Les éditions Dupuis vont sortir un coffret le 13 novembre 2009.
Il reprend "Le Journal d'un Ingénu" (album classique) ainsi que l'album de crayonnés avec dessin de couverture inédit.
Prix de vente public annoncé: 35€. Tirage limité.
Merci à Nicolas, de la librairie MultiBD.com
vendredi 11 septembre 2009
mercredi 9 septembre 2009
Oscar le Hibou en entretien avec Emile BRAVO
Entretien par Sarah le 14 janvier 2009
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Prix RTL de la BD, Prix tam tam à Montreuil, 19ème Prix des libraires BD, Prix des essentiels à Angoulême…
A 34 ans Emile Bravo vient de rafler pour 2008 une partie des récompenses les plus prestigieuses du Neuvième Art.
Cet auteur parisien a su remettre au goût du jour une certaine écriture de la bande dessinée et du livre jeunesse, notamment avec de jeunes héros comme dans C’était la guerre mondiale ou Les épatantes aventures de Jules.
Son style ? Il se rapproche de la ligne claire comme Hergé ou Yves Chaland, tout en renouvelant le genre avec l’influence d’auteurs de la « nouvelle vague ». Il travaillera d’ailleurs dans l’atelier Nawak à Paris, puis fera partie des fondateurs de l’atelier des Vosges, en compagnie d’un Sfar, Blain, Guibert, Trondheim et autre David B.
A 34 ans Emile Bravo vient de rafler pour 2008 une partie des récompenses les plus prestigieuses du Neuvième Art.
Cet auteur parisien a su remettre au goût du jour une certaine écriture de la bande dessinée et du livre jeunesse, notamment avec de jeunes héros comme dans C’était la guerre mondiale ou Les épatantes aventures de Jules.
Son style ? Il se rapproche de la ligne claire comme Hergé ou Yves Chaland, tout en renouvelant le genre avec l’influence d’auteurs de la « nouvelle vague ». Il travaillera d’ailleurs dans l’atelier Nawak à Paris, puis fera partie des fondateurs de l’atelier des Vosges, en compagnie d’un Sfar, Blain, Guibert, Trondheim et autre David B.
Emile Bravo vous touche avec l’histoire de son ami Jean Regnaud dans Ma maman est en Amérique, il vous fait rire en imaginant un jeune Spirou tel qu’on ne le connaissait pas dans Le journal d’un ingénu, et surtout il vous replonge avec plaisir et insouciance dans les petits problèmes de l’enfance.
Entretien avec un auteur qui a trouvé sa propre écriture, celle du dessin …
Sarah : Au départ dans la publicité, comment es-tu venu à la bande dessinée ?
Emile Bravo : En fait j’ai toujours eu envie et j’ai toujours fait de la bande dessinée. Au départ c’était en dilettante, avec Jean Regnaud, et l’illustration me servait de gagne-pain, notamment dans les revues et publicités.
Même si c’est un monde que l’on ne connaît pas bien, l’illustration me permettait de bien gagner ma vie. Le récit graphique (bande dessinée) est différent de l’illustration, surtout parce qu’il est plus diversifié, malgré les fortes connotations qu’on peut lui donner. Aujourd’hui, j’ai beaucoup moins de temps à consacrer à l’illustration, et puis il faut constamment se renouveler. Avec la publicité, il est difficile d’avoir un univers à soi, surtout par le billet des commandes. C’est pour ces raisons que je souhaitais développer une œuvre plus narrative, avec mon propre univers.
Tu étais dans l’atelier Nawak, déplacé ensuite place des Vosges, et aujourd’hui tu es à la Piscine.
Pourquoi ce choix de travailler avec d’autres auteurs, peux-tu en parler ?
Je préfère travailler avec des auteurs et copains, il y a une plus grande émulation. On s’est tous retrouvé dans l’atelier Nawak puis place des Vosges, j’étais un des seuls à travailler plus pour la jeunesse. Et puis on a tous débuté ensemble : Joann Sfar faisait son premier « patte de mouche » à l’Association et Christophe Blain était sur son Carnet d’un matelot. On pensait qu’il y avait quelque chose d’autre à faire dans le milieu de la bande dessinée, et on voulait le faire…
Aujourd’hui, je suis à La Piscine en compagnie de Marc Boutavant, Delphine Chedru, Christian Aubrun, Manu Boisteau ou encore Nine Antico.
Quelle technique utilises-tu pour le dessin et la couleur de tes planches et récits pour la jeunesse ?
Je me sers plutôt du feutre-pinceau, et le grain apparaît avec cette technique et un papier épais. En ce qui concerne la couleur, c’est par ordinateur ! Le public en bande dessinée reste généralement bloqué par certains codes graphiques. Je joue avec les couleurs, avec des teintes différentes, plus rétro comme pour Ma Maman est en Amérique.
Tu étais présent cette année lors des « Rencontres Chaland » à Nérac. Yves Chaland un des auteurs de la ligne claire… On ressent beaucoup l’influence de ce style graphique dans ton travail. Peux-tu nous expliquer pourquoi ?
Sarah : Au départ dans la publicité, comment es-tu venu à la bande dessinée ?
Emile Bravo : En fait j’ai toujours eu envie et j’ai toujours fait de la bande dessinée. Au départ c’était en dilettante, avec Jean Regnaud, et l’illustration me servait de gagne-pain, notamment dans les revues et publicités.
Même si c’est un monde que l’on ne connaît pas bien, l’illustration me permettait de bien gagner ma vie. Le récit graphique (bande dessinée) est différent de l’illustration, surtout parce qu’il est plus diversifié, malgré les fortes connotations qu’on peut lui donner. Aujourd’hui, j’ai beaucoup moins de temps à consacrer à l’illustration, et puis il faut constamment se renouveler. Avec la publicité, il est difficile d’avoir un univers à soi, surtout par le billet des commandes. C’est pour ces raisons que je souhaitais développer une œuvre plus narrative, avec mon propre univers.
Tu étais dans l’atelier Nawak, déplacé ensuite place des Vosges, et aujourd’hui tu es à la Piscine.
Pourquoi ce choix de travailler avec d’autres auteurs, peux-tu en parler ?
Je préfère travailler avec des auteurs et copains, il y a une plus grande émulation. On s’est tous retrouvé dans l’atelier Nawak puis place des Vosges, j’étais un des seuls à travailler plus pour la jeunesse. Et puis on a tous débuté ensemble : Joann Sfar faisait son premier « patte de mouche » à l’Association et Christophe Blain était sur son Carnet d’un matelot. On pensait qu’il y avait quelque chose d’autre à faire dans le milieu de la bande dessinée, et on voulait le faire…
Aujourd’hui, je suis à La Piscine en compagnie de Marc Boutavant, Delphine Chedru, Christian Aubrun, Manu Boisteau ou encore Nine Antico.
Quelle technique utilises-tu pour le dessin et la couleur de tes planches et récits pour la jeunesse ?
Je me sers plutôt du feutre-pinceau, et le grain apparaît avec cette technique et un papier épais. En ce qui concerne la couleur, c’est par ordinateur ! Le public en bande dessinée reste généralement bloqué par certains codes graphiques. Je joue avec les couleurs, avec des teintes différentes, plus rétro comme pour Ma Maman est en Amérique.
Tu étais présent cette année lors des « Rencontres Chaland » à Nérac. Yves Chaland un des auteurs de la ligne claire… On ressent beaucoup l’influence de ce style graphique dans ton travail. Peux-tu nous expliquer pourquoi ?
Pour moi, la ligne claire n’est
pas vraiment un style graphique mais plutôt une forme de narration. Je
souhaite avant tout mettre le dessin au service de l’histoire. C’est un
code graphique qui va à l’essentiel, avec un dessin plus lisible.
Je cherche à la manière de l’écriture manuscrite d’être le plus lisible, le plus clair dans mes propos. J’ai envie d’attirer un public qui n’est pas que celui de la bande dessinée. Je trouve que c’est un monde assez « ghettoisé », car les lecteurs sont trop habitués à certains codes graphiques et narratifs. Je ne cherche pas ces codes, je veux servir avant tout mon récit, avant de mettre montrer mon travail de dessinateur.
D’ailleurs, Les épatantes aventures de Jules ont été rééditées avec de nouvelles couvertures. Le Spirou se démarque aussi des précédents titres de la collection. Des couvertures qui ne fourmillent plus de détails, comme on le voit souvent en bande dessinée, mais vont à l’essentiel.
C’était une volonté de ta part ?
Oui, c’était ma volonté, et toujours dans la même idée de rendre les choses plus claires. En littérature, on ne voit pas apparaître un chapitre entier sur une couverture.Alors pourquoi tout dévoiler sur une couverture de bande dessinée ? Je préfère traduire en gros, aller au plus simple. Pour Spirou, le drapeau belge fait partie du texte, il est plus significatif qu’un décors très fignolé. C’est l’idée que je me fait de l’ écrivain graphique. Une avalanche de dessin ne serait plus au service de l’histoire, et je souhaite avant tout raconter quelque chose.
Et justement, Ma maman est en Amérique traite avec justesse et tendresse de l’absence d’une maman, une histoire vécue par le scénariste … Ton dessin semble même plus simplifié pour mieux servir le récit. Comment avez-vous travaillé avec Jean Regnaud ?
Le texte est en effet très fort, et je voulais me faire discret, me mettre au service de l’auteur pour faire passer toutes ses émotions. Nous avons souvent travaillé ensemble et il avait une vraie vision graphique de l’ensemble. Il notifiait les dialogues et je mettais en scène. Mon but était de dessiner les émotions, les attitudes et expressions. C’était un vrai dialogue joué et dessiné.
Quels sont les auteurs et ouvrages qui t’ont le plus marqué, le plus influencé ?
Enfant, je lisais les classiques. Je baignais dans l’univers de René Goscinny, Hergé, Peyo ou encore Morris.
Adolescent, j’ai découvert Hugo Pratt avec les aventures de Corto Maltese, et puis un jour je suis tombé sur Maus de Art Spiegelman. J’admire beaucoup son travail, le fait de servir son récit dur et touchant sur la Shoah en réduisant son dessin au minimum. Il n’y a pas d’artifice, au profit de l’histoire et de la dureté du propos.
Et puis j’aime le travail des copains : que ce soit Emmanuel Guibert, Riad Satouf qui traite bien l’adolescence, ou encore Marc Boutavant…
Je cherche à la manière de l’écriture manuscrite d’être le plus lisible, le plus clair dans mes propos. J’ai envie d’attirer un public qui n’est pas que celui de la bande dessinée. Je trouve que c’est un monde assez « ghettoisé », car les lecteurs sont trop habitués à certains codes graphiques et narratifs. Je ne cherche pas ces codes, je veux servir avant tout mon récit, avant de mettre montrer mon travail de dessinateur.
D’ailleurs, Les épatantes aventures de Jules ont été rééditées avec de nouvelles couvertures. Le Spirou se démarque aussi des précédents titres de la collection. Des couvertures qui ne fourmillent plus de détails, comme on le voit souvent en bande dessinée, mais vont à l’essentiel.
C’était une volonté de ta part ?
Oui, c’était ma volonté, et toujours dans la même idée de rendre les choses plus claires. En littérature, on ne voit pas apparaître un chapitre entier sur une couverture.Alors pourquoi tout dévoiler sur une couverture de bande dessinée ? Je préfère traduire en gros, aller au plus simple. Pour Spirou, le drapeau belge fait partie du texte, il est plus significatif qu’un décors très fignolé. C’est l’idée que je me fait de l’ écrivain graphique. Une avalanche de dessin ne serait plus au service de l’histoire, et je souhaite avant tout raconter quelque chose.
Et justement, Ma maman est en Amérique traite avec justesse et tendresse de l’absence d’une maman, une histoire vécue par le scénariste … Ton dessin semble même plus simplifié pour mieux servir le récit. Comment avez-vous travaillé avec Jean Regnaud ?
Le texte est en effet très fort, et je voulais me faire discret, me mettre au service de l’auteur pour faire passer toutes ses émotions. Nous avons souvent travaillé ensemble et il avait une vraie vision graphique de l’ensemble. Il notifiait les dialogues et je mettais en scène. Mon but était de dessiner les émotions, les attitudes et expressions. C’était un vrai dialogue joué et dessiné.
Quels sont les auteurs et ouvrages qui t’ont le plus marqué, le plus influencé ?
Enfant, je lisais les classiques. Je baignais dans l’univers de René Goscinny, Hergé, Peyo ou encore Morris.
Adolescent, j’ai découvert Hugo Pratt avec les aventures de Corto Maltese, et puis un jour je suis tombé sur Maus de Art Spiegelman. J’admire beaucoup son travail, le fait de servir son récit dur et touchant sur la Shoah en réduisant son dessin au minimum. Il n’y a pas d’artifice, au profit de l’histoire et de la dureté du propos.
Et puis j’aime le travail des copains : que ce soit Emmanuel Guibert, Riad Satouf qui traite bien l’adolescence, ou encore Marc Boutavant…
Tu t’amuses à détourner les contes classiques avec ta série des 7 ours nains. Que penses-tu du tour de force du Pinocchio de Winshluss en matière de détournement ?
C’est un auteur fantastique ! Il a mélangé le conte classique avec notre monde cynique. Il fait partie, selon moi, de ses rares auteurs qui se servent du dessin pour dire beaucoup de chose. D’ailleurs, pourquoi tant de gens regrettent les premiers Asterix ? On réalise alors toute l’importance narrative qu’apportait Goscinny.
En parlant de classiques, pourquoi t’es-tu éloigné des aventures adultes de Spirou ? L’éditeur a-t-il posé des conditions ?
C’est un auteur fantastique ! Il a mélangé le conte classique avec notre monde cynique. Il fait partie, selon moi, de ses rares auteurs qui se servent du dessin pour dire beaucoup de chose. D’ailleurs, pourquoi tant de gens regrettent les premiers Asterix ? On réalise alors toute l’importance narrative qu’apportait Goscinny.
En parlant de classiques, pourquoi t’es-tu éloigné des aventures adultes de Spirou ? L’éditeur a-t-il posé des conditions ?
Non,
j’étais libre, les éditions Dupuis mon contacté et on m’a laissé carte
blanche. L’idée m’est venue des questions que je me posais gamin, comme
par exemple comment Spirou et Fantasio se sont-ils rencontrés ?
Dans Les Aventures de Tintin on apprenait comment s’était créé le lien entre chaque personnages. J’avais envie de répondre à ces questions. J’essais aussi de faire des histoires que j’aurais aimé lire étant petit.
Et puis, je ne voulais pas que Spirou m’amène dans son univers, je souhaitais l’amener dans le mien, afin de me l’approprier, et de raconter ce que je voulais. Du coup, cela à amené beaucoup de personne à lire Jules. Finalement, ces deux héros sont très proches, même si l’un parle de l’Histoire et l’autre des sciences.
Mais ce Fantasio est assez douteux au début de l’histoire …
Oui, mais seulement aux regard des adultes ! J’aime beaucoup jouer avec le lecteur, le fourvoyer, surtout avec les a priori que l’on peut avoir. Finalement, ce Fantasio n’a rien de pervers, et l’enfant ne porte pas le même regard sur cet inconnu en imperméable. Contrairement à l’adulte !
De la même manière, je me suis amusé à mettre en scène le lecteur lors de la scène dans la barque. Spirou va embrasser la jeune fille, quand soudain elle pense qu’un voyeur les regarde. Ce voyeur en question : c’est lecteur, car les deux personnages nous regarde !
C’était la guerre mondiale et Le journal d’un ingénu traitent de la seconde guerre mondiale. On retrouve dans ces deux livres des enfants de différentes nationalités qui « jouent » une guerre à leur échelle, pourquoi t’intéresses-tu à ce regard ?
L’humanité est immature et cela s’exprime dans l’agressivité dès le plus jeune âge. Pour moi c’est une manière de responsabiliser les gens, et cela dès l’enfance. Ces bagarres montrent de manière ludique et pédagogique ce que nous avons pu faire d’horrible.
As-tu fait des interventions en classe ou suscité des réactions de la part de jeunes lecteurs, lors des salons ?
Dans Les Aventures de Tintin on apprenait comment s’était créé le lien entre chaque personnages. J’avais envie de répondre à ces questions. J’essais aussi de faire des histoires que j’aurais aimé lire étant petit.
Et puis, je ne voulais pas que Spirou m’amène dans son univers, je souhaitais l’amener dans le mien, afin de me l’approprier, et de raconter ce que je voulais. Du coup, cela à amené beaucoup de personne à lire Jules. Finalement, ces deux héros sont très proches, même si l’un parle de l’Histoire et l’autre des sciences.
Mais ce Fantasio est assez douteux au début de l’histoire …
Oui, mais seulement aux regard des adultes ! J’aime beaucoup jouer avec le lecteur, le fourvoyer, surtout avec les a priori que l’on peut avoir. Finalement, ce Fantasio n’a rien de pervers, et l’enfant ne porte pas le même regard sur cet inconnu en imperméable. Contrairement à l’adulte !
De la même manière, je me suis amusé à mettre en scène le lecteur lors de la scène dans la barque. Spirou va embrasser la jeune fille, quand soudain elle pense qu’un voyeur les regarde. Ce voyeur en question : c’est lecteur, car les deux personnages nous regarde !
C’était la guerre mondiale et Le journal d’un ingénu traitent de la seconde guerre mondiale. On retrouve dans ces deux livres des enfants de différentes nationalités qui « jouent » une guerre à leur échelle, pourquoi t’intéresses-tu à ce regard ?
L’humanité est immature et cela s’exprime dans l’agressivité dès le plus jeune âge. Pour moi c’est une manière de responsabiliser les gens, et cela dès l’enfance. Ces bagarres montrent de manière ludique et pédagogique ce que nous avons pu faire d’horrible.
As-tu fait des interventions en classe ou suscité des réactions de la part de jeunes lecteurs, lors des salons ?
Oui, j’aime rencontrer les classes, j’ai eu toutes sortes de réactions. Mais aujourd’hui j’en fait moins, par manque de temps…
Jules, Jean, un Spirou adolescent… tu aimes raconter des histoires autour d’enfants, des quêtes initiatiques… y a-t-il une raison ?
Jules, Jean, un Spirou adolescent… tu aimes raconter des histoires autour d’enfants, des quêtes initiatiques… y a-t-il une raison ?
Au
départ le média de la bande dessinée a été créé pour l’enfance. C’est
mon moyen d’expression. Etre adulte c’est aussi renouer avec son
enfance. Avec des titres comme Maus ou Persepolis, l’enfant peut s’y
retrouver. On peut traiter d’un sujet difficile tout en le rendant très
accessible, ce qu’à fait Marjane Satrapi. Il faut éveiller l’enfant à
l’image, et la part pédagogique et didactique peut aussi passer par
l’humour.
Et tous ces prix obtenus cette année, alors ça fait quoi ?
C’est vrai, je ne renie pas ces prix et c’est très encourageant. La bande dessinée destinée à la jeunesse est un milieu tellement dévalorisé, cela me fait plaisir d’y apporter quelque chose. Le Neuvième Art est un milieu qui se cherche encore aujourd’hui et qui pense obtenir ses lettres de noblesse avec des récits uniquement pour adultes. Personnellement je ne pense pas qu’il faille mettre de côté notre âme d’enfant.
Donc encore beaucoup de travail en perspective. Et quels sont tes projets ?
Je viens de finir un troisième conte détourné sur mes 7 ours nains, au Seuil. En ce moment, je suis sur un nouveau tome des épatantes aventures de Jules. Et je prévois un autre Spirou, car le premier s’arrêtait au début de la guerre. J’aime bien l’Histoire et l’expliquer avec un peu d’humour pour la rendre plus accessible et pédagogique. Une grande clarté dans mes propos et toujours le dessin au service du récit !
Et tous ces prix obtenus cette année, alors ça fait quoi ?
C’est vrai, je ne renie pas ces prix et c’est très encourageant. La bande dessinée destinée à la jeunesse est un milieu tellement dévalorisé, cela me fait plaisir d’y apporter quelque chose. Le Neuvième Art est un milieu qui se cherche encore aujourd’hui et qui pense obtenir ses lettres de noblesse avec des récits uniquement pour adultes. Personnellement je ne pense pas qu’il faille mettre de côté notre âme d’enfant.
Donc encore beaucoup de travail en perspective. Et quels sont tes projets ?
Je viens de finir un troisième conte détourné sur mes 7 ours nains, au Seuil. En ce moment, je suis sur un nouveau tome des épatantes aventures de Jules. Et je prévois un autre Spirou, car le premier s’arrêtait au début de la guerre. J’aime bien l’Histoire et l’expliquer avec un peu d’humour pour la rendre plus accessible et pédagogique. Une grande clarté dans mes propos et toujours le dessin au service du récit !
Un grand merci Emile Bravo et bonne continuation !
Spirou chez fariboles...
Superbe statuette chez Fariboles
"On s'en doutait, mais on n'en avait jamais eu la preuve : Spirou a bien été groom à l'hôtel Moustique ! Comme beaucoup d'entre vous j'ai été ému par cette superbe aventure imaginée par Émile Bravo. Je n'ai donc pas pu m'empêcher de le traduire en trois dimensions. Tout m'a semblé nouveau dans cette histoire et, comme pour Pinocchio qui devient un jour un vrai petit garçon, j'ai eu l'impression que Bravo donnait enfin une personnalité humaine, touchante et vraie au groom le plus célèbre de la bande dessinée. Alors voilà, je l'ai voulu fièrement campé sur ses jambes, facétieux et plein de complicité avec son écureuil fétiche. Je me suis dit que ça devait être vraiment marrant pour un petit garçon de cacher son animal favori sous son calot !"
Spirou Bravo
Ref : SPIB
Tirage : 500 ex. Accompagné d'un certificat de numérotation.
Le site de Fariboles
"On s'en doutait, mais on n'en avait jamais eu la preuve : Spirou a bien été groom à l'hôtel Moustique ! Comme beaucoup d'entre vous j'ai été ému par cette superbe aventure imaginée par Émile Bravo. Je n'ai donc pas pu m'empêcher de le traduire en trois dimensions. Tout m'a semblé nouveau dans cette histoire et, comme pour Pinocchio qui devient un jour un vrai petit garçon, j'ai eu l'impression que Bravo donnait enfin une personnalité humaine, touchante et vraie au groom le plus célèbre de la bande dessinée. Alors voilà, je l'ai voulu fièrement campé sur ses jambes, facétieux et plein de complicité avec son écureuil fétiche. Je me suis dit que ça devait être vraiment marrant pour un petit garçon de cacher son animal favori sous son calot !"
Spirou Bravo
Ref : SPIB
Tirage : 500 ex. Accompagné d'un certificat de numérotation.
Le site de Fariboles
Fonds d'écrans offerts par les Editions Dargaud.
mardi 8 septembre 2009
Tirages de Tête du Journal d'un Ingenu chez Multi BD.com
Il reste encore quelques exemplaires du
"Spirou le journal d'un Ingenu" en vente chez nos voisins, MultiBD à Bruxelles...
Superbe ouvrage.
Cet ouvrage reprend sous une couverture inédite l'intégralité des planches en noir et blanc de ce magnifique album qui fut notre Album de l'année 2008 et se vit récompenser d'un Prix Essentiel au dernier Festival d'Angoulême. Ce tirage de tête reprend également un mini récit paru dans le quotidien Le Soir et dans le magazine Spirou spécial 70 ans, cinq pages de croquis d’Émile Bravo, un ex-libris sérigraphié numéroté et signé (voir photo jointe), ainsi que 11 dessins en hommage aux différents auteurs de Spirou : Rob-Vel, Jijé, Franquin, Fournier, Chaland, Nic, Tome & Janry, Munuera, Yoann, Tarrin et Schwartz.
Le tirage est de 440 exemplaires numérotés et signés.
Son prix de vente est de 129 €.
Pour toute commande, veuillez contacter via l'adresse e-mail: info@multibd.com
Superbe ouvrage.
Cet ouvrage reprend sous une couverture inédite l'intégralité des planches en noir et blanc de ce magnifique album qui fut notre Album de l'année 2008 et se vit récompenser d'un Prix Essentiel au dernier Festival d'Angoulême. Ce tirage de tête reprend également un mini récit paru dans le quotidien Le Soir et dans le magazine Spirou spécial 70 ans, cinq pages de croquis d’Émile Bravo, un ex-libris sérigraphié numéroté et signé (voir photo jointe), ainsi que 11 dessins en hommage aux différents auteurs de Spirou : Rob-Vel, Jijé, Franquin, Fournier, Chaland, Nic, Tome & Janry, Munuera, Yoann, Tarrin et Schwartz.
Le tirage est de 440 exemplaires numérotés et signés.
Son prix de vente est de 129 €.
Pour toute commande, veuillez contacter via l'adresse e-mail: info@multibd.com
dimanche 6 septembre 2009
Emile Bravo à Graines de critiques, le 22 avril 2009 à Toulouse
Entretien retranscrit par Murièle pour Graines de critiques.
Salle comble à Ombres Blanches le 22 avril dernier. Les graines de critiques s'étaient déplacés en nombre pour voir Monsieur Bravo.Émile Bravo est un grand timide (dixit), donc comme les vrais grands timides, il a beaucoup parlé !
Et l'on a appris :Que tout petit, son père lui racontait des histoires, et qu'il voulait faire pareil, mais comme il ne savait ni lire ni écrire, il les dessinait...
Qu'il a commencé à dessiner professionnellement à partir de l'âge de 25 ans.
Qu'il y a un aspect laborieux dans la BD, et qu'il dessine vite pour éviter un peu ce côté pénible.
Que la BD, c'est avant tout des codes graphiques. Émile Bravo utilise ceux d'Hergé et de Benjamin Rabier avant lui. Mais s'il n'a rien à dire, il ne dessine pas.
Que le dessin est pour lui une écriture évidente et universelle.
Que le dessin, c'est de l'art... mais que de vrais dessinateurs dans ce métier sont rares : Blutch, Blain, Guibert, Sfar sont des artistes...
Que Ma maman est en Amérique est l'histoire vraie de Jean Regnaud, qui a perdu sa mère à l'âge de six ans.
Qu'Emile Bravo a bien failli ne pas accepter le projet , car connaissant pas mal des personnes de l'histoire (Jean Regnaud est un très bon ami à lui), mettre ses propres images lui semblait délicat...
Que ce choix d'images épurées était indispensable pour éviter de tomber dans le pathos. Emile Bravo a souhaité au maximum s'effacer, pour que la force du récit passe. Et cela lui a été d'autant plus facile que Jean Régnaud a une écriture graphique.
Si vous souhaitez lire la suite de l'entretien qu'a eu Emile Bravo avec son assemblée, allez visiter le site Blog à part de la bibliothèque de toulouse
Salle comble à Ombres Blanches le 22 avril dernier. Les graines de critiques s'étaient déplacés en nombre pour voir Monsieur Bravo.Émile Bravo est un grand timide (dixit), donc comme les vrais grands timides, il a beaucoup parlé !
Et l'on a appris :Que tout petit, son père lui racontait des histoires, et qu'il voulait faire pareil, mais comme il ne savait ni lire ni écrire, il les dessinait...
Qu'il a commencé à dessiner professionnellement à partir de l'âge de 25 ans.
Qu'il y a un aspect laborieux dans la BD, et qu'il dessine vite pour éviter un peu ce côté pénible.
Que la BD, c'est avant tout des codes graphiques. Émile Bravo utilise ceux d'Hergé et de Benjamin Rabier avant lui. Mais s'il n'a rien à dire, il ne dessine pas.
Que le dessin est pour lui une écriture évidente et universelle.
Que le dessin, c'est de l'art... mais que de vrais dessinateurs dans ce métier sont rares : Blutch, Blain, Guibert, Sfar sont des artistes...
Que Ma maman est en Amérique est l'histoire vraie de Jean Regnaud, qui a perdu sa mère à l'âge de six ans.
Qu'Emile Bravo a bien failli ne pas accepter le projet , car connaissant pas mal des personnes de l'histoire (Jean Regnaud est un très bon ami à lui), mettre ses propres images lui semblait délicat...
Que ce choix d'images épurées était indispensable pour éviter de tomber dans le pathos. Emile Bravo a souhaité au maximum s'effacer, pour que la force du récit passe. Et cela lui a été d'autant plus facile que Jean Régnaud a une écriture graphique.
Si vous souhaitez lire la suite de l'entretien qu'a eu Emile Bravo avec son assemblée, allez visiter le site Blog à part de la bibliothèque de toulouse
mardi 1 septembre 2009
Portfolio - Les Grands Idéologues - 150 ex. 1996
Portfolio : Les grands Idéologues de ce siècle
Emile Bravo et Jean Regnaud
Éditions du Couloir 1996
Tirage : 150 ex. n°/signés
6 planches en sérigraphie 4 passages + 1 pl. titre
Papier Countryside 250 grammes
Broché : Chemise imprimée en sérigraphie avec rabats
Format : 17,5 x 23,5 cm
Emile Bravo et Jean Regnaud
Éditions du Couloir 1996
Tirage : 150 ex. n°/signés
6 planches en sérigraphie 4 passages + 1 pl. titre
Papier Countryside 250 grammes
Broché : Chemise imprimée en sérigraphie avec rabats
Format : 17,5 x 23,5 cm
Interview parue dans l'humanité du 12 Juin 2004...
Rencontre
avec Émile Bravo, auteur attachant qui revendique la bande dessinée
adressée autant aux enfants qu’aux adultes. et vice
versa.
Émile Bravo se raconte volontiers. Son père espagnol enfermé dans un camp des Pyrénées-Orientales qui lui racontait des histoires toujours inventées. Sa mère, sympathisante communiste. Sa conscience prolifique de la mort. Son héros, Jules, coule des jours heureux dans le magazine Okapi et ses albums parlent aux enfants. Comme aux adultes. Il est en croisade contre ceux qui, dans le petit monde de la BD, renient l’essence même de leur art et jugent être une régression le fait d’avoir inventé un prix du meilleur dessin. Rencontre avec un personnage attachant.
Comment peut-on présenter Jules votre héros ?
Émile Bravo. C’est un personnage auquel on peut facilement s’identifier et qui peut fédérer les générations. Il vit des aventures fantaisistes mais plausibles. On a du mal à communiquer à cause de nos " ego ". C’est pour cela que j’ai envie de parler de ce que nous sommes réellement. J’essaie de raconter des histoires qui effacent un peu ces " ego " en confrontant Julius à la relativité, au clonage, aux hommes du Néolithique. On passe son temps à accepter sa propre mort et je crois que cela peut aider à vivre et à accepter l’autre. Il y a quelque chose qui nous lie, c’est l’angoisse face à cela. D’une certaine manière, c’est peut-être cela qui est mis en scène dans mes histoires.
N’est-ce pas un propos trop dur pour des enfants ?
Émile Bravo. La bande dessinée est un langage qui a été inventé pour l’enfance. Mais une bonne BD doit aussi être lisible par un adulte. Et finalement, pour le dire dans l’autre sens, les bonnes BD adultes sont lisibles par les enfants. Mais je constate qu’il y a de moins en moins de gens qui parlent aux enfants. L’enfance, ce n’est pas rien. À sept ans, on est fait. Alors, je crois qu’il y a des petits messages à faire passer. Pour moi, tous les thèmes sont abordables, tout dépend de quelle façon on le fait. Il ne s’agit pas de bousculer les enfants, mais de les prendre par la main. Dans mes bandes dessinées, il peut y avoir plusieurs niveaux de lecture, comme c’était le cas dans celles de Hergé, Franquin ou Goscinny, qui ont donné à cet art ses lettres de noblesse.
D’ailleurs, votre dessin se rapproche d’une certaine ligne claire.
Émile Bravo. On juge trop la bande dessinée à travers le dessin. Le texte et le dessin sont indissociables. C’est comme si on disait à quelqu’un qui vous présente une histoire manuscrite : " Oh ! quelle belle écriture ! " En fait, la bande dessinée est beaucoup plus proche de l’idéogramme, de l’écriture même. Et la calligraphie nuit à la lecture, c’est pour cela que j’utilise le truc de base. Pour moi, tout le monde peut être lecteur et il est contre-productif de vouloir s’embarquer dans des graphismes trop complexes. La notion de fluidité est essentielle en bande dessinée.
Vous parliez de message, est-ce une manière de réhabiliter la place de l’artiste dans la société ?
Émile Bravo. Peut-être que je suis plus un artisan qu’un artiste. J’ai l’impression d’être dans l’urgence. On va droit au mur avec cette société, donc il faut changer les mentalités. Si je peux apporter une petite pierre à cela par l’éducation. Beaucoup d’artistes ont besoin de parler de leurs névroses. J’en ai comme tout le monde. Mais je veux utiliser ce moyen d’expression que j’ai la chance de posséder, sans m’autoriser à faire la morale, pour dire qu’il faut continuer à se rassembler, à se fédérer à l’échelle de l’humanité. Je ne me prends pas au sérieux, ce que je fais m’amuse et il faut que ce soit rigolo. Ce que j’ai retenu de l’école, c’était dit par des profs qui avaient le sens de l’humour. Je montre seulement les faits, les contradictions. Je mets en scène des personnages complexes qui un jour disent oui, et l’autre non. Jules fait l’expérience que le monde des adultes n’est absolument pas parfait. Dans ce monde, l’enfant est obligé de se plonger alors qu’il faut le remettre en question. Pour vivre en société, il faut être conscient, oublier le côté égoïste et tribal. On vit dans un monde capitaliste où la notion de profit est mise en avant. Il faut en changer. Mais je dis tout ça dans la joie et la bonne humeur, parce que malgré tout ça ce serait trop triste de passer sa vie nos vies à nous lamenter !
Propos recueillis par P. Dh.
Source : L'Humanité
Émile Bravo se raconte volontiers. Son père espagnol enfermé dans un camp des Pyrénées-Orientales qui lui racontait des histoires toujours inventées. Sa mère, sympathisante communiste. Sa conscience prolifique de la mort. Son héros, Jules, coule des jours heureux dans le magazine Okapi et ses albums parlent aux enfants. Comme aux adultes. Il est en croisade contre ceux qui, dans le petit monde de la BD, renient l’essence même de leur art et jugent être une régression le fait d’avoir inventé un prix du meilleur dessin. Rencontre avec un personnage attachant.
Comment peut-on présenter Jules votre héros ?
Émile Bravo. C’est un personnage auquel on peut facilement s’identifier et qui peut fédérer les générations. Il vit des aventures fantaisistes mais plausibles. On a du mal à communiquer à cause de nos " ego ". C’est pour cela que j’ai envie de parler de ce que nous sommes réellement. J’essaie de raconter des histoires qui effacent un peu ces " ego " en confrontant Julius à la relativité, au clonage, aux hommes du Néolithique. On passe son temps à accepter sa propre mort et je crois que cela peut aider à vivre et à accepter l’autre. Il y a quelque chose qui nous lie, c’est l’angoisse face à cela. D’une certaine manière, c’est peut-être cela qui est mis en scène dans mes histoires.
N’est-ce pas un propos trop dur pour des enfants ?
Émile Bravo. La bande dessinée est un langage qui a été inventé pour l’enfance. Mais une bonne BD doit aussi être lisible par un adulte. Et finalement, pour le dire dans l’autre sens, les bonnes BD adultes sont lisibles par les enfants. Mais je constate qu’il y a de moins en moins de gens qui parlent aux enfants. L’enfance, ce n’est pas rien. À sept ans, on est fait. Alors, je crois qu’il y a des petits messages à faire passer. Pour moi, tous les thèmes sont abordables, tout dépend de quelle façon on le fait. Il ne s’agit pas de bousculer les enfants, mais de les prendre par la main. Dans mes bandes dessinées, il peut y avoir plusieurs niveaux de lecture, comme c’était le cas dans celles de Hergé, Franquin ou Goscinny, qui ont donné à cet art ses lettres de noblesse.
D’ailleurs, votre dessin se rapproche d’une certaine ligne claire.
Émile Bravo. On juge trop la bande dessinée à travers le dessin. Le texte et le dessin sont indissociables. C’est comme si on disait à quelqu’un qui vous présente une histoire manuscrite : " Oh ! quelle belle écriture ! " En fait, la bande dessinée est beaucoup plus proche de l’idéogramme, de l’écriture même. Et la calligraphie nuit à la lecture, c’est pour cela que j’utilise le truc de base. Pour moi, tout le monde peut être lecteur et il est contre-productif de vouloir s’embarquer dans des graphismes trop complexes. La notion de fluidité est essentielle en bande dessinée.
Vous parliez de message, est-ce une manière de réhabiliter la place de l’artiste dans la société ?
Émile Bravo. Peut-être que je suis plus un artisan qu’un artiste. J’ai l’impression d’être dans l’urgence. On va droit au mur avec cette société, donc il faut changer les mentalités. Si je peux apporter une petite pierre à cela par l’éducation. Beaucoup d’artistes ont besoin de parler de leurs névroses. J’en ai comme tout le monde. Mais je veux utiliser ce moyen d’expression que j’ai la chance de posséder, sans m’autoriser à faire la morale, pour dire qu’il faut continuer à se rassembler, à se fédérer à l’échelle de l’humanité. Je ne me prends pas au sérieux, ce que je fais m’amuse et il faut que ce soit rigolo. Ce que j’ai retenu de l’école, c’était dit par des profs qui avaient le sens de l’humour. Je montre seulement les faits, les contradictions. Je mets en scène des personnages complexes qui un jour disent oui, et l’autre non. Jules fait l’expérience que le monde des adultes n’est absolument pas parfait. Dans ce monde, l’enfant est obligé de se plonger alors qu’il faut le remettre en question. Pour vivre en société, il faut être conscient, oublier le côté égoïste et tribal. On vit dans un monde capitaliste où la notion de profit est mise en avant. Il faut en changer. Mais je dis tout ça dans la joie et la bonne humeur, parce que malgré tout ça ce serait trop triste de passer sa vie nos vies à nous lamenter !
Propos recueillis par P. Dh.
Source : L'Humanité
Locations d'expositions chez "on a marché sur la Bulle"... Planète Bravo
L'association On a Marché sur la Bulle propose vingt-deux expositions
sur la bande dessinée à la location, simples
panneaux muraux ou expositions scénographiées, variées et adaptées à
la plupart des sites de réception de public, bibliothèques, CDIs,
salons ou festivals BD. Chaque fiche indivduelle vous en
dira plus sur les expositions que nous vous proposons ici. Pour tous
renseignements encore plus précis, passez par la page Contacts.Les albums : L'exposition permet de découvrir Émile Bravo à travers quatre de ses oeuvres :
- Ma maman est en Amérique..., one shot autobiographique, tendre et émouvant scénarisé par Jean Regnaud (à partir de 8 ans).
- Une épatante aventure de Jules, une épatante série d'aventures spatiales, drôle, décalée et incontournable! ( à partir de 10 ans).
- Les 7 ours nains, série parodiant les contes traditionnels avec un humour mordant et irrésistible (à partir de 3 ans).
- Spirou, le journal d'un ingénu, un one shot déjà culte sur la jeunesse du plus célèbre des grooms (à partir de 10 ans).
L'auteur : Émile Bravo commence sa carrière dans l'illustration et la publicité avant de se consacrer à la bande dessinée. A partir de 1993, il imagine le personnage Aleksis Strogonov, avec le scénariste Jean Regnaud mais c'est avec la série Jules, dont le premier tome sort en 1999, qu'il se fait réellement connaître. En 2007, Ma maman est en Amérique... puis Spirou, le journal d'un ingénu remportent de nombreux prix et un grand succès public. Émile Bravo est un dessinateur et scénariste talentueux destiné autant aux enfants qu'aux adultes et dont la notoriété ne cesse d'augmenter .
L'exposition: elle permet aux enfants (et aux plus grands) de découvrir l'univers d'Émile Bravo mais également de la bande dessinée à travers des modules ludiques et pédagogiques.
Ses points forts
- Pour la première fois dans une de nos expositions scénographiées jeunesse, l'auteur est le thème central ce qui permet de présenter quatre oeuvres très différentes et de toucher un large public, tant au niveau de l'âge que des thèmes abordés.
- L'exposition est conçue pour des enfants à partir de 5 ans.
- Le dessin d'Émile Bravo, en ligne claire, est parfaitement adapté à la reproduction et au dessin même par les plus petits.
- Modulable, cette exposition peut occuper un grand espace à partir de 100m2 ou être divisée en cinq parties d'environ 15m2 chacune.
- Un exemplaire, à reproduire, de fiches d'activités est fournie avec l'exposition.
La fiche technique à télécharger : Télécharger
Le site d'on a marché sur la Bulle ICI
- Ma maman est en Amérique..., one shot autobiographique, tendre et émouvant scénarisé par Jean Regnaud (à partir de 8 ans).
- Une épatante aventure de Jules, une épatante série d'aventures spatiales, drôle, décalée et incontournable! ( à partir de 10 ans).
- Les 7 ours nains, série parodiant les contes traditionnels avec un humour mordant et irrésistible (à partir de 3 ans).
- Spirou, le journal d'un ingénu, un one shot déjà culte sur la jeunesse du plus célèbre des grooms (à partir de 10 ans).
L'auteur : Émile Bravo commence sa carrière dans l'illustration et la publicité avant de se consacrer à la bande dessinée. A partir de 1993, il imagine le personnage Aleksis Strogonov, avec le scénariste Jean Regnaud mais c'est avec la série Jules, dont le premier tome sort en 1999, qu'il se fait réellement connaître. En 2007, Ma maman est en Amérique... puis Spirou, le journal d'un ingénu remportent de nombreux prix et un grand succès public. Émile Bravo est un dessinateur et scénariste talentueux destiné autant aux enfants qu'aux adultes et dont la notoriété ne cesse d'augmenter .
L'exposition: elle permet aux enfants (et aux plus grands) de découvrir l'univers d'Émile Bravo mais également de la bande dessinée à travers des modules ludiques et pédagogiques.
Ses points forts
- Pour la première fois dans une de nos expositions scénographiées jeunesse, l'auteur est le thème central ce qui permet de présenter quatre oeuvres très différentes et de toucher un large public, tant au niveau de l'âge que des thèmes abordés.
- L'exposition est conçue pour des enfants à partir de 5 ans.
- Le dessin d'Émile Bravo, en ligne claire, est parfaitement adapté à la reproduction et au dessin même par les plus petits.
- Modulable, cette exposition peut occuper un grand espace à partir de 100m2 ou être divisée en cinq parties d'environ 15m2 chacune.
- Un exemplaire, à reproduire, de fiches d'activités est fournie avec l'exposition.
La fiche technique à télécharger : Télécharger
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