’organisent et les ressorts d’une résistance face à l’injustice.
Commissariat scientifique : Didier Pasamonik.
Commissariat général : Caroline François, chargée des expositions.
Contributions : Romain Blandre, Tal Bruttmann, Thomas Fontaine, Caroline François, Chantal Kesteloot, Joël Kotek, Bernard Krouck, Christelle Pissavy-Yvernault, Laurence Schram, Anne Sibylle Schwetter.
Design graphique : EricandMarie et Elise Petitpez, muséographe.
Avec la complicité d’Émile Bravo.
En partenariat avec les éditions Dupuis.
Rendez-vous le 8 décembre pour le vernissage!
L'affiche |
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