Une image extraite du périodique Astrapi n° 649.
Rubrique Truc à savoir page 30.
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mardi 17 novembre 2009
Spirou sur Ligne Claire.... le 11 Mai 2008
Source Ligne Claire le blog BD de Jean Luc
Truc
Spirou, enfant adoptif, de Bravo, un père attentif
Quand
on annonçait il y a a peu la sortie
(et les qualités) du Spirou d'Emile Bravo il n'était pas attendu si
vite en visite dans la région. Comment donc résister à la tentation de
lui consacrer une nouvelle note pour annoncer qu'il sera
bientôt à Montpellier ? On ne résiste pas. En avant la musique.
Émile Bravo qui sera en dédicace samedi 17 mai chez Azimuts a eu du courage. En racontant les débuts de Spirou, le petit groom, et de Fantasio, le reporter "people" il prenait un risque. Il a signé sans décevoir un album qui désormais offre un vrai passé, intelligent et surprenant, impossible à réécrire à un personnage mythique.
Quand à la fin des années trente un petit groom devient le héros d'un journal belge pour enfants personne ne se serait douté que soixante-dix ans plus tard Spirou serait encore un personnage incontournable de cette BD qui a désormais pignon sur rue et s'offre le luxe d'avoir conquis sa place sur le marché de l'art moderne.
Avec Spirou, Le Journal d'un ingénu que signe Émile Bravo chez Dupuis au dessin et au scénario on sait enfin pourquoi Spirou est Spirou, le nom de l’hôtel où il est groom, que son meilleur ami est Spip l'écureuil qui a une conscience, que Fantasio est un reporter en mal de scoop, que Spirou plaît aux filles, les embrasse et qu'en prime il aime la liberté et la démocratie. Avec un dessin dans la ligne de Rob-Vel premier dessinateur en 1938 de Spirou Émile Bravo, dont l'album qu’il a illustré Ma Maman est partie en Amérique, un vrai bonheur a été primé à Angoulême cette année, a avec talent, humour et beaucoup d'idées donné sa carte d'identité à Spirou.
On est dans une Belgique qui devient pour l'occasion en 1939 la plaque tournante des tractations qui vont aboutir au dépeçage de la Pologne et à la seconde guerre mondiale. Le tout avec des références tout à fait volontaires au vrai héros de l'époque un certain Tintin reporter qui des culottes de golf. Sans oublier des bases historiques évidentes qui n'alourdissent en rien le scénario bien au contraire. Et puis Spirou va être amoureux comme on l’est adolescent d’une soubrette qui n’a pas froid aux yeux. Seccotine avant l’heure ?
L'action est bien menée par Bravo. Il respecte le côté nostalgique et a su apporter sa propre vision de cet ingénu de rouge vêtu et qui le restera ensuite avec Franquin, sommet jamais vraiment revisité par un dessinateur hormis par Tarrin avec son récent Tombeau des Champignac.Le pari pour Bravo était osé, voire difficile car on sort avec son album du simple cadre de la jeunesse du héros qui sera selon Fantasio «le plus ridicule avec son costume rouge de tous les héros présents et à venir». Bravo a su séduire avec intelligence. Son découpage et son trait y sont aussi pour beaucoup. Pudique, souriant, émouvant, Bravo a désormais Spirou pour fils adoptif. On ne pouvait choisir un meilleur père.
lundi 16 novembre 2009
Astrapi n° 647
Une image extraite du périodique Astrapi n° 647.
Rubrique Truc à savoir page 34.
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dimanche 15 novembre 2009
Astrapi n° 647
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samedi 14 novembre 2009
Astrapi n° 645
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vendredi 13 novembre 2009
Astrapi n° 645
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Les chroniques de Coacho, sur Abordons la BD autrement...
La question du
Père
Enfin la suite de Jules, personnage tout droit venu de l’univers de la ligne claire dans ce qu’elle a de plus pure, et dont chaque histoire est truffée de connaissances, de culture, d’intérêt, ce qui en fait la bande dessinée à conseiller aux lecteurs de tous âges qui veulent s’instruire en se divertissant.
Dans cet album, suite à des cours séchés, Jules et Joris vont se retrouver punis et devront comme punition se fader un séjour maritime avec un religieux quelque peu atypique.
Toujours brillamment, Emile Bravo distille des informations éducatives qui brassent large.
Le clonage, la greffe de peau, les tortures au Moyen Age, l’étude de la philosophie par le biais de Moby Dick, les tests Adn, la météo, les règles de sécurité, et j’en passe, et le tout sur un fond plutôt anticlérical.
Ce dernier point est d’ailleurs crucial car c’est la première fois que je vois cet auteur prendre à ce point partie pour quelque chose. A trop montrer les dérives de la croyance irréfléchie, il prend le risque de se voir reprocher cet anticléricalisme qui finit même dans la caricature sectaire ! Mais ça n’en reste pas moins fort, drôle et pertinent, et ces réflexions religieuses sont pleines de bon sens et d’ouverture d’esprit.
A noter que le format a changé et que l’album s’est paré d’un emballage plus luxueux, d’une maquette cartonnée plus mate qui a une incidence sur le prix. Dommage de ce point de vue là !
Mais pour ma part, j’ai trouvé cet album à la hauteur des autres et je le recommande donc tout aussi prestement que les 4 premiers !
Enfin la suite de Jules, personnage tout droit venu de l’univers de la ligne claire dans ce qu’elle a de plus pure, et dont chaque histoire est truffée de connaissances, de culture, d’intérêt, ce qui en fait la bande dessinée à conseiller aux lecteurs de tous âges qui veulent s’instruire en se divertissant.
Dans cet album, suite à des cours séchés, Jules et Joris vont se retrouver punis et devront comme punition se fader un séjour maritime avec un religieux quelque peu atypique.
Toujours brillamment, Emile Bravo distille des informations éducatives qui brassent large.
Le clonage, la greffe de peau, les tortures au Moyen Age, l’étude de la philosophie par le biais de Moby Dick, les tests Adn, la météo, les règles de sécurité, et j’en passe, et le tout sur un fond plutôt anticlérical.
Ce dernier point est d’ailleurs crucial car c’est la première fois que je vois cet auteur prendre à ce point partie pour quelque chose. A trop montrer les dérives de la croyance irréfléchie, il prend le risque de se voir reprocher cet anticléricalisme qui finit même dans la caricature sectaire ! Mais ça n’en reste pas moins fort, drôle et pertinent, et ces réflexions religieuses sont pleines de bon sens et d’ouverture d’esprit.
A noter que le format a changé et que l’album s’est paré d’un emballage plus luxueux, d’une maquette cartonnée plus mate qui a une incidence sur le prix. Dommage de ce point de vue là !
Mais pour ma part, j’ai trouvé cet album à la hauteur des autres et je le recommande donc tout aussi prestement que les 4 premiers !
jeudi 12 novembre 2009
Astrapi n° 642
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Les chroniques de Coacho, sur Abordons la BD autrement...
Ma Maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill
Jean Regnaud a confié à Emile Bravo la difficile tâche de la mise en image d’un récit qui parle de l’absence.
Mais l’absence la plus douloureuse, celle que ressent un enfant à la recherche de sa mère.
Il s’agit d’un récit poignant abordé en délicatesse et qui propose plusieurs niveaux de lecture.
La timidité de Jean, la vie à l’école, les tourments du père, les amis, la piscine, autant de saynètes qui ont déjà été la vie de tout lecteur.
Ainsi, le processus d’empathie fonctionne à merveille mais ne joue jamais de facilité, en particulier sur les ressorts dramatiques.
Cela est dû au talent de Jean Regnaud, mais aussi à la grâce du trait fin et subtil d’Emile Bravo qui se place idéalement sur le texte.
Des cases qui touchent, un découpage aéré, des respirations d’une grande douceur, tout est fait pour emmener plaisamment le lecteur sans le heurter.
Lorsque le propos se fait plus rude, plus difficile, le chapitre se clôt et un petit interlude vient redonner un peu de fouet au lecteur.
Un livre brillant qui montre que l’on peut traiter de sujets grave sans pathos mais ça, c’est le signe évident du talent et de l’intelligence.
Ce n’est pas donné à tout le monde, alors ne passez pas à côté.
Jean Regnaud a confié à Emile Bravo la difficile tâche de la mise en image d’un récit qui parle de l’absence.
Mais l’absence la plus douloureuse, celle que ressent un enfant à la recherche de sa mère.
Il s’agit d’un récit poignant abordé en délicatesse et qui propose plusieurs niveaux de lecture.
La timidité de Jean, la vie à l’école, les tourments du père, les amis, la piscine, autant de saynètes qui ont déjà été la vie de tout lecteur.
Ainsi, le processus d’empathie fonctionne à merveille mais ne joue jamais de facilité, en particulier sur les ressorts dramatiques.
Cela est dû au talent de Jean Regnaud, mais aussi à la grâce du trait fin et subtil d’Emile Bravo qui se place idéalement sur le texte.
Des cases qui touchent, un découpage aéré, des respirations d’une grande douceur, tout est fait pour emmener plaisamment le lecteur sans le heurter.
Lorsque le propos se fait plus rude, plus difficile, le chapitre se clôt et un petit interlude vient redonner un peu de fouet au lecteur.
Un livre brillant qui montre que l’on peut traiter de sujets grave sans pathos mais ça, c’est le signe évident du talent et de l’intelligence.
Ce n’est pas donné à tout le monde, alors ne passez pas à côté.
mercredi 11 novembre 2009
Astrapi n° 642
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