On retrouve dans Pif n° 12 du 29 juin 2005 le même gag que celui publié dans Spirou n° 3080 du 23 avril 1997.
Une histoire de cochon....
Scénario d'Emile bravo et dessin de Fabrice Tarrin.
Le site de Fabrice Tarrin...
mardi 6 avril 2010
lundi 5 avril 2010
Cochon! dans Spirou n° 3080... Collaboration avec Fabrice Tarrin. (3)
Émile Bravo a travaillé avec Fabrice Tarrin, dans le même atelier, de 1993 à 1997.
On retrouve dans Spirou n° 3080 du 23 avril 1997, leur collaboration.
Une histoire de cochon....
Scénario d’Émile bravo et dessin de Fabrice Tarrin.
Le site de Fabrice Tarrin...
On retrouve dans Spirou n° 3080 du 23 avril 1997, leur collaboration.
Une histoire de cochon....
Scénario d’Émile bravo et dessin de Fabrice Tarrin.
Le site de Fabrice Tarrin...
dimanche 4 avril 2010
Cochon! dans Spirou n° 2970... Collaboration avec Fabrice Tarrin. (2)
Émile Bravo a travaillé avec Fabrice Tarrin, dans le même atelier, de 1993 à 1997.
On retrouve dans Spirou n° 2970 du 15 mars 1995, leur collaboration.
Deux histoires de cochon....
Scénario d’Émile bravo et dessin de Fabrice Tarrin.
Le site de Fabrice Tarrin...
On retrouve dans Spirou n° 2970 du 15 mars 1995, leur collaboration.
Deux histoires de cochon....
Scénario d’Émile bravo et dessin de Fabrice Tarrin.
Le site de Fabrice Tarrin...
samedi 3 avril 2010
Cochon! dans Spirou n° 2966... Collaboration avec Fabrice Tarrin. (1)
Émile Bravo a travaillé avec Fabrice Tarrin, dans le même atelier, de 1993 à 1997.
On retrouve dans Spirou n° 2966 du 15 février 1995, leur collaboration.
Deux histoires de cochon....
Scénario d’Émile bravo et dessin de Fabrice Tarrin.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Le site de Fabrice Tarrin...
On retrouve dans Spirou n° 2966 du 15 février 1995, leur collaboration.
Deux histoires de cochon....
Scénario d’Émile bravo et dessin de Fabrice Tarrin.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Le site de Fabrice Tarrin...
samedi 27 mars 2010
Boileau-Narcejac chez folio junior
Illustrations des couvertures de la série Sans Atout de Boileau-Narcejac aux éditions Folio Junior.
Illustrations intérieures de Daniel Ceppi.
Illustrations intérieures de Daniel Ceppi.
vendredi 26 mars 2010
Ex-libris édité par Bédé en Bulles...
Ex-libris édité par, Bédé en bulles à Perpignan, pour la sortie du Journal d'un Ingénu.Format : 210mm x 297mm.
Tiré à 250 exemplaires
Tiré à 250 exemplaires
mardi 23 mars 2010
Interview d'Emile Bravo par Guy Vidal, dans la lettre de Dargaud 2002.
La lettre de Dargaud
n° 65 de mai-juin 2002
Pages 28 et 29
Rubrique: Les invités
Jules et Émile de retour !
Début juin, après sa prépublication dans le magazine Okapi, le tome 3 des Epatantes aventures de Jules – Presque enterrés – sera en librairie. Comme tous les albums d’Emile Bravo, il s’agit d’un travail remarquable de précision, d’intelligence et d’humour ; enchanteur pour les plus jeunes comme pour les adultes. A bâtons rompus, nous avons cherché à en savoir un peu plus sur son auteur, le non moins épatant Emile Bravo, récent lauréat du prix René Goscinny du meilleur scénariste.
Guy Vidal : Votre biographie, diffusée par le service de presse Dargaud, est d’une extrême pudeur… Juste deux, trois pirouettes et quatre titres d’albums avant d’en venir à Jules… C’est une… dérobade due à quoi ?
Emile bravo : Mais pas du tout ! Dargaud possède une fiche des renseignements généraux me concernant mais l’attachée de presse a dû l’égarer, aussi se contente-t-elle de diffuser un poème autobiographique que je lui avais envoyé pour la séduire…
GV : Si on insiste ? Vous racontez quoi ?
EB : Ha, ha, ha ! Vous autres, les journalistes, vous êtes impayables ! Toujours en quête de potins… Eh bien, soit ! Je vais vous faire un aveu : elle m’a éconduit comme un malpropre, oui…
GV : Vos trois albums, Bielo, Kino, Tamo étaient remarquables. Vous pouvez nous en parler un peu ?
EB : Merci, je suis touché par le compliment. Aleksis Strogonov était un jeune personnage idéaliste et naïf qui, au fil du temps et des expériences, devait sombrer dans un pessimisme obscur puis dans le désespoir… Mais Dargaud l’a devancé à ce sujet.
GV : Et votre scénariste, Jean Régnaud, qu’est il devenu ?
EB : Mon ami, Jean Régnaud, lui, a choisi l’Aventure. Le jour, il est grand reporter à la caisse d’épargne. La nuit, il gère deux gargotes parisiennes mal fréquentées ; l’une : Le Robinet Mélangeur est un lieu de débauche, plaque tournante de la drogue, l’autre : La Cantine du Batofar installée dans un vieux rafiot, sur la Seine, est une couverture qui cache un important trafic d’armes… ’’Ca rapporte bien plus que de faire du Mickey, crois-moi !’’ me lance-t-il !
GV : Aleksis Strogonov n’a pas fonctionné auprès du public. Qu’avez-vous ressenti ?
EB : Beaucoup de désarroi ! C’était incompréhensible ! Nous avions créé ce personnage après une étude de marché : c’était Tintin avec la casquette de Corto Maltèse, deux grands succès ! Ca ne pouvait que marcher ! Et les histoires ? Fantastiques ! Nous les écrivions pour nous. Nous aurions dû fatalement trouver un public qui nous ressemble !... Bien plus tard, nous avons constaté que nous n’achetions jamais de bandes dessinées.
GV : Pouvez-vous – quand même !- nous dire comment vous avez débuté, quel parcours, quelles influences, en BD et en d’autres domaines ?
EB : Woooouuuuh ! Il nous faudrait des pages ! Disons que j’ai commencé sur les marges des albums de Tintin (je n’ai jamais été bien matérialiste…). Puis sur celles de mes cahiers… Non, attendez, tout ceci est d’une banalité !
J’ai une meilleure anecdote : mon livret de famille est couvert de dessins ! Précoce, n’est-ce pas ? Et puis, un jour, ma mère, qui, elle, est très matérialiste, a fini par m’acheter du papier. Alors, je me suis mis à dessiner des histoires pour mon père (il se donnait assez de mal, le soir, à m’en conter pour m’endormir… Je lui devais bien ça). Puis, l’école, le lycée… Où je distrayais mes camarades avec de petites aventures (remarquez comme je mets l’accent sur l’histoire bien plus que sur le dessin qui n’est qu’un vecteur… Vous me suivez ?)
Un jour, un ami me dit : ’’Emile, plus tard, tu passeras dans l’émission de Patrick Sabatier, Avis de recherche, et on se retrouvera et on rigolera bien !’’
Ce fut une révélation, je me découvrais ambitieux ! Alors que je m’orientais vers une absurde carrière d’ingénieur (moi, qui n’ai jamais su faire la différence entre un écrou de 10 et une vis de 5 !) Je pris un virage à 180 degrés pour devenir ’’ARTISTE’’ !!! Comme je n’avais que très peu de notion de beaux arts je me lançais dans la bande dessinée… Attention : n’allez pas croire que je dénigre le milieu. C’est après avoir lu Pratt (Hugo) que j’ai pris ma décision : ce type semblait avoir vécu des aventures fantastiques. C’était une sorte de Kessel ! Moi aussi, j’aspirais à une vie faite d’exotisme, de bravoure, de plaisir et d’inconnu ! Bref, l’adolescence, quoi !
Mais le monde d’aujourd’hui ne s’y prête plus… Aussi, quand je découvris la vie beaucoup moins dissolue d’Hergé qui ne faisait pas moins rêver grands-parents et enfants, j’optais pour cette solution… Et puis de toute façon, à cet âge-là, l’inconnu ; c’est le quotidien… Mais je sens que j’ennuie le lecteur…
GV : Vos amitiés dans ce métier ?
EB : Si je vous parle de mes proches de la bande dessinée, les gens penseront que je me place au côté de nouvelles grandes personnalités du métier qui le dynamisent, alors qu’il se sclérosait lamentablement (le métier). Et ils auront raison, car ce sont mes amis depuis des lustres et que je suis fier d’eux ! Je veux parler de cette société appelée ’’SBG’’ (Sfar, Blain, Guibert) et de notre incontournable produit d’importation Satrapi.
GV : L’humour, c’est quoi pour vous ?
EB : Ho ! Ho ! Sérieusement ?... L’humour, c’est, peut-être, le doute… (Ooooooooh !). Oui, ben, méditez là-dessus, tiens.
GV : On vous dit aussi très tranché dans vos jugements sur ce qui paraît ?
EB : Oooh ! Vous, vous voulez que je vous parle de ce que je déteste en bande dessinée… Je sens comme un besoin de lancer une polémique… Si vous comptez sur moi pour cracher sur la médiocrité, dans ce journal, vous vous fourvoyez.
Mais, si vous voulez, en privé… (Rhôôô ! Vous savez bien que ça me calme !!!)
GV : En 1999, vous débutez la publication des épatantes aventures de Jules avec l’Imparfait du futur dans le magazine Okapi. Dargaud tombe amoureux du personnage et l’édite. En 2001, parution du deuxième tome de Jules. Comment se sont passées la gestation et la naissance de Jules ?
EB : C’est très simple : enfant, j’étais fasciné par la notion de relativité… Quand un adulte vous en parle avec talent, c’est bouleversant ! Vous perdez le sens des réalités. Rendez-vous compte ! Après vous être débarrassé de toutes ces histoires paranormales de père Noël, de fées et de… de marxisme, on vous explique la chose la plus abracadabrante que vous ayez jamais entendue en vous affirmant que c’est vrai ! Depuis cette époque, je me suis en tête de divulguer cette information essentielle aux enfants et à leurs parents incultes ! Okapi, un journal d’information pour la jeunesse, m’en a donné l’occasion à travers les aventures de Jules : l’humanité avance !
GV : Fin 2001, un jury, présidé par Anne Goscinny* vous a attribué le prix René Goscinny du meilleur jeune scénariste pour la Réplique inattendue, la deuxième aventure de Jules.
Qu’avez-vous ressenti quand vous avez appris la nouvelle ? Fier et glorieux ? Ou timide et gêné ?
EB : Comment ? Mais, ne peut-on pas être fier et glorieux tout en restant timide et gêné ? ier parce que René Goscinny est Le grand homme de la bande dessinée ! Gêné parce que c’est le seul prix bien rémunéré et que les pauvres me jalousent…
GV : Ces jours-ci paraît le nouveau Jules, Presque enterrés. Il y est question de spéléo, d’évolution de l’espèce, de magouilles municipales… Vous nous racontez un peu ?
EB : Ben, c’est-à-dire que si je vous fais un résumé, l’attachée de presse va s’en servir pour son communiqué et comme je suis très rancunier… Je préférerais qu’elle travaille un peu.
GV : Le mot de la fin ?
EB : De cette façon, je l’aurai…
*Composé d’Alain Chabat, Florence Cestrac, Emmanuel Chain, Philippe Druillet, Guillaume Durand, Nicky Fasquelle, Irène Frain et Yves Poinot.
n° 65 de mai-juin 2002
Pages 28 et 29
Rubrique: Les invités
Jules et Émile de retour !
Début juin, après sa prépublication dans le magazine Okapi, le tome 3 des Epatantes aventures de Jules – Presque enterrés – sera en librairie. Comme tous les albums d’Emile Bravo, il s’agit d’un travail remarquable de précision, d’intelligence et d’humour ; enchanteur pour les plus jeunes comme pour les adultes. A bâtons rompus, nous avons cherché à en savoir un peu plus sur son auteur, le non moins épatant Emile Bravo, récent lauréat du prix René Goscinny du meilleur scénariste.
Guy Vidal : Votre biographie, diffusée par le service de presse Dargaud, est d’une extrême pudeur… Juste deux, trois pirouettes et quatre titres d’albums avant d’en venir à Jules… C’est une… dérobade due à quoi ?
Emile bravo : Mais pas du tout ! Dargaud possède une fiche des renseignements généraux me concernant mais l’attachée de presse a dû l’égarer, aussi se contente-t-elle de diffuser un poème autobiographique que je lui avais envoyé pour la séduire…
GV : Si on insiste ? Vous racontez quoi ?
EB : Ha, ha, ha ! Vous autres, les journalistes, vous êtes impayables ! Toujours en quête de potins… Eh bien, soit ! Je vais vous faire un aveu : elle m’a éconduit comme un malpropre, oui…
GV : Vos trois albums, Bielo, Kino, Tamo étaient remarquables. Vous pouvez nous en parler un peu ?
EB : Merci, je suis touché par le compliment. Aleksis Strogonov était un jeune personnage idéaliste et naïf qui, au fil du temps et des expériences, devait sombrer dans un pessimisme obscur puis dans le désespoir… Mais Dargaud l’a devancé à ce sujet.
GV : Et votre scénariste, Jean Régnaud, qu’est il devenu ?
EB : Mon ami, Jean Régnaud, lui, a choisi l’Aventure. Le jour, il est grand reporter à la caisse d’épargne. La nuit, il gère deux gargotes parisiennes mal fréquentées ; l’une : Le Robinet Mélangeur est un lieu de débauche, plaque tournante de la drogue, l’autre : La Cantine du Batofar installée dans un vieux rafiot, sur la Seine, est une couverture qui cache un important trafic d’armes… ’’Ca rapporte bien plus que de faire du Mickey, crois-moi !’’ me lance-t-il !
GV : Aleksis Strogonov n’a pas fonctionné auprès du public. Qu’avez-vous ressenti ?
EB : Beaucoup de désarroi ! C’était incompréhensible ! Nous avions créé ce personnage après une étude de marché : c’était Tintin avec la casquette de Corto Maltèse, deux grands succès ! Ca ne pouvait que marcher ! Et les histoires ? Fantastiques ! Nous les écrivions pour nous. Nous aurions dû fatalement trouver un public qui nous ressemble !... Bien plus tard, nous avons constaté que nous n’achetions jamais de bandes dessinées.
GV : Pouvez-vous – quand même !- nous dire comment vous avez débuté, quel parcours, quelles influences, en BD et en d’autres domaines ?
EB : Woooouuuuh ! Il nous faudrait des pages ! Disons que j’ai commencé sur les marges des albums de Tintin (je n’ai jamais été bien matérialiste…). Puis sur celles de mes cahiers… Non, attendez, tout ceci est d’une banalité !
J’ai une meilleure anecdote : mon livret de famille est couvert de dessins ! Précoce, n’est-ce pas ? Et puis, un jour, ma mère, qui, elle, est très matérialiste, a fini par m’acheter du papier. Alors, je me suis mis à dessiner des histoires pour mon père (il se donnait assez de mal, le soir, à m’en conter pour m’endormir… Je lui devais bien ça). Puis, l’école, le lycée… Où je distrayais mes camarades avec de petites aventures (remarquez comme je mets l’accent sur l’histoire bien plus que sur le dessin qui n’est qu’un vecteur… Vous me suivez ?)
Un jour, un ami me dit : ’’Emile, plus tard, tu passeras dans l’émission de Patrick Sabatier, Avis de recherche, et on se retrouvera et on rigolera bien !’’
Ce fut une révélation, je me découvrais ambitieux ! Alors que je m’orientais vers une absurde carrière d’ingénieur (moi, qui n’ai jamais su faire la différence entre un écrou de 10 et une vis de 5 !) Je pris un virage à 180 degrés pour devenir ’’ARTISTE’’ !!! Comme je n’avais que très peu de notion de beaux arts je me lançais dans la bande dessinée… Attention : n’allez pas croire que je dénigre le milieu. C’est après avoir lu Pratt (Hugo) que j’ai pris ma décision : ce type semblait avoir vécu des aventures fantastiques. C’était une sorte de Kessel ! Moi aussi, j’aspirais à une vie faite d’exotisme, de bravoure, de plaisir et d’inconnu ! Bref, l’adolescence, quoi !
Mais le monde d’aujourd’hui ne s’y prête plus… Aussi, quand je découvris la vie beaucoup moins dissolue d’Hergé qui ne faisait pas moins rêver grands-parents et enfants, j’optais pour cette solution… Et puis de toute façon, à cet âge-là, l’inconnu ; c’est le quotidien… Mais je sens que j’ennuie le lecteur…
GV : Vos amitiés dans ce métier ?
EB : Si je vous parle de mes proches de la bande dessinée, les gens penseront que je me place au côté de nouvelles grandes personnalités du métier qui le dynamisent, alors qu’il se sclérosait lamentablement (le métier). Et ils auront raison, car ce sont mes amis depuis des lustres et que je suis fier d’eux ! Je veux parler de cette société appelée ’’SBG’’ (Sfar, Blain, Guibert) et de notre incontournable produit d’importation Satrapi.
GV : L’humour, c’est quoi pour vous ?
EB : Ho ! Ho ! Sérieusement ?... L’humour, c’est, peut-être, le doute… (Ooooooooh !). Oui, ben, méditez là-dessus, tiens.
GV : On vous dit aussi très tranché dans vos jugements sur ce qui paraît ?
EB : Oooh ! Vous, vous voulez que je vous parle de ce que je déteste en bande dessinée… Je sens comme un besoin de lancer une polémique… Si vous comptez sur moi pour cracher sur la médiocrité, dans ce journal, vous vous fourvoyez.
Mais, si vous voulez, en privé… (Rhôôô ! Vous savez bien que ça me calme !!!)
GV : En 1999, vous débutez la publication des épatantes aventures de Jules avec l’Imparfait du futur dans le magazine Okapi. Dargaud tombe amoureux du personnage et l’édite. En 2001, parution du deuxième tome de Jules. Comment se sont passées la gestation et la naissance de Jules ?
EB : C’est très simple : enfant, j’étais fasciné par la notion de relativité… Quand un adulte vous en parle avec talent, c’est bouleversant ! Vous perdez le sens des réalités. Rendez-vous compte ! Après vous être débarrassé de toutes ces histoires paranormales de père Noël, de fées et de… de marxisme, on vous explique la chose la plus abracadabrante que vous ayez jamais entendue en vous affirmant que c’est vrai ! Depuis cette époque, je me suis en tête de divulguer cette information essentielle aux enfants et à leurs parents incultes ! Okapi, un journal d’information pour la jeunesse, m’en a donné l’occasion à travers les aventures de Jules : l’humanité avance !
GV : Fin 2001, un jury, présidé par Anne Goscinny* vous a attribué le prix René Goscinny du meilleur jeune scénariste pour la Réplique inattendue, la deuxième aventure de Jules.
Qu’avez-vous ressenti quand vous avez appris la nouvelle ? Fier et glorieux ? Ou timide et gêné ?
EB : Comment ? Mais, ne peut-on pas être fier et glorieux tout en restant timide et gêné ? ier parce que René Goscinny est Le grand homme de la bande dessinée ! Gêné parce que c’est le seul prix bien rémunéré et que les pauvres me jalousent…
GV : Ces jours-ci paraît le nouveau Jules, Presque enterrés. Il y est question de spéléo, d’évolution de l’espèce, de magouilles municipales… Vous nous racontez un peu ?
EB : Ben, c’est-à-dire que si je vous fais un résumé, l’attachée de presse va s’en servir pour son communiqué et comme je suis très rancunier… Je préférerais qu’elle travaille un peu.
GV : Le mot de la fin ?
EB : De cette façon, je l’aurai…
*Composé d’Alain Chabat, Florence Cestrac, Emmanuel Chain, Philippe Druillet, Guillaume Durand, Nicky Fasquelle, Irène Frain et Yves Poinot.
samedi 20 mars 2010
Interview d'Emile bravo par Jean Regnaud... dans la lettre de Dargaud 1995
La lettre de Dargaud
n° 26 de novembre-décembre 1995Page 13 : Les têtes de série.
Emile Bravo : Je ne parlerai qu’en présence de mon scénariste !
Le deuxième album des véritables aventures d’Aleksis strogonov (Kino) sort - enfin – en novembre, aux éditions Dargaud. Un album qui se singularise par un subtil mélange d’humour (avec une pointe de cynisme salvateur) et d’aventure (pimentée par un contexte historique très riche et par un clin d’œil au centenaire du cinéma). Après avoir – vainement – tenté de convaincre les auteurs de répondre à des questions traditionnelles, nous nous sommes rendus à leur exigence : c’est Jean Regnaud, le scénariste, qui pose les questions à Emile Bravo, le dessinateur…
Messieurs, à vous de jouer…
Jean Regnaud : Es-tu conscient des enjeux que représente cette interview ?
Emile bravo : Oui. Le but, c’est de donner envie aux gens de lire notre album. De l’acheter en tout cas (au prix ridicule de 78F dans toutes les bonnes librairies).
JR : Je suppose que tu connais toutes les ficelles du genre ?
EB : C’est simple. Il faut avant tout paraître sympathique. Sûr de soi, sans être arrogant. Gentil, mais pas crétin. Et surtout plein d’humour. Et puis, il faut quand même raconter un peu d’histoire de l’album, suffisamment en tout cas pour allécher le lecteur…
JR : En évitant le racolage.
EB : Effectivement. Mais il ne faut pas avoir peur de déformer un peu les choses.
JR : Par exemple ?
EB : Bon. « Kino », c’est en gros l’histoire d’un jeune russe qui, à Berlin, dans les années 20, découvre le cinéma, sur fond de nationalisme. Et bien, je dois à tout prix éviter d’évoquer la dimension politique de l’album.
JR : C’est trop rébarbatif ?
EB : Oui, ça risque de faire chier tout le monde. Comme de préciser que ça se passe dans les années 20. Autant rester dans le flou. Les gens imagineront peut-être que ça se passe pendant la chute du mur, ce qui est nettement plus porteur.
JR : Remarque, tu n’es pas non plus obligé de parler de Berlin. C’est comme le fait que le héros soit russe, c’est tellement connoté, ça risque de faire fuir pas mal de monde…
EB : Exact. Bon, je dirais donc que c’est l’histoire d’un jeune qui fait du cinéma. Le côté « cinéma », ça permettra à notre album de se retrouver dans les vitrines « spécial centenaire », au milieu des bouquins sur les frères Lumière et de la biographie de Fanny Ardant
JR : Le centenaire du cinéma, ça s’essouffle un peu, non ?
EB : C’est vrai, il y a un risque. « Kino », c’est donc l’histoire d’un jeune. Un jeune « gansta rapper » qui découvre Internet à Seattle, sur fond d’extasy.
JR : Dans ce type d’interview, il faut toujours parler du style graphique. Alors ?
EB : Oui, mais on avait dit pas d’arrogance. Il vaut mieux glisser sur le sujet.
JR : Et le style de l’histoire ? Comment faire comprendre aux gens que notre album est plein d’humour ?
EB : Je ne sais pas C’est difficile de décrire les gags, ça tomberait un peu à plat. Je peux essayer de sortir des conneries. Peut-être même une blague. Tiens, celle du mec qui arrive bourré dans un bar, qu’est-ce que tu en penses ?
JR : Elle est géniale, mais bon. Non, un truc qui serait très positif, ce serait plutôt que tu cites quelqu’un de célèbre qui aime bien ce que l’on fait.
EB : De très célèbre ?
JR : Ou une référence artistique.
EB : Je me sens très proche de Lichtenstein.
JR : Parfait. Bon, je récapitule. L’histoire, l’humour, les références, tout ça, c’est OK. Le dernier point qui à mon avis motivera vraiment l’acte d’achat, c’est ta personnalité. Tu pourrais peut-être dévoiler les convictions politiques ?
EB : T’es fou ! Dans la lettre de dargaud ?!
JR : Ou tes problèmes personnels. Ca fait quand même plus de 2 ans que « Biélo », l’album précédent est paru.
EB : Si c’est pour m’agresser, on arrête tout de suite.
JR : Non, attend, on n’a pas fait la conclusion.
EB : La conclusion, c’est : « les hommes doivent s’entendre parce que la vie sur terre n’est qu’une courte étape qu’il faut savoir traverser en développant sa conscience ». c’est pas mal, non ?
JR : Euh… T’as pas un truc plus court ?
n° 26 de novembre-décembre 1995Page 13 : Les têtes de série.
Emile Bravo : Je ne parlerai qu’en présence de mon scénariste !
Le deuxième album des véritables aventures d’Aleksis strogonov (Kino) sort - enfin – en novembre, aux éditions Dargaud. Un album qui se singularise par un subtil mélange d’humour (avec une pointe de cynisme salvateur) et d’aventure (pimentée par un contexte historique très riche et par un clin d’œil au centenaire du cinéma). Après avoir – vainement – tenté de convaincre les auteurs de répondre à des questions traditionnelles, nous nous sommes rendus à leur exigence : c’est Jean Regnaud, le scénariste, qui pose les questions à Emile Bravo, le dessinateur…
Messieurs, à vous de jouer…
Jean Regnaud : Es-tu conscient des enjeux que représente cette interview ?
Emile bravo : Oui. Le but, c’est de donner envie aux gens de lire notre album. De l’acheter en tout cas (au prix ridicule de 78F dans toutes les bonnes librairies).
JR : Je suppose que tu connais toutes les ficelles du genre ?
EB : C’est simple. Il faut avant tout paraître sympathique. Sûr de soi, sans être arrogant. Gentil, mais pas crétin. Et surtout plein d’humour. Et puis, il faut quand même raconter un peu d’histoire de l’album, suffisamment en tout cas pour allécher le lecteur…
JR : En évitant le racolage.
EB : Effectivement. Mais il ne faut pas avoir peur de déformer un peu les choses.
JR : Par exemple ?
EB : Bon. « Kino », c’est en gros l’histoire d’un jeune russe qui, à Berlin, dans les années 20, découvre le cinéma, sur fond de nationalisme. Et bien, je dois à tout prix éviter d’évoquer la dimension politique de l’album.
JR : C’est trop rébarbatif ?
EB : Oui, ça risque de faire chier tout le monde. Comme de préciser que ça se passe dans les années 20. Autant rester dans le flou. Les gens imagineront peut-être que ça se passe pendant la chute du mur, ce qui est nettement plus porteur.
JR : Remarque, tu n’es pas non plus obligé de parler de Berlin. C’est comme le fait que le héros soit russe, c’est tellement connoté, ça risque de faire fuir pas mal de monde…
EB : Exact. Bon, je dirais donc que c’est l’histoire d’un jeune qui fait du cinéma. Le côté « cinéma », ça permettra à notre album de se retrouver dans les vitrines « spécial centenaire », au milieu des bouquins sur les frères Lumière et de la biographie de Fanny Ardant
JR : Le centenaire du cinéma, ça s’essouffle un peu, non ?
EB : C’est vrai, il y a un risque. « Kino », c’est donc l’histoire d’un jeune. Un jeune « gansta rapper » qui découvre Internet à Seattle, sur fond d’extasy.
JR : Dans ce type d’interview, il faut toujours parler du style graphique. Alors ?
EB : Oui, mais on avait dit pas d’arrogance. Il vaut mieux glisser sur le sujet.
JR : Et le style de l’histoire ? Comment faire comprendre aux gens que notre album est plein d’humour ?
EB : Je ne sais pas C’est difficile de décrire les gags, ça tomberait un peu à plat. Je peux essayer de sortir des conneries. Peut-être même une blague. Tiens, celle du mec qui arrive bourré dans un bar, qu’est-ce que tu en penses ?
JR : Elle est géniale, mais bon. Non, un truc qui serait très positif, ce serait plutôt que tu cites quelqu’un de célèbre qui aime bien ce que l’on fait.
EB : De très célèbre ?
JR : Ou une référence artistique.
EB : Je me sens très proche de Lichtenstein.
JR : Parfait. Bon, je récapitule. L’histoire, l’humour, les références, tout ça, c’est OK. Le dernier point qui à mon avis motivera vraiment l’acte d’achat, c’est ta personnalité. Tu pourrais peut-être dévoiler les convictions politiques ?
EB : T’es fou ! Dans la lettre de dargaud ?!
JR : Ou tes problèmes personnels. Ca fait quand même plus de 2 ans que « Biélo », l’album précédent est paru.
EB : Si c’est pour m’agresser, on arrête tout de suite.
JR : Non, attend, on n’a pas fait la conclusion.
EB : La conclusion, c’est : « les hommes doivent s’entendre parce que la vie sur terre n’est qu’une courte étape qu’il faut savoir traverser en développant sa conscience ». c’est pas mal, non ?
JR : Euh… T’as pas un truc plus court ?
jeudi 18 mars 2010
Semaine Internationale de la Bande Dessinée à Rangoun - Birmanie du 15 au 20 mars 2010
Source: Alliance Française de Rangoun
Semaine Internationale de la BD à Rangoun en Birmanie, du 15 au 20 mars 2010.
Journée évènement le Samedi 20 Mars à partir de 14h30 !La Bande Dessinée s’invite à Rangoun !Trois invités, Emile Bravo (France), Josh Neufeld (USA) et Christophe Badoux (Suisse) viennent partager leur expérience et méthodes de travail avec des illustrateurs birmans pour nous offrir une vision internationale de la Bande Dessinée durant toute une semaine.Des ateliers de dessin, scénario, création de BD menés par les artistes bédéistes seront ouverts à tous (inscription au préalable, renseignement au 536 900, demander Fanny).Des séances cinéma présentées par les artistes seront projetées les 16, 17, 18, 19 Mars à 18h à l’American Center.Et pour clôturer la semaine : exposition, présentation des travaux professionnels et amateurs, conférence, rencontre avec les artistes et démonstrations en direct le samedi 20 Mars à partir de 14h30 lors d’une journée évènement !En collaboration avec l’American Center de Yangon et l’ambassade de la Confédération Suisse à Bangkok.
Merci Jean
Semaine Internationale de la BD à Rangoun en Birmanie, du 15 au 20 mars 2010.
Journée évènement le Samedi 20 Mars à partir de 14h30 !La Bande Dessinée s’invite à Rangoun !Trois invités, Emile Bravo (France), Josh Neufeld (USA) et Christophe Badoux (Suisse) viennent partager leur expérience et méthodes de travail avec des illustrateurs birmans pour nous offrir une vision internationale de la Bande Dessinée durant toute une semaine.Des ateliers de dessin, scénario, création de BD menés par les artistes bédéistes seront ouverts à tous (inscription au préalable, renseignement au 536 900, demander Fanny).Des séances cinéma présentées par les artistes seront projetées les 16, 17, 18, 19 Mars à 18h à l’American Center.Et pour clôturer la semaine : exposition, présentation des travaux professionnels et amateurs, conférence, rencontre avec les artistes et démonstrations en direct le samedi 20 Mars à partir de 14h30 lors d’une journée évènement !En collaboration avec l’American Center de Yangon et l’ambassade de la Confédération Suisse à Bangkok.
Merci Jean
mardi 16 mars 2010
Procès de Spirou à Monaco, le 13 mars 2010
Source: Actua BD
Auteur: A. Claes
Le Sporting d’Hiver de Monaco a pris, par la malice de Jean Van Hamme, des allures de Tribunal des flagrants délires ! Mué en procureur, le Président d'honneur de la 9ème édition du Forum International Cinéma et Littérature a en effet transformé la table ronde Spirou contre Spirou, réunissant Philippe Tome et Emile Bravo, en procès pour "détournement de patrimoine" et "perversité". Selon lui, les œuvres de Tome, comme auteur de la série principale et surtout comme créateur du trop coquin Petit Spirou, et celles d’Emile Bravo avec son Journal d’un ingénu, situé juste avant la Seconde Guerre mondiale et très éloigné de tout manichéisme moral, trahissent l’esprit originel de la série, où les héros étaient bons et innocents et gagnaient toujours à la fin.
Didier Pasamonik, en avocat de la défense, a plaidé l’innocence de ses clients, arguant qu’ils avaient été forcés par "l’esprit de lucre" de leur éditeur, puis accusant le procureur d’être "d’un autre temps", la loi de censure de 1949 n’étant plus appliquée depuis longtemps pour le plus grand bienfait du 9ème art. Philippe Tome lui-même expliqua que la création du Petit Spirou était intervenue à une époque où l’éditeur souhaitait rajeunir le lectorat du magazine, et Emile Bravo indiqua qu’il lui paraissait important de nos jours, non plus de donner des leçons de morale à la jeunesse, mais de lui fournir des clés pour s’éveiller au monde.
Au terme de près d’une heure d’échanges savoureux et de moments désopilants ("les gens talentueux, lorsqu’ils sont pervers, doivent être bannis !" a pu tonner Van Hamme dans son réquisitoire), le public (pardon : le jury), à une écrasante majorité, a acquitté les deux auteurs. Ouf ! On aura encore droit à des Petit Spirou, et Emile Bravo pourra nous offrir un deuxième Spirou de son cru !
AC
Photo A. Claes Actua BD
Merci Marcel
Auteur: A. Claes
Le Sporting d’Hiver de Monaco a pris, par la malice de Jean Van Hamme, des allures de Tribunal des flagrants délires ! Mué en procureur, le Président d'honneur de la 9ème édition du Forum International Cinéma et Littérature a en effet transformé la table ronde Spirou contre Spirou, réunissant Philippe Tome et Emile Bravo, en procès pour "détournement de patrimoine" et "perversité". Selon lui, les œuvres de Tome, comme auteur de la série principale et surtout comme créateur du trop coquin Petit Spirou, et celles d’Emile Bravo avec son Journal d’un ingénu, situé juste avant la Seconde Guerre mondiale et très éloigné de tout manichéisme moral, trahissent l’esprit originel de la série, où les héros étaient bons et innocents et gagnaient toujours à la fin.
Didier Pasamonik, en avocat de la défense, a plaidé l’innocence de ses clients, arguant qu’ils avaient été forcés par "l’esprit de lucre" de leur éditeur, puis accusant le procureur d’être "d’un autre temps", la loi de censure de 1949 n’étant plus appliquée depuis longtemps pour le plus grand bienfait du 9ème art. Philippe Tome lui-même expliqua que la création du Petit Spirou était intervenue à une époque où l’éditeur souhaitait rajeunir le lectorat du magazine, et Emile Bravo indiqua qu’il lui paraissait important de nos jours, non plus de donner des leçons de morale à la jeunesse, mais de lui fournir des clés pour s’éveiller au monde.
Au terme de près d’une heure d’échanges savoureux et de moments désopilants ("les gens talentueux, lorsqu’ils sont pervers, doivent être bannis !" a pu tonner Van Hamme dans son réquisitoire), le public (pardon : le jury), à une écrasante majorité, a acquitté les deux auteurs. Ouf ! On aura encore droit à des Petit Spirou, et Emile Bravo pourra nous offrir un deuxième Spirou de son cru !
AC
Photo A. Claes Actua BD
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