A l'occasion de la parution du tome 6 de Jules, Émile Bravo sera en dédicace aujourd'hui à partir de
17h00 à la librairie L'Ouvre-Boîte à Paris.
Librairie L'Ouvre-Boîte - 20 rue des Petites Ecuries - Paris (10ème)
mercredi 7 décembre 2011
Angoulême 2012 : La sélection officielle
La
sélection officielle du festival de bande dessinée d'Angoulême 2012 a
été dévoilé ce mardi 6 décembre en compagnie d'Art
Spiegelman, président de cette 39ème édition du festival BD. Comme
en 2011, la sélection officielle se compose de 58 albums auxquels
s'ajoutent 20 albums pour la sélection jeunesse et 10 albums
pour la sélection patrimoine, soit en tout 88 titres de bande
dessinée.
Parmi cette sélection officielle 2012, on trouve des gros calibres tels que Polina de Bastien Vivès, Julian et Roem d'Enki Bilal ou encore Voyager de Juanjo Guarnido, Eric Staklner et Pierre Boisserie mais également des albums de moindre notoriété à l'image du miroir de Mowgli d'Ollie Schrauwen on encore TMLP : Ta mère la Pute de Gilles Rochier.
Le vainqueur succèdera à Cinq mille kilomètres par seconde de Manuele Fior, Prix du Meilleur Album et Fauve d'Or 2011.
La sélection jeunesse du festival d'Angoulême 2012 :
1 - Ariol T6. Par Emmanuel Guibert et Marc Boutavant (BD Kids/Bayard)
2 - Chi une vie de chat T6. Par Kanata Konami (Glénat)
3 - Crime School T1. Par Ooshima et JD Morvan (Dargaud)
4 - Eddy Milveux T1. Par Lisa Mandel (BD Kids / Milan)
5 - Elinor et Jack T2. Par Paz Villar et Mari (Delcourt)
6 - Les Enfants d’Evernight. Par Andoryss et Yang (Delcourt)
7 - Grenadine et Mentalo T1. Par Colonel Moutarde (BD Kids/Milan)
8 - L’Île de Puki T1. Par Ludovic Danjou (Vents d’Ouest)
9 - Jules T6 : Un plan sur la comète. Par Emile Bravo (Dargaud)
10 - L’Odyssée de Zozimo T1. Par Christopher Ford (Çà et là)
11 - Le Passeur d’âmes. Par Waltch & Ced (Makaka)
12 - Paul au parc. Par Michel Rabagliati (La Pastèque)
13 - Les Quatre de Baker street T3. Par Jean Djian, Etien et Legrand (Vents d’Ouest)
14 - Quatre sœurs T1. Par Cati Baur et Malika Ferdjoukh (Delcourt)
15 - Le Royaume T3. Par Benoît Feroumont (Dupuis)
16 - Les Souvenirs de Mamette T2. Par Nob (Glénat)
17 - Tib et Tatoum T1. Par Grimaldi (Glénat)
18 - Ulysse. Par Christine Palluy et Benjamin Adam (BD Kids/Milan)
19 - Waluk. Par Emilio Ruiz et Ana Mirallès (Delcourt)
20 - Zombillénium T2. Par Arthur de Pins (Dupuis)
Parmi cette sélection officielle 2012, on trouve des gros calibres tels que Polina de Bastien Vivès, Julian et Roem d'Enki Bilal ou encore Voyager de Juanjo Guarnido, Eric Staklner et Pierre Boisserie mais également des albums de moindre notoriété à l'image du miroir de Mowgli d'Ollie Schrauwen on encore TMLP : Ta mère la Pute de Gilles Rochier.
Le vainqueur succèdera à Cinq mille kilomètres par seconde de Manuele Fior, Prix du Meilleur Album et Fauve d'Or 2011.
La sélection jeunesse du festival d'Angoulême 2012 :
1 - Ariol T6. Par Emmanuel Guibert et Marc Boutavant (BD Kids/Bayard)
2 - Chi une vie de chat T6. Par Kanata Konami (Glénat)
3 - Crime School T1. Par Ooshima et JD Morvan (Dargaud)
4 - Eddy Milveux T1. Par Lisa Mandel (BD Kids / Milan)
5 - Elinor et Jack T2. Par Paz Villar et Mari (Delcourt)
6 - Les Enfants d’Evernight. Par Andoryss et Yang (Delcourt)
7 - Grenadine et Mentalo T1. Par Colonel Moutarde (BD Kids/Milan)
8 - L’Île de Puki T1. Par Ludovic Danjou (Vents d’Ouest)
9 - Jules T6 : Un plan sur la comète. Par Emile Bravo (Dargaud)
10 - L’Odyssée de Zozimo T1. Par Christopher Ford (Çà et là)
11 - Le Passeur d’âmes. Par Waltch & Ced (Makaka)
12 - Paul au parc. Par Michel Rabagliati (La Pastèque)
13 - Les Quatre de Baker street T3. Par Jean Djian, Etien et Legrand (Vents d’Ouest)
14 - Quatre sœurs T1. Par Cati Baur et Malika Ferdjoukh (Delcourt)
15 - Le Royaume T3. Par Benoît Feroumont (Dupuis)
16 - Les Souvenirs de Mamette T2. Par Nob (Glénat)
17 - Tib et Tatoum T1. Par Grimaldi (Glénat)
18 - Ulysse. Par Christine Palluy et Benjamin Adam (BD Kids/Milan)
19 - Waluk. Par Emilio Ruiz et Ana Mirallès (Delcourt)
20 - Zombillénium T2. Par Arthur de Pins (Dupuis)
mardi 6 décembre 2011
Sauvons les Requins Marteaux...
Comme par le passé
avec les salariés de l'association, nous faisons encore appel à votre bon cœur, pour sauver les requins marteaux.
Pourquoi : Au mois de juin, Les Requins Marteaux avaient lancé de grands appels au secours en agitant bien hauts leurs petits bras.
Grâce au soutien de leurs auteurs, amis, libraires, ainsi que celui des journalistes, bibliothécaires, représentants et bien évidemment de leurs lecteurs, ils ont presque sorti la tête de l’eau. Plus que quelques milliers d’euros à trouver et la dette contractée auprès de leurs imprimeurs ne sera qu’un mauvais souvenir.
Voilà pourquoi ils ont lancé un dernier appel de générosité à l’approche de Noël. Merci à tous les auteurs et aux (futurs) acheteurs !
Mode d’emploi :
- Les enchères sont posées par commentaires, après s’être inscrit sur le site.
- Attention, un prix de départ est signalé en légende de chaque dessin mis en vente.
- Si l’enchère proposée n’est pas supérieure ou égale au prix de départ, ou si elle est proposée en dehors des heures de vente, ou après le coup de marteau de l’administrateur, elle ne sera pas prise en considération.
- Chaque surenchère devra être au moins 1 € supérieure à la précédente.
- Après clôture de la vente, nous vous enverrons les instructions de paiement (chèque ou paypal). Merci de répondre rapidement. Sans réponse de votre part dans les trois jours suivant l’envoi de ce mail, nous proposerons le dessin au deuxième meilleur enchérisseur.
- Une fois le paiement validé, l’œuvre sera envoyée en recommandé.
- Merci pour vos contributions !
Du 1er au 24 décembre 2011, rendez-vous sur le site des enchères de soutien aux requins Marteaux.
Un dessin, généreusement offert par des auteurs proches de la maison, y est mis en vente chaque jour. (Florent Ruppert et Jerome Mulot, Kaze Dolemite, Olivier Texier, Hugues Micol, Guillaume Guerse…)
Pourquoi : Au mois de juin, Les Requins Marteaux avaient lancé de grands appels au secours en agitant bien hauts leurs petits bras.
Grâce au soutien de leurs auteurs, amis, libraires, ainsi que celui des journalistes, bibliothécaires, représentants et bien évidemment de leurs lecteurs, ils ont presque sorti la tête de l’eau. Plus que quelques milliers d’euros à trouver et la dette contractée auprès de leurs imprimeurs ne sera qu’un mauvais souvenir.
Voilà pourquoi ils ont lancé un dernier appel de générosité à l’approche de Noël. Merci à tous les auteurs et aux (futurs) acheteurs !
Mode d’emploi :
- Les enchères sont posées par commentaires, après s’être inscrit sur le site.
- Attention, un prix de départ est signalé en légende de chaque dessin mis en vente.
- Si l’enchère proposée n’est pas supérieure ou égale au prix de départ, ou si elle est proposée en dehors des heures de vente, ou après le coup de marteau de l’administrateur, elle ne sera pas prise en considération.
- Chaque surenchère devra être au moins 1 € supérieure à la précédente.
- Après clôture de la vente, nous vous enverrons les instructions de paiement (chèque ou paypal). Merci de répondre rapidement. Sans réponse de votre part dans les trois jours suivant l’envoi de ce mail, nous proposerons le dessin au deuxième meilleur enchérisseur.
- Une fois le paiement validé, l’œuvre sera envoyée en recommandé.
- Merci pour vos contributions !
Du 1er au 24 décembre 2011, rendez-vous sur le site des enchères de soutien aux requins Marteaux.
Un dessin, généreusement offert par des auteurs proches de la maison, y est mis en vente chaque jour. (Florent Ruppert et Jerome Mulot, Kaze Dolemite, Olivier Texier, Hugues Micol, Guillaume Guerse…)
lundi 5 décembre 2011
Projet de fresque rue du Poinçon à Bruxelles.
Écrit par Philippe Decloux sur le site 8 grand-place
Extrait:
"Cette magnifique fresque due à Émile Bravo et consacrée à Spirou et Fantasio, vous ne la verrez sans doute jamais, du moins à Bruxelles. Puisque le Bureau des Grands Evénements (BGE) et la Ville de Bruxelles, représentés, tous les deux, par l'échevin des Guindailles et des coups publicitaires, ont choisi de développer un parcours fresques "contemporaines". Nous n'émettrons pas d'avis sur la première syllabe du mot, mais sur l'aspect "temporaire" du projet, il suffit d'aller jeter un œil à la "première fresque contemporaine" due à l'asbl Tarentino à la station de tram De Wand à Laeken.
Après 4 ans, elle est criblée de "trou", la couleur s'en va par plaque. Dans 2 ou 3 ans, ce sera un futur chancre. Le maître d'œuvre était Pascal Smet.
Il s'agit de tags (réalisés à la bombe) et par de fresque. Réaliser une fresque demande une préparation du mur, la pose d'enduits, et l'utilisation de couleurs spéciales. C'est pour cela que les plus anciennes fresques BD auront bientôt 25 ans et sont toujours impeccables... "
Quelques exemples de superbes fresques déjà réalisées par le passé sur ce site:Wallonie-Bruxelles Tourisme
Extrait:
"Cette magnifique fresque due à Émile Bravo et consacrée à Spirou et Fantasio, vous ne la verrez sans doute jamais, du moins à Bruxelles. Puisque le Bureau des Grands Evénements (BGE) et la Ville de Bruxelles, représentés, tous les deux, par l'échevin des Guindailles et des coups publicitaires, ont choisi de développer un parcours fresques "contemporaines". Nous n'émettrons pas d'avis sur la première syllabe du mot, mais sur l'aspect "temporaire" du projet, il suffit d'aller jeter un œil à la "première fresque contemporaine" due à l'asbl Tarentino à la station de tram De Wand à Laeken.
Après 4 ans, elle est criblée de "trou", la couleur s'en va par plaque. Dans 2 ou 3 ans, ce sera un futur chancre. Le maître d'œuvre était Pascal Smet.
Il s'agit de tags (réalisés à la bombe) et par de fresque. Réaliser une fresque demande une préparation du mur, la pose d'enduits, et l'utilisation de couleurs spéciales. C'est pour cela que les plus anciennes fresques BD auront bientôt 25 ans et sont toujours impeccables... "
Quelques exemples de superbes fresques déjà réalisées par le passé sur ce site:Wallonie-Bruxelles Tourisme
dimanche 4 décembre 2011
Emile Bravo sera à librairie l'Ouvre Boîte
samedi 3 décembre 2011
Jules dans les chroniques d'Asteline
Jules dans les chroniques d'Asteline
Extrait:
"Avec Jules, mon plaisir de lecture s'avère jubilatoire. L'adulte y retrouvera l'intensité d'une lecture d'enfance et la jeune génération découvrira en Jules, Janet et leurs amis extraterrestres une équipe touchante, des modèles porteurs de vraies valeurs constructives.
Fabuleux et intelligent."
Extrait:
"Avec Jules, mon plaisir de lecture s'avère jubilatoire. L'adulte y retrouvera l'intensité d'une lecture d'enfance et la jeune génération découvrira en Jules, Janet et leurs amis extraterrestres une équipe touchante, des modèles porteurs de vraies valeurs constructives.
Fabuleux et intelligent."
De la fascination du dessin… Chez Le Mauricien.com
Article paru dans le mauricien.com du 3 decembre
2011.
Émile Bravo fait la chasse aux idées reçues sur la bande dessinée à partir de quelques constats et en s’insurgeant à propos de certains phénomènes liés aux modes et au marché. Venu récemment à Maurice pour animer des ateliers autour de la BD et de l’illustration jeunesse sur une invitation, l’auteur a expliqué lors d’une conférence à l’IFM, de manière convaincante et démonstrative, que la bande dessinée était avant tout une écriture, le dessin y faisant simplement office d’outil ou de code…
Les dessinateurs de bande dessinée (BD) n’en reviennent parfois pas eux-mêmes lorsqu’ils voient les files d’attente de fans demandant des dédicaces et signatures dans les salons et rendez-vous culturels. Le dessin exerce une attraction telle qu’une bande dessinée peut continuer de « vivre » en publiant de nouveaux albums après la mort de ses auteurs… Ce phénomène a le don d’énerver Émile Bravo qui considère par exemple la survivance d’Astérix après le mort de René Goscini comme « le scandale du siècle », estimant les albums qui ont suivi comme « nuls » parce qu’ils ont été imaginés sans leur auteur, simplement prolongés par leur dessinateur.
Le père de Jules et ses épatantes aventures estime que la BD ne doit pas être perçue que par le biais de son dessin et de la fascination qu’il exerce. Aussi, l’idée qu’on la considère comme une forme d’expression puérile l’exaspère. « Nous avons du mal à admettre que la BD est avant tout une écriture car nous avons oublié qu’au départ, avant de se codifier de manière de plus en plus abstraite, l’écriture a commencé par le dessin. L’écriture cunéiforme primitive était figurative, les idéogrammes également et ils le restent encore à certains égards aujourd’hui. Au fil des siècles nous avons perdu le lien qui existait entre le dessin et le code de l’écriture », explique Émile Bravo.
Comme le début de l’Histoire a été associé à celui de l’écriture, tout ce qui a trait à l’expression orale, aux arts rupestres (etc) relève de la préhistoire… Et il est difficile de voir de l’écriture dans le dessin et du dessin dans l’écriture. Nous avons oublié que le dessin était un mode de communication codifié. La BD peut se comprendre partout, elle a néanmoins ses codes, styles et familles de langage à l’instar de l’école franco-belge, des mangas, ou des comics américains pour ne citer que les plus connus.
Irréaliste et expressive
Émile Bravo se passionne pour l’expressivité que permet la BD grâce à sa capacité d’abstraction et de stylisation. Ainsi, estime-t-il, des BD trop réalistes semblent souvent « mal jouées… Imaginez un roman photo avec des visages plus expressifs. Très vite, le réalisme conduit à la caricature ». Le fait qu’ils ne soient pas réalistes permet aux dessins de BD d’être plus expressifs, voire même d’exprimer des choses impensables au cinéma ou dans la littérature. Émile Bravo cite en exemple Mouse de l’auteur américain Art Spiegelman, qui a su représenter les camps de concentration et l’holocauste, grâce à la stylisation et à la zoomorphisation des personnages (avec les nazis en chats et les juifs en souris).
Ce traitement a permis de rendre cette BD accessible aussi bien aux adultes qu’aux enfants. Émile Bravo en veut aux chapelles et aux clans de la BD qui font que par exemple Mouse n’a pas trouvé d’éditeur de BD en France… mais un éditeur non spécialisé à l’époque. Et Persepolis de Marjane Satrapi a été un succès mondial en étant néanmoins boudée au départ par les fana de BD, car elle ne rentrait pas dans leurs codes et petites habitudes…
En fait, le conférencier regrette qu’il existe dans le secteur de la BD tant de produits et si peu de véritables auteurs, simplement parce que les droits d’auteurs peuvent être vendus comme dans le cas des séries télé. Le dessin a beau exercer une grande fascination sur le public et faire bien marcher le tiroir caisse, il existe néanmoins très peu de grands dessinateurs dans le secteur de la BD – Émile Bravo en compte cinq en France – qui excellent dans leur art d’un côté et reviennent aux codes de la BD lorsqu’ils font un album…
Émile Bravo fait la chasse aux idées reçues sur la bande dessinée à partir de quelques constats et en s’insurgeant à propos de certains phénomènes liés aux modes et au marché. Venu récemment à Maurice pour animer des ateliers autour de la BD et de l’illustration jeunesse sur une invitation, l’auteur a expliqué lors d’une conférence à l’IFM, de manière convaincante et démonstrative, que la bande dessinée était avant tout une écriture, le dessin y faisant simplement office d’outil ou de code…
Les dessinateurs de bande dessinée (BD) n’en reviennent parfois pas eux-mêmes lorsqu’ils voient les files d’attente de fans demandant des dédicaces et signatures dans les salons et rendez-vous culturels. Le dessin exerce une attraction telle qu’une bande dessinée peut continuer de « vivre » en publiant de nouveaux albums après la mort de ses auteurs… Ce phénomène a le don d’énerver Émile Bravo qui considère par exemple la survivance d’Astérix après le mort de René Goscini comme « le scandale du siècle », estimant les albums qui ont suivi comme « nuls » parce qu’ils ont été imaginés sans leur auteur, simplement prolongés par leur dessinateur.
Le père de Jules et ses épatantes aventures estime que la BD ne doit pas être perçue que par le biais de son dessin et de la fascination qu’il exerce. Aussi, l’idée qu’on la considère comme une forme d’expression puérile l’exaspère. « Nous avons du mal à admettre que la BD est avant tout une écriture car nous avons oublié qu’au départ, avant de se codifier de manière de plus en plus abstraite, l’écriture a commencé par le dessin. L’écriture cunéiforme primitive était figurative, les idéogrammes également et ils le restent encore à certains égards aujourd’hui. Au fil des siècles nous avons perdu le lien qui existait entre le dessin et le code de l’écriture », explique Émile Bravo.
Comme le début de l’Histoire a été associé à celui de l’écriture, tout ce qui a trait à l’expression orale, aux arts rupestres (etc) relève de la préhistoire… Et il est difficile de voir de l’écriture dans le dessin et du dessin dans l’écriture. Nous avons oublié que le dessin était un mode de communication codifié. La BD peut se comprendre partout, elle a néanmoins ses codes, styles et familles de langage à l’instar de l’école franco-belge, des mangas, ou des comics américains pour ne citer que les plus connus.
Irréaliste et expressive
Émile Bravo se passionne pour l’expressivité que permet la BD grâce à sa capacité d’abstraction et de stylisation. Ainsi, estime-t-il, des BD trop réalistes semblent souvent « mal jouées… Imaginez un roman photo avec des visages plus expressifs. Très vite, le réalisme conduit à la caricature ». Le fait qu’ils ne soient pas réalistes permet aux dessins de BD d’être plus expressifs, voire même d’exprimer des choses impensables au cinéma ou dans la littérature. Émile Bravo cite en exemple Mouse de l’auteur américain Art Spiegelman, qui a su représenter les camps de concentration et l’holocauste, grâce à la stylisation et à la zoomorphisation des personnages (avec les nazis en chats et les juifs en souris).
Ce traitement a permis de rendre cette BD accessible aussi bien aux adultes qu’aux enfants. Émile Bravo en veut aux chapelles et aux clans de la BD qui font que par exemple Mouse n’a pas trouvé d’éditeur de BD en France… mais un éditeur non spécialisé à l’époque. Et Persepolis de Marjane Satrapi a été un succès mondial en étant néanmoins boudée au départ par les fana de BD, car elle ne rentrait pas dans leurs codes et petites habitudes…
En fait, le conférencier regrette qu’il existe dans le secteur de la BD tant de produits et si peu de véritables auteurs, simplement parce que les droits d’auteurs peuvent être vendus comme dans le cas des séries télé. Le dessin a beau exercer une grande fascination sur le public et faire bien marcher le tiroir caisse, il existe néanmoins très peu de grands dessinateurs dans le secteur de la BD – Émile Bravo en compte cinq en France – qui excellent dans leur art d’un côté et reviennent aux codes de la BD lorsqu’ils font un album…
jeudi 1 décembre 2011
XIVème édition d'Expocomic à Madrid
Emile Bravo est présent pour la 14ème édition Expocomic à Madrid du 01 au 04 décembre 2011.
Bon festival...
Bon festival...
mercredi 30 novembre 2011
Rencontre...
Rencontre avec une classe de 3ème, à l'école du Nord, sur l’ile Maurice.
Delphine prof de Français, raconte :
"Il y a quelques jours de cela, Emile Bravo est venu dans mon établissement rencontrer les élèves de 3e. Cet auteur de bandes dessinées est connu pour ses « Epatantes aventures de Jules », ou encore son « Journal d’un ingénu » (un Spirou qu’il a réalisé en 2008). C’est un homme super gentil, simple et souriant, qui a un contact facile avec les élèves. J’avais eu l’occasion de le découvrir en mai en Espagne, pour le Prix BD que nous organisions avec Cora, la doc du Lycée… et quelle coïncidence d’apprendre qu’il avait été invité en novembre par l’Institut Français de l’Ile Maurice!! Ni une, ni deux, à peine mes valises ouvertes ici, j’ai demandé à ce qu’il puisse venir voir les 3e de mon établissement : je trouve ses interventions tellement géniales!
Après deux heures de discussion sans clim’ avec des élèves intéressés, enthousiastes, qui lui ont posé moult questions, l’auteur a terminé son intervention par la réalisation d’un dessin (c’est ce qui fascine le plus les gens, même si la majorité des élèves ont bien retenu son message : « c’est ce que l’on a dire qui est le plus important, pas le dessin!! »).
Le blog de delphine, qui relate sa vie d’enseignante sur l’ile Maurice: Une prof à Maurice
Quelques photos prisent lors de cette rencontre.
Merci Delphine
Delphine prof de Français, raconte :
"Il y a quelques jours de cela, Emile Bravo est venu dans mon établissement rencontrer les élèves de 3e. Cet auteur de bandes dessinées est connu pour ses « Epatantes aventures de Jules », ou encore son « Journal d’un ingénu » (un Spirou qu’il a réalisé en 2008). C’est un homme super gentil, simple et souriant, qui a un contact facile avec les élèves. J’avais eu l’occasion de le découvrir en mai en Espagne, pour le Prix BD que nous organisions avec Cora, la doc du Lycée… et quelle coïncidence d’apprendre qu’il avait été invité en novembre par l’Institut Français de l’Ile Maurice!! Ni une, ni deux, à peine mes valises ouvertes ici, j’ai demandé à ce qu’il puisse venir voir les 3e de mon établissement : je trouve ses interventions tellement géniales!
Après deux heures de discussion sans clim’ avec des élèves intéressés, enthousiastes, qui lui ont posé moult questions, l’auteur a terminé son intervention par la réalisation d’un dessin (c’est ce qui fascine le plus les gens, même si la majorité des élèves ont bien retenu son message : « c’est ce que l’on a dire qui est le plus important, pas le dessin!! »).
Le blog de delphine, qui relate sa vie d’enseignante sur l’ile Maurice: Une prof à Maurice
Quelques photos prisent lors de cette rencontre.
Merci Delphine
dimanche 27 novembre 2011
Entretien avec Nazim Esoof pour l'express iD
Entretien avec Émile Bravo recueillis par Nazim Esoof pour l’express iD du mardi 22
novembre, lors de son séjour à Maurice la semaine dernière.
Extrait de cet entretien:
N E: On reproche justement à la jeunesse contemporaine de faire preuve d’un imaginaire plutôt aride…
E B: Les systèmes éducatifs en déliquescence sont très nocifs pour l’espèce humaine. C’est dans l’intérêt des gens qui veulent garder le pouvoir de maintenir le système ainsi. Les personnes au pouvoir abrutissent les gens. Tout ce qu’elles veulent, c’est que nous devenions des consommateurs. On donne du divertissement aux gens pour qu’ils ne viennent pas vous emmerder. De cette façon, il est moins difficile de les contrôler, de les canaliser. La «culture télé» fait également beaucoup de mal parce que c’est un instrument de consommation. Si les gens trouvent du temps pour penser, cela pourrait nuire aux personnes au pouvoir.
N E: Quelle est la place de l’art dans un tel monde ?
E B: Il n’y a que l’art qui développe les esprits. Tout être humain a besoin de dire quelque chose. L’art lui permet de donner un sens à sa vie autrement que dans le déjà-dit.
Si vous souhaitez lire l'intégralité de cet entretien, c'est ici: lexpress.mu
Extrait de cet entretien:
N E: On reproche justement à la jeunesse contemporaine de faire preuve d’un imaginaire plutôt aride…
E B: Les systèmes éducatifs en déliquescence sont très nocifs pour l’espèce humaine. C’est dans l’intérêt des gens qui veulent garder le pouvoir de maintenir le système ainsi. Les personnes au pouvoir abrutissent les gens. Tout ce qu’elles veulent, c’est que nous devenions des consommateurs. On donne du divertissement aux gens pour qu’ils ne viennent pas vous emmerder. De cette façon, il est moins difficile de les contrôler, de les canaliser. La «culture télé» fait également beaucoup de mal parce que c’est un instrument de consommation. Si les gens trouvent du temps pour penser, cela pourrait nuire aux personnes au pouvoir.
N E: Quelle est la place de l’art dans un tel monde ?
E B: Il n’y a que l’art qui développe les esprits. Tout être humain a besoin de dire quelque chose. L’art lui permet de donner un sens à sa vie autrement que dans le déjà-dit.
Si vous souhaitez lire l'intégralité de cet entretien, c'est ici: lexpress.mu
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