Une nouvelle critique sur les dernières aventures de Jules sur France
Info par Jean Christophe Ogier le 25 septembre 2011. "Jules
et ses aventures épatantes sont aussi de retour. Enfin ! Il y a cinq
ans déjà que paraissait «
La question du père ». Voici, pour commencer l’année scolaire, « Un
plan sur la comète ». Emile Bravo, le créateur de Jules, n’aime rien
tant que proposer à ses jeunes lecteurs de réfléchir en
s’amusant. Ici l’on parle de clonage, d’écologie, de voyage
interstellaire. « Les épatantes aventures de Jules » réussissent aussi
le mariage de l’esprit Spirou, humour et légèreté, et de
l’influence Tintin pour la ligne claire, graphique et narrative. Tradition et modernité : « Un plan sur la comète », Emile Bravo aux éditions Dargaud."
Une belle critique sur les dernières aventures de Jules sur BDzoom.com, par Catherine Gentile le 29 septembre 2011 Extrait: "Décidément
cette série de science-fiction loufoque et décalée, dessinée dans une
ligne claire
revisitée, est particulièrement intéressante. Ce nouvel album, tout
comme les précédents, est une vraie réussite. Sous couvert de SF, c’est
surtout de notre monde que parle Émile Bravo et de tous
ses travers, par le biais de notations fines : les relations
familiales et la place des parents, l’impact de la télévision, le monde
factice et les manipulations médiatiques qu’elle engendre, la
consommation et la publicité, l’argent qui prime sur l’humain,
l’argent très mal partagé, le cynisme des puissants, et la terre
exploitée. Mais le ton n’est pas grave, bien au contraire. L’on
apprécie le récit rythmé, les références et les clins d’œil
bienvenus, les dialogues toniques et pleins d’humour. Une série, un
album à savourer, pour tous les publics !"
Quand les
bêtes sortent des cases à la bibliothèque Par dmuraz dans le blog duCourrier Picarddu16 octobre 2011. Extrait
: "Les
bibliothèques départementales de la Somme et de l’Oise ont présenté,
jeudi soir, leur nouvelle
expo, consacrée à la bande dessinée animalière. Manifestation
conclue par une – brillante – rencontre débridée avec Émile Bravo. Toute
aussi réussie a été la rencontre-débat avec Émile Bravo (présent dans
l’expo avec ses désormais
célèbres Ours nains), qui a conclu la journée. Comme tous ceux qui
ont lu ses albums n’ont pu manquer de le constater, le père de Jules est
revenu sur les grandes thématiques – fort sérieuses (la
théorie de la relativité, le clonage, la mort, l’exploitation des
ressources naturelles, etc) – qui parsèment sa série. Un intérêt, venu
de l’enfance, pour apporter aux enfants les réponses que
lui-même n’a pas eu. Avec une approche guère politiquement correcte à
l’heure de la sur-protection des enfants : “Montrer aux enfants que le
monde des adultes est aussi sans repères, permet de
relativiser. Et écraser leur ego permet de développer leur
personnalité, en leur permettant de s’ouvrir au monde” Une volonté de
relativisme que l’on retrouve aussi dans son adaptation de Spirou,
destiné à “expliquer les grands mystères de la vie de Spirou”, ou
comment un personnage anodin, groom dans un hôtel avant guerre devient
un héros d’aventures multiples dès l’après-guerre. En
projet avec Dupuis, un deuxième album pourrait continuer dans la
veine de la “démythification” du héros… Plus
largement, Emile Bravo a développé sa théorie du dessin comme “écriture
graphique”, art n’ayant
pas encore trouvé sa noblesse comme art pour adultes, car créé au
départ pour les enfants, et venant tout juste de vivre sa “crise
d’adolescence”, avec la nouvelle BD apparue dans les années
70…"
Dédicace d’Émile Bravo pour le tome 6 de Jules à la librairie des Batignolles de Paris (17ème) aujourd'hui samedi 15
octobre 2011 à partir de 16h00. Adresse: Librairie Batignolles - 48, rue des Moines 75017 Paris Métro: Brochant Tél: 01.42.29.88.10 Mail: librairie.batignolles (arobase) yahoo.fr
Encore une belle critique sur les dernières aventures de Jules sur le blog de
Calenwen... Extrait: "(C’est purement personnel mais si j’aime qu’on me fasse réfléchir, j’aime que cela se fasse avec
subtilité, pas en assénant la vérité à la grosse caisse et à la trompette) Je
le trouve aussi pertinent sur ces grandes questions de société que
quand il met en scène la famille
détraquée de Jules, où ses parents regardent chacun une télé de leur
côté, en se tournant le dos, casque vissé sur les oreilles, tellement
ils ne s’entendent plus. Même quand ils regardent le
même programme ! Bref,
une fois n’est pas coutume, je suis sous le charme, et j’espère bien
retrouver Jules et Janet
prochainement pour de nouvelles aventures. Je compte bien d’ici là
investir dans les cinq premiers tomes, histoire de ne pas avoir à les
emprunter à droite à gauche à chaque fois que prend
l’envie d’en relire un…"
Zolko, futur graphiste, dessinateur de bd et éleveur de cochons d'inde, voila en quelques mots la
présentation de notre jeune et sympathique ami. Il n’a encore rien publié mais son blog donne un petit aperçu de son talent. Pourquoi un fan-art et pourquoi Jules ? "Voilà
un premier fan-art "officiel"! Je vais essayer d'en faire assez
régulièrement à partir de
maintenant. J'ai eu l'envie de faire quelques fan arts quand j'ai
fait le post sur les roux, avec à la fin avec plusieurs personnages
connus, et j'y ai pris beaucoup de plaisir. Alors j'ai commencé par un personnage qui me tient vraiment beaucoup à cœur, Jules d’Émile Bravo,
qu'aujourd'hui la plupart connaissent grâce à son Spirou, Le journal d'un ingénu... Pour
ma part je l'avais découvert dans Okapi, je devais avoir 11 ans, et
c'était la toute première
aventure de Jules, qui compte aujourd'hui 6 tomes (le dernier, "Un
plan sur la comète" est sorti il y a deux semaines à peu près), mais
même si des éléments des tomes suivants se trouvent dans
mon fan art, c'est un petit clin d'œil, avec le "toin" (la petite
boule de poil à trompe) au tout premier, "L'imparfait du futur", qui
restera pour moi le meilleur, sûrement parce qu'il m'avait
vraiment marqué. Vraiment d'un côté j'ai envie de vous conseiller de lire cette série génialissime, et d'un autre côté
j'ai encore envie qu'elle reste quelque chose d'intime... Donc
comme je disais mon choix s'est porté sur lui, car c'est aujourd'hui
pour moi un personnage qui
vient rejoindre Tintin et Gaston Lagaffe dans le rang de mes héros
préférés et adulés (avec leurs créateurs bien entendu!)... Et puis bon,
il a un cochon d'inde comme animal de compagnie! Et ça
c'est la classe! " Son
blog :Le blog à
Zolko
"Dans
le
cadre du lancement de Comme une bête en case, une nouvelle
exposition thématique de bande dessinée consacrée aux meilleurs albums
et séries dont les animaux sont des héros, la Bibliothèque
départementale de la Somme propose une rencontre exceptionnelle avec
Émile Bravo ce jeudi 13 octobre, à partir de 17h, à la Bibliothèque départementale de la Somme, 10 chemin du
Thil. Cette rencontre sera animée par Pascal Mériaux, de l'association On a Marché sur la Bulle. Depuis Le journal d’un ingénu, one-shot de Spirou réalisé en 2008, Émile Bravo a enfin trouvé le public
qu’il mérite, tant l'ensemble de son œuvre mérite d’être découvert. C'est aux Ours nains, formidable série jeunesse humoristique et parodique, que l'on doit le plaisir de
recevoir cette fois l'auteur de l'affiche des 15ème Rendez-vous de la Bande Dessinée d'Amiens. À 17h00, c'est au vernissage de l'exposition que vous pourrez assister, en présence de
l'auteur. De 19h00 à 21h00 environ, nous ferons avec Émile Bravo le tour de son actualité, de sa
carrière et de son approche de la bande dessinée animalière. Venez nombreux, pour ce format de rencontre dans l'esprit des célèbres Bulles du Lundi ! Entrée libre et
gratuite, ouverte à tous."
Source : ActuaBD du 10 octobre 2011 Entretien réalisé par Morgan Di Salvia L’auteur
des Épatantes Aventures de Jules nous parle de la création de son
dernier album « Un plan sur
la comète », de son rapport au dessin, des adultes encore
adolescents, des enfants déjà adultes et de la bande dessinée tout
publics. Extrait : MDS:
J’ai justement épinglé une phrase de Janet aux extraterrestres… Elle
dit : «
Plaider la cause de la Terre ? Mais nous ne sommes que des enfants !
». Et les extraterrestres lui répondent : « Parce que tu crois
peut-être qu’il y a des adultes sur Terre ? ». Ça résume
parfaitement l’esprit de la série. A ce sujet, ça ne vous chagrine
pas que la BD jeunesse soit si sous-estimée ? Emile Bravo:
Je pense que quand une BD jeunesse est mûre, c’est de la BD adulte. Et
vice versa. Une bonne bande dessinée d’adulte doit être lisible par
des enfants. Exactement comme un classique de littérature l’est. Ces
classiques n’ont pas été faits pour les enfants, et
pourtant on demande de les étudier au collège. Aujourd’hui, le
problème est qu’on mélange encore BD pour adultes et BD pour
adolescents. Les albums avec sexe et violence c’est un truc
masturbatoire. Un adulte, ça lui tombe des mains un truc comme ça,
c’est pas possible. Un adulte peut apprécier un classique pour enfant :
Hergé, Franquin ou Goscinny, ça comporte plein de
niveaux de lecture. Je cite aussi souvent en exemple Maus d’Art
Spiegelman. Ça peut être lu par des enfants. Il a zoomorphisé les
personnages et grâce à ce graphisme stylisé, il peut raconter et
montrer l’horreur. Il a réussi à la rendre visible graphiquement,
car c’est ton cerveau qui doit décoder l’horreur. Je pense
particulièrement à l’image de la fosse avec les rats qui brûlent.
C’est une image terrifiante, mais tu peux la voir. Si c’était
dessiné de manière réaliste, ce serait obscène. Si c’était écrit avec
des mots, ce serait obscène aussi. C’est ça la force de la BD.
Voilà une BD adulte ! Elle est aussi lisible par les enfants ! Et
puis, quel pouvoir éducatif. Persépolis de Marjane Satrapi réunit aussi
ces qualités, en racontant la construction d’une enfant.
C’est également une BD d’adultes que beaucoup d’enfants ont lue.
C’est ça une vraie bande dessinée mûre. Vous pouvez, que dis-je, vous devez lire l’intégralité de cet entretien sur ActuaBD