Portfolio : Les grands Idéologues de ce siècle
Emile Bravo et Jean
Regnaud
Éditions du Couloir
1996
Tirage : 150 ex.
n°/signés
6 planches en sérigraphie 4
passages + 1 pl. titre
Papier Countryside
250 grammes
Broché : Chemise imprimée en sérigraphie avec rabats
Format : 17,5 x 23,5 cm
mardi 1 septembre 2009
Interview parue dans l'humanité du 12 Juin 2004...
Rencontre
avec Émile Bravo, auteur attachant qui revendique la bande dessinée
adressée autant aux enfants qu’aux adultes. et vice
versa.
Émile Bravo se raconte volontiers. Son père espagnol enfermé dans un camp des Pyrénées-Orientales qui lui racontait des histoires toujours inventées. Sa mère, sympathisante communiste. Sa conscience prolifique de la mort. Son héros, Jules, coule des jours heureux dans le magazine Okapi et ses albums parlent aux enfants. Comme aux adultes. Il est en croisade contre ceux qui, dans le petit monde de la BD, renient l’essence même de leur art et jugent être une régression le fait d’avoir inventé un prix du meilleur dessin. Rencontre avec un personnage attachant.
Comment peut-on présenter Jules votre héros ?
Émile Bravo. C’est un personnage auquel on peut facilement s’identifier et qui peut fédérer les générations. Il vit des aventures fantaisistes mais plausibles. On a du mal à communiquer à cause de nos " ego ". C’est pour cela que j’ai envie de parler de ce que nous sommes réellement. J’essaie de raconter des histoires qui effacent un peu ces " ego " en confrontant Julius à la relativité, au clonage, aux hommes du Néolithique. On passe son temps à accepter sa propre mort et je crois que cela peut aider à vivre et à accepter l’autre. Il y a quelque chose qui nous lie, c’est l’angoisse face à cela. D’une certaine manière, c’est peut-être cela qui est mis en scène dans mes histoires.
N’est-ce pas un propos trop dur pour des enfants ?
Émile Bravo. La bande dessinée est un langage qui a été inventé pour l’enfance. Mais une bonne BD doit aussi être lisible par un adulte. Et finalement, pour le dire dans l’autre sens, les bonnes BD adultes sont lisibles par les enfants. Mais je constate qu’il y a de moins en moins de gens qui parlent aux enfants. L’enfance, ce n’est pas rien. À sept ans, on est fait. Alors, je crois qu’il y a des petits messages à faire passer. Pour moi, tous les thèmes sont abordables, tout dépend de quelle façon on le fait. Il ne s’agit pas de bousculer les enfants, mais de les prendre par la main. Dans mes bandes dessinées, il peut y avoir plusieurs niveaux de lecture, comme c’était le cas dans celles de Hergé, Franquin ou Goscinny, qui ont donné à cet art ses lettres de noblesse.
D’ailleurs, votre dessin se rapproche d’une certaine ligne claire.
Émile Bravo. On juge trop la bande dessinée à travers le dessin. Le texte et le dessin sont indissociables. C’est comme si on disait à quelqu’un qui vous présente une histoire manuscrite : " Oh ! quelle belle écriture ! " En fait, la bande dessinée est beaucoup plus proche de l’idéogramme, de l’écriture même. Et la calligraphie nuit à la lecture, c’est pour cela que j’utilise le truc de base. Pour moi, tout le monde peut être lecteur et il est contre-productif de vouloir s’embarquer dans des graphismes trop complexes. La notion de fluidité est essentielle en bande dessinée.
Vous parliez de message, est-ce une manière de réhabiliter la place de l’artiste dans la société ?
Émile Bravo. Peut-être que je suis plus un artisan qu’un artiste. J’ai l’impression d’être dans l’urgence. On va droit au mur avec cette société, donc il faut changer les mentalités. Si je peux apporter une petite pierre à cela par l’éducation. Beaucoup d’artistes ont besoin de parler de leurs névroses. J’en ai comme tout le monde. Mais je veux utiliser ce moyen d’expression que j’ai la chance de posséder, sans m’autoriser à faire la morale, pour dire qu’il faut continuer à se rassembler, à se fédérer à l’échelle de l’humanité. Je ne me prends pas au sérieux, ce que je fais m’amuse et il faut que ce soit rigolo. Ce que j’ai retenu de l’école, c’était dit par des profs qui avaient le sens de l’humour. Je montre seulement les faits, les contradictions. Je mets en scène des personnages complexes qui un jour disent oui, et l’autre non. Jules fait l’expérience que le monde des adultes n’est absolument pas parfait. Dans ce monde, l’enfant est obligé de se plonger alors qu’il faut le remettre en question. Pour vivre en société, il faut être conscient, oublier le côté égoïste et tribal. On vit dans un monde capitaliste où la notion de profit est mise en avant. Il faut en changer. Mais je dis tout ça dans la joie et la bonne humeur, parce que malgré tout ça ce serait trop triste de passer sa vie nos vies à nous lamenter !
Propos recueillis par P. Dh.
Source : L'Humanité
Émile Bravo se raconte volontiers. Son père espagnol enfermé dans un camp des Pyrénées-Orientales qui lui racontait des histoires toujours inventées. Sa mère, sympathisante communiste. Sa conscience prolifique de la mort. Son héros, Jules, coule des jours heureux dans le magazine Okapi et ses albums parlent aux enfants. Comme aux adultes. Il est en croisade contre ceux qui, dans le petit monde de la BD, renient l’essence même de leur art et jugent être une régression le fait d’avoir inventé un prix du meilleur dessin. Rencontre avec un personnage attachant.
Comment peut-on présenter Jules votre héros ?
Émile Bravo. C’est un personnage auquel on peut facilement s’identifier et qui peut fédérer les générations. Il vit des aventures fantaisistes mais plausibles. On a du mal à communiquer à cause de nos " ego ". C’est pour cela que j’ai envie de parler de ce que nous sommes réellement. J’essaie de raconter des histoires qui effacent un peu ces " ego " en confrontant Julius à la relativité, au clonage, aux hommes du Néolithique. On passe son temps à accepter sa propre mort et je crois que cela peut aider à vivre et à accepter l’autre. Il y a quelque chose qui nous lie, c’est l’angoisse face à cela. D’une certaine manière, c’est peut-être cela qui est mis en scène dans mes histoires.
N’est-ce pas un propos trop dur pour des enfants ?
Émile Bravo. La bande dessinée est un langage qui a été inventé pour l’enfance. Mais une bonne BD doit aussi être lisible par un adulte. Et finalement, pour le dire dans l’autre sens, les bonnes BD adultes sont lisibles par les enfants. Mais je constate qu’il y a de moins en moins de gens qui parlent aux enfants. L’enfance, ce n’est pas rien. À sept ans, on est fait. Alors, je crois qu’il y a des petits messages à faire passer. Pour moi, tous les thèmes sont abordables, tout dépend de quelle façon on le fait. Il ne s’agit pas de bousculer les enfants, mais de les prendre par la main. Dans mes bandes dessinées, il peut y avoir plusieurs niveaux de lecture, comme c’était le cas dans celles de Hergé, Franquin ou Goscinny, qui ont donné à cet art ses lettres de noblesse.
D’ailleurs, votre dessin se rapproche d’une certaine ligne claire.
Émile Bravo. On juge trop la bande dessinée à travers le dessin. Le texte et le dessin sont indissociables. C’est comme si on disait à quelqu’un qui vous présente une histoire manuscrite : " Oh ! quelle belle écriture ! " En fait, la bande dessinée est beaucoup plus proche de l’idéogramme, de l’écriture même. Et la calligraphie nuit à la lecture, c’est pour cela que j’utilise le truc de base. Pour moi, tout le monde peut être lecteur et il est contre-productif de vouloir s’embarquer dans des graphismes trop complexes. La notion de fluidité est essentielle en bande dessinée.
Vous parliez de message, est-ce une manière de réhabiliter la place de l’artiste dans la société ?
Émile Bravo. Peut-être que je suis plus un artisan qu’un artiste. J’ai l’impression d’être dans l’urgence. On va droit au mur avec cette société, donc il faut changer les mentalités. Si je peux apporter une petite pierre à cela par l’éducation. Beaucoup d’artistes ont besoin de parler de leurs névroses. J’en ai comme tout le monde. Mais je veux utiliser ce moyen d’expression que j’ai la chance de posséder, sans m’autoriser à faire la morale, pour dire qu’il faut continuer à se rassembler, à se fédérer à l’échelle de l’humanité. Je ne me prends pas au sérieux, ce que je fais m’amuse et il faut que ce soit rigolo. Ce que j’ai retenu de l’école, c’était dit par des profs qui avaient le sens de l’humour. Je montre seulement les faits, les contradictions. Je mets en scène des personnages complexes qui un jour disent oui, et l’autre non. Jules fait l’expérience que le monde des adultes n’est absolument pas parfait. Dans ce monde, l’enfant est obligé de se plonger alors qu’il faut le remettre en question. Pour vivre en société, il faut être conscient, oublier le côté égoïste et tribal. On vit dans un monde capitaliste où la notion de profit est mise en avant. Il faut en changer. Mais je dis tout ça dans la joie et la bonne humeur, parce que malgré tout ça ce serait trop triste de passer sa vie nos vies à nous lamenter !
Propos recueillis par P. Dh.
Source : L'Humanité
Locations d'expositions chez "on a marché sur la Bulle"... Planète Bravo
L'association On a Marché sur la Bulle propose vingt-deux expositions
sur la bande dessinée à la location, simples
panneaux muraux ou expositions scénographiées, variées et adaptées à
la plupart des sites de réception de public, bibliothèques, CDIs,
salons ou festivals BD. Chaque fiche indivduelle vous en
dira plus sur les expositions que nous vous proposons ici. Pour tous
renseignements encore plus précis, passez par la page Contacts.Les albums : L'exposition permet de découvrir Émile Bravo à travers quatre de ses oeuvres :
- Ma maman est en Amérique..., one shot autobiographique, tendre et émouvant scénarisé par Jean Regnaud (à partir de 8 ans).
- Une épatante aventure de Jules, une épatante série d'aventures spatiales, drôle, décalée et incontournable! ( à partir de 10 ans).
- Les 7 ours nains, série parodiant les contes traditionnels avec un humour mordant et irrésistible (à partir de 3 ans).
- Spirou, le journal d'un ingénu, un one shot déjà culte sur la jeunesse du plus célèbre des grooms (à partir de 10 ans).
L'auteur : Émile Bravo commence sa carrière dans l'illustration et la publicité avant de se consacrer à la bande dessinée. A partir de 1993, il imagine le personnage Aleksis Strogonov, avec le scénariste Jean Regnaud mais c'est avec la série Jules, dont le premier tome sort en 1999, qu'il se fait réellement connaître. En 2007, Ma maman est en Amérique... puis Spirou, le journal d'un ingénu remportent de nombreux prix et un grand succès public. Émile Bravo est un dessinateur et scénariste talentueux destiné autant aux enfants qu'aux adultes et dont la notoriété ne cesse d'augmenter .
L'exposition: elle permet aux enfants (et aux plus grands) de découvrir l'univers d'Émile Bravo mais également de la bande dessinée à travers des modules ludiques et pédagogiques.
Ses points forts
- Pour la première fois dans une de nos expositions scénographiées jeunesse, l'auteur est le thème central ce qui permet de présenter quatre oeuvres très différentes et de toucher un large public, tant au niveau de l'âge que des thèmes abordés.
- L'exposition est conçue pour des enfants à partir de 5 ans.
- Le dessin d'Émile Bravo, en ligne claire, est parfaitement adapté à la reproduction et au dessin même par les plus petits.
- Modulable, cette exposition peut occuper un grand espace à partir de 100m2 ou être divisée en cinq parties d'environ 15m2 chacune.
- Un exemplaire, à reproduire, de fiches d'activités est fournie avec l'exposition.
La fiche technique à télécharger : Télécharger
Le site d'on a marché sur la Bulle ICI
- Ma maman est en Amérique..., one shot autobiographique, tendre et émouvant scénarisé par Jean Regnaud (à partir de 8 ans).
- Une épatante aventure de Jules, une épatante série d'aventures spatiales, drôle, décalée et incontournable! ( à partir de 10 ans).
- Les 7 ours nains, série parodiant les contes traditionnels avec un humour mordant et irrésistible (à partir de 3 ans).
- Spirou, le journal d'un ingénu, un one shot déjà culte sur la jeunesse du plus célèbre des grooms (à partir de 10 ans).
L'auteur : Émile Bravo commence sa carrière dans l'illustration et la publicité avant de se consacrer à la bande dessinée. A partir de 1993, il imagine le personnage Aleksis Strogonov, avec le scénariste Jean Regnaud mais c'est avec la série Jules, dont le premier tome sort en 1999, qu'il se fait réellement connaître. En 2007, Ma maman est en Amérique... puis Spirou, le journal d'un ingénu remportent de nombreux prix et un grand succès public. Émile Bravo est un dessinateur et scénariste talentueux destiné autant aux enfants qu'aux adultes et dont la notoriété ne cesse d'augmenter .
L'exposition: elle permet aux enfants (et aux plus grands) de découvrir l'univers d'Émile Bravo mais également de la bande dessinée à travers des modules ludiques et pédagogiques.
Ses points forts
- Pour la première fois dans une de nos expositions scénographiées jeunesse, l'auteur est le thème central ce qui permet de présenter quatre oeuvres très différentes et de toucher un large public, tant au niveau de l'âge que des thèmes abordés.
- L'exposition est conçue pour des enfants à partir de 5 ans.
- Le dessin d'Émile Bravo, en ligne claire, est parfaitement adapté à la reproduction et au dessin même par les plus petits.
- Modulable, cette exposition peut occuper un grand espace à partir de 100m2 ou être divisée en cinq parties d'environ 15m2 chacune.
- Un exemplaire, à reproduire, de fiches d'activités est fournie avec l'exposition.
La fiche technique à télécharger : Télécharger
Le site d'on a marché sur la Bulle ICI
lundi 31 août 2009
Interview d'Emile Bravo chez Dargaud.... Avril 2002
Interview du mois d'Avril 2002
Début juin, après sa prépublication dans le magazine Okapi, le tome 3 des Épatantes aventures de Jules - Presque enterrés - sera en librairie. Comme tous les albums d’Émile Bravo, il s’agit d’un travail remarquable de précision, d’intelligence et d’humour ; enchanteur pour les plus jeunes comme pour les adultes. À bâtons rompus, nous avons cherché à en savoir un peu plus sur son auteur, le non moins épatant Émile Bravo, récent lauréat du prix René Goscinny du meilleur scénariste.
Votre biographie, diffusée par le service de presse Dargaud, est d’une extrême pudeur… Juste deux, trois pirouettes et quatre titres d’albums avant d’en venir à Jules… C’est une… dérobade due à quoi ?
Mais pas du tout ! Dargaud possède une fiche des renseignements généraux me concernant mais l’attachée de presse a dû l’égarer, aussi se contente-t-elle de diffuser un poème autobiographique que je lui avais envoyé pour la séduire…
Si on insiste ? Vous racontez quoi ?
Ha, ha, ha ! Vous autres, les journalistes, vous êtes impayables ! Toujours en quête de potins… Eh bien, soit ! Je vais vous faire un aveu : elle m’a éconduit comme un malpropre, oui…
Vos trois albums, Biélo, Kino, Tamo étaient remarquables. Vous pouvez nous en parler un peu ?
Merci, je suis touché par le compliment. Aleksis Strogonov était un jeune personnage idéaliste et naïf qui, au fil du temps et des expériences, devait sombrer dans un pessimisme obscur puis dans le désespoir… Mais Dargaud l’a devancé à ce sujet.
Et votre scénariste, Jean Régnaud, qu’est-il devenu ?
Mon ami, Jean Régnaud, lui, a choisi l’Aventure. Le jour, il est grand reporter à la Caisse d’épargne. La nuit, il gère deux gargotes parisiennes mal fréquentées ; l’une : Le Robinet Mélangeur est un lieu de débauche, plaque tournante de la drogue, l’autre : La Cantine du Batofar installée dans un vieux rafiot, sur la Seine, est une couverture qui cache un important trafic d’armes… “Ça rapporte bien plus que de faire du Mickey, crois-moi !” me lance-t-il !
Aleksis Strogonov n’a pas fonctionné auprès du public. Qu’avez-vous ressenti ?
Beaucoup de désarroi ! C’était incompréhensible ! Nous avions créé ce personnage après une étude de marché : c’était Tintin avec la casquette de Corto Maltèse, deux grands succès ! Ça ne pouvait que marcher ! Et les histoires ? Fantastiques ! Nous les écrivions pour nous. Nous aurions dû fatalement trouver un public qui nous ressemble !… Bien plus tard, nous avons constaté que nous n’achetions jamais de bandes dessinées.
Pouvez-vous - quand même ! - nous dire comment vous avez débuté, quel parcours, quelles influences, en BD et en d’autres domaines ?
Woooouuuuh ! Il nous faudrait des pages ! Disons que j’ai commencé sur les marges des albums de Tintin (je n’ai jamais été bien matérialiste…). Puis sur celles de mes cahiers… Non, attendez, tout ceci est d’une banalité ! J’ai une meilleure anecdote : mon livret de famille est couvert de dessins ! Précoce, n’est-ce pas ? Et puis, un jour, ma mère, qui, elle, est très matérialiste, a fini par m’acheter du papier. Alors, je me suis mis à dessiner des histoires pour mon père (il se donnait assez de mal, le soir, à m’en conter pour m’endormir… Je lui devais bien ça). Puis, l’école, le lycée… Où je distrayais mes camarades avec de petites aventures (remarquez comme je mets l’accent sur l’histoire bien plus que sur le dessin qui n’est qu’un vecteur… Vous me suivez ?) Un jour, un ami me dit : “Émile, plus tard, tu passeras dans l’émission de Patrick Sabatier, Avis de recherche, et on se retrouvera et on rigolera bien !” Ce fut une révélation, je me découvrais ambitieux ! Alors que je m’orientais vers une absurde carrière d’ingénieur (moi, qui n’ai jamais su faire la différence entre un écrou de 10 et une vis de 5 !) je pris un virage à 180 degrés pour devenir “ARTISTE” !!! Comme je n’avais que très peu de notion de beaux arts je me lançais dans la bande dessinée… Attention : n’allez pas croire que je dénigre le milieu . C’est après avoir lu Pratt (Hugo) que j’ai pris ma décision : ce type semblait avoir vécu des aventures fantastiques. C’était une sorte de Kessel ! Moi aussi, j’aspirais à une vie faite d’exotisme, de bravoure, de plaisir et d’inconnu ! Bref, l’adolescence, quoi ! Mais le monde d’aujourd’hui ne s’y prête plus… Aussi, quand je découvris la vie beaucoup moins dissolue d’Hergé qui ne faisait pas moins rêver grands-parents et enfants, j’optais pour cette solution… Et puis de toute façon, à cet âge-là, l’inconnu ; c’est le quotidien… Mais je sens que j’ennuie le lecteur…
Vous pouvez lire la suite sur le site de Dargaud
Début juin, après sa prépublication dans le magazine Okapi, le tome 3 des Épatantes aventures de Jules - Presque enterrés - sera en librairie. Comme tous les albums d’Émile Bravo, il s’agit d’un travail remarquable de précision, d’intelligence et d’humour ; enchanteur pour les plus jeunes comme pour les adultes. À bâtons rompus, nous avons cherché à en savoir un peu plus sur son auteur, le non moins épatant Émile Bravo, récent lauréat du prix René Goscinny du meilleur scénariste.
Votre biographie, diffusée par le service de presse Dargaud, est d’une extrême pudeur… Juste deux, trois pirouettes et quatre titres d’albums avant d’en venir à Jules… C’est une… dérobade due à quoi ?
Mais pas du tout ! Dargaud possède une fiche des renseignements généraux me concernant mais l’attachée de presse a dû l’égarer, aussi se contente-t-elle de diffuser un poème autobiographique que je lui avais envoyé pour la séduire…
Si on insiste ? Vous racontez quoi ?
Ha, ha, ha ! Vous autres, les journalistes, vous êtes impayables ! Toujours en quête de potins… Eh bien, soit ! Je vais vous faire un aveu : elle m’a éconduit comme un malpropre, oui…
Vos trois albums, Biélo, Kino, Tamo étaient remarquables. Vous pouvez nous en parler un peu ?
Merci, je suis touché par le compliment. Aleksis Strogonov était un jeune personnage idéaliste et naïf qui, au fil du temps et des expériences, devait sombrer dans un pessimisme obscur puis dans le désespoir… Mais Dargaud l’a devancé à ce sujet.
Et votre scénariste, Jean Régnaud, qu’est-il devenu ?
Mon ami, Jean Régnaud, lui, a choisi l’Aventure. Le jour, il est grand reporter à la Caisse d’épargne. La nuit, il gère deux gargotes parisiennes mal fréquentées ; l’une : Le Robinet Mélangeur est un lieu de débauche, plaque tournante de la drogue, l’autre : La Cantine du Batofar installée dans un vieux rafiot, sur la Seine, est une couverture qui cache un important trafic d’armes… “Ça rapporte bien plus que de faire du Mickey, crois-moi !” me lance-t-il !
Aleksis Strogonov n’a pas fonctionné auprès du public. Qu’avez-vous ressenti ?
Beaucoup de désarroi ! C’était incompréhensible ! Nous avions créé ce personnage après une étude de marché : c’était Tintin avec la casquette de Corto Maltèse, deux grands succès ! Ça ne pouvait que marcher ! Et les histoires ? Fantastiques ! Nous les écrivions pour nous. Nous aurions dû fatalement trouver un public qui nous ressemble !… Bien plus tard, nous avons constaté que nous n’achetions jamais de bandes dessinées.
Pouvez-vous - quand même ! - nous dire comment vous avez débuté, quel parcours, quelles influences, en BD et en d’autres domaines ?
Woooouuuuh ! Il nous faudrait des pages ! Disons que j’ai commencé sur les marges des albums de Tintin (je n’ai jamais été bien matérialiste…). Puis sur celles de mes cahiers… Non, attendez, tout ceci est d’une banalité ! J’ai une meilleure anecdote : mon livret de famille est couvert de dessins ! Précoce, n’est-ce pas ? Et puis, un jour, ma mère, qui, elle, est très matérialiste, a fini par m’acheter du papier. Alors, je me suis mis à dessiner des histoires pour mon père (il se donnait assez de mal, le soir, à m’en conter pour m’endormir… Je lui devais bien ça). Puis, l’école, le lycée… Où je distrayais mes camarades avec de petites aventures (remarquez comme je mets l’accent sur l’histoire bien plus que sur le dessin qui n’est qu’un vecteur… Vous me suivez ?) Un jour, un ami me dit : “Émile, plus tard, tu passeras dans l’émission de Patrick Sabatier, Avis de recherche, et on se retrouvera et on rigolera bien !” Ce fut une révélation, je me découvrais ambitieux ! Alors que je m’orientais vers une absurde carrière d’ingénieur (moi, qui n’ai jamais su faire la différence entre un écrou de 10 et une vis de 5 !) je pris un virage à 180 degrés pour devenir “ARTISTE” !!! Comme je n’avais que très peu de notion de beaux arts je me lançais dans la bande dessinée… Attention : n’allez pas croire que je dénigre le milieu . C’est après avoir lu Pratt (Hugo) que j’ai pris ma décision : ce type semblait avoir vécu des aventures fantastiques. C’était une sorte de Kessel ! Moi aussi, j’aspirais à une vie faite d’exotisme, de bravoure, de plaisir et d’inconnu ! Bref, l’adolescence, quoi ! Mais le monde d’aujourd’hui ne s’y prête plus… Aussi, quand je découvris la vie beaucoup moins dissolue d’Hergé qui ne faisait pas moins rêver grands-parents et enfants, j’optais pour cette solution… Et puis de toute façon, à cet âge-là, l’inconnu ; c’est le quotidien… Mais je sens que j’ennuie le lecteur…
Vous pouvez lire la suite sur le site de Dargaud
samedi 29 août 2009
Emile Bravo, éléphant d’or du meilleur album jeunesse à Chambéry sur... BDzoom.com
Interview d’Emile Bravo, éléphant d’or du meilleur album jeunesse avec Les aventures de Jules 1 :
L’imparfait du futur (éditions Dargaud)
(YK) Emile Bravo, quelle est votre réaction après avoir reçu l’éléphant d’or du meilleur album jeunesse de l’année pour L’imparfait du futur, le premier tome de Jules (Dargaud) ?
(Bravo) Je suis très content ! Je m’y attendais d’autant moins que cet album date de 1999 (ndlr : le comité de lecture de Chambéry BD décerne ses prix sur la production BD parue entre deux festivals). C’est la première fois que je viens à Chambéry. M’y voir récompensé est une agréable surprise.
(YK) Qui dit prix « jeunesse » dit en général public associé. Vous le ressentez comme tel lors de vos séances de dédicaces ?
(Bravo) Bien sur mais quand j’ai créé cet album, je ne pensais pas qu’aux jeunes, mais à tout le monde. J’ai voulu renouer avec la tradition de la BD. J’ai grandi avec Hergé que j’admirais beaucoup et j’avais envie de m’adresser, comme il savait si bien le faire, autant aux enfants qu’aux adultes. Je trouve dommage que si peu de scénaristes ou de dessinateurs prennent cette orientation actuellement.
(YK) C’est l’influence d’Hergé qui vous a amené à développer votre style graphique qui se situe plutôt dans la tendance « ligne claire » ?
(Bravo) Oui, un peu. C’est aussi parce que je trouve la ligne claire très efficace, allant toujours à l’essentiel. La BD est assez complexe pour les gens qui la découvrent et à mon avis, plus c’est épuré, plus c’est compréhensible. En plus je trouve ça joli !
(YK) Vous êtes très présents dans les festivals ?
(Bravo) Je suis déjà allé un petit peu partout. Mais je ne me rend pas systématiquement dans les festivals. Ceux ci étant situés le week-end, je ménage également ma vie de famille.
(YK) Où en est la suite de Jules ?
(Bravo) Elle paraît actuellement dans le magazine Okapi. L’album sortira fin janvier, pour le festival d’Angoulême.
(YK) Vous dessinez également Les aventures d’Aleksis Strogonoff, dont trois tomes ont été publiés aux éditions Dargaud (scénario de Régnaud). Y a t’il un quatrième volet en préparation ?
(Bravo) Le synopsis est déposé chez l’éditeur. Mais la série est un peu gelée, ayant eu des difficultés à trouver son public. Elle a un bon succès d’estime mais il faut un peu plus de temps pour l’imposer. Il y aura un nouveau Jules avant un nouveau Aleksis Strogonoff.
Pour lire l'article.... sur BDzom.com
lundi 16 octobre 2000
(YK) Emile Bravo, quelle est votre réaction après avoir reçu l’éléphant d’or du meilleur album jeunesse de l’année pour L’imparfait du futur, le premier tome de Jules (Dargaud) ?
(Bravo) Je suis très content ! Je m’y attendais d’autant moins que cet album date de 1999 (ndlr : le comité de lecture de Chambéry BD décerne ses prix sur la production BD parue entre deux festivals). C’est la première fois que je viens à Chambéry. M’y voir récompensé est une agréable surprise.
(YK) Qui dit prix « jeunesse » dit en général public associé. Vous le ressentez comme tel lors de vos séances de dédicaces ?
(Bravo) Bien sur mais quand j’ai créé cet album, je ne pensais pas qu’aux jeunes, mais à tout le monde. J’ai voulu renouer avec la tradition de la BD. J’ai grandi avec Hergé que j’admirais beaucoup et j’avais envie de m’adresser, comme il savait si bien le faire, autant aux enfants qu’aux adultes. Je trouve dommage que si peu de scénaristes ou de dessinateurs prennent cette orientation actuellement.
(YK) C’est l’influence d’Hergé qui vous a amené à développer votre style graphique qui se situe plutôt dans la tendance « ligne claire » ?
(Bravo) Oui, un peu. C’est aussi parce que je trouve la ligne claire très efficace, allant toujours à l’essentiel. La BD est assez complexe pour les gens qui la découvrent et à mon avis, plus c’est épuré, plus c’est compréhensible. En plus je trouve ça joli !
(YK) Vous êtes très présents dans les festivals ?
(Bravo) Je suis déjà allé un petit peu partout. Mais je ne me rend pas systématiquement dans les festivals. Ceux ci étant situés le week-end, je ménage également ma vie de famille.
(YK) Où en est la suite de Jules ?
(Bravo) Elle paraît actuellement dans le magazine Okapi. L’album sortira fin janvier, pour le festival d’Angoulême.
(YK) Vous dessinez également Les aventures d’Aleksis Strogonoff, dont trois tomes ont été publiés aux éditions Dargaud (scénario de Régnaud). Y a t’il un quatrième volet en préparation ?
(Bravo) Le synopsis est déposé chez l’éditeur. Mais la série est un peu gelée, ayant eu des difficultés à trouver son public. Elle a un bon succès d’estime mais il faut un peu plus de temps pour l’imposer. Il y aura un nouveau Jules avant un nouveau Aleksis Strogonoff.
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lundi 16 octobre 2000
vendredi 28 août 2009
Une épatante aventure de Jules - T2 : Une réplique inattendue sur... BD Sélection
Des clones pour rire
Jules en a marre d'être malmené par son frère qui ne cesse de le gonfler quand il ne tente pas de le noyer. Alors il se réfugie dans des conversations avec Janet, sa p'tite copine anglaise avec laquelle il est allé dans l'espace - ça c'était dans l'excellent premier tome : L'imparfait du futur (Dargaud). Le voilà alors invité en Angleterre. À son arrivée, il découvre que Janet a désormais une petite sœur qui est en fait un clone de Janet ! Mais très rapidement, la mère de Janet est enlevée par Gredulin, le savant fou qui vient de s'échapper de l'hôpital psychiatrique et qui voudrait que la mère de Janet travaille pour lui. Il s'ensuit de nombreuses péripéties qui nous conduisent de l'Angleterre aux Bahamas, en passant par l'Écosse.Avec ces " Épatantes aventures de Jules ", Émile Bravo réussit quelque chose de finalement assez rare : un récit classique qui court sur une cinquantaine de pages et qui mêle aventure et humour, enquête et réflexions éthiques, expériences...
Pour lire la suite visitez le site BD sélection
Chronique par Boris
13 Fevrier 2001
jeudi 27 août 2009
Spirou, Le journal d’un ingénu sur ... Hop BD
Alors que le plus célèbre groom de Belgique, de France et d’ailleurs, j’ai nommé Spirou fête ses 70 ans,
Dupuis sort “Une aventure de Spirou et Fantasio par…” Émile Bravo, auteur dont on apprécie à chaque nouvelle sortie le talent et l’intelligence de ses récits, destinés aussi bien aux enfants
qu’aux adultes et que l’on a pu notamment apprécier ces dernières années dans “Les épatantes aventures de Jules”.
En adaptant Spirou, Émile Bravo décide de nous raconter les débuts du garçon, en 1939, au Moustic-Hôtel, comment il a rencontré Fantasio, et bien sûr comment il a failli empêcher l’éclatement de la seconde guerre mondiale.
Dans un habillage à l’ancienne, autant dans le dessin, dans le découpage que dans le choix des couleurs, Émile Bravo, met en place un récit d’aventures plein de finesse et d’esprit, truffant son scénario de clins d’œil à l’univers de Tintin, faisant notamment référence au journal “Le petit 20ème”.
On suit donc Spirou dans ses aventures, encore jeune, pas totalement sûr de lui, se faisant embobiner facilement, et dont la chance et l’insouciance vont l’amener à se retrouver, bien malgré lui, au cœur de tractations concernant le sort de la Pologne. Pris dans la grande aventure de l’Histoire, Spirou va se démener comme un beau diable pour tenter d’apporter sa contribution au maintien de la paix dans un passage épique et très drôle qui vaut à lui seul l’achat et la lecture de ce livre.
Vous pouvez lire la suite sur le blog de Hop BD
En adaptant Spirou, Émile Bravo décide de nous raconter les débuts du garçon, en 1939, au Moustic-Hôtel, comment il a rencontré Fantasio, et bien sûr comment il a failli empêcher l’éclatement de la seconde guerre mondiale.
Dans un habillage à l’ancienne, autant dans le dessin, dans le découpage que dans le choix des couleurs, Émile Bravo, met en place un récit d’aventures plein de finesse et d’esprit, truffant son scénario de clins d’œil à l’univers de Tintin, faisant notamment référence au journal “Le petit 20ème”.
On suit donc Spirou dans ses aventures, encore jeune, pas totalement sûr de lui, se faisant embobiner facilement, et dont la chance et l’insouciance vont l’amener à se retrouver, bien malgré lui, au cœur de tractations concernant le sort de la Pologne. Pris dans la grande aventure de l’Histoire, Spirou va se démener comme un beau diable pour tenter d’apporter sa contribution au maintien de la paix dans un passage épique et très drôle qui vaut à lui seul l’achat et la lecture de ce livre.
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mercredi 26 août 2009
Dans l’atelier d’Emile Bravo sur .... BoDoï - 2
Sa conception de la BD
« La ligne claire, contrairement à ce que les gens croient souvent, n’est pas qu’un trait de crayon simple avec des aplats de couleur. C’est avant tout une histoire claire, puisque le dessin est indissociable du texte. Pour moi, Art Spiegelman, Blutch ou Christophe Blain font de la ligne claire, puisqu’ils écrivent avec leur dessin en allant à l’essentiel. Blutch et Christophe Blain sont deux grands dessinateurs, au sens académique du terme. Ils savent saisir l’âme de ce qu’ils dessinent, leurs croquis sont magnifiques. Il existe un bon truc pour connaître le niveau d’un dessinateur : demandez-lui de représenter une femme. Le médiocre ne pourra s’empêcher de réaliser une pin up à coup de tics graphiques. Si vous lui précisez que vous voulez une femme « normale » (pas une bombe), il va l’enlaidir en lui ajoutant des caractéristiques masculines. Tandis qu’un bon dessinateur croquera celle qui passe dans la rue, qui n’a rien d’extraordinaire, mais qui existe, tout simplement. Blain et Blutch, par exemple, sont de cette trempe."...
Extrait des Propos recueillis par Laurence LE SAUX
Si vous souhaitez lire la suite allez visiter le site de BoDoï
« La ligne claire, contrairement à ce que les gens croient souvent, n’est pas qu’un trait de crayon simple avec des aplats de couleur. C’est avant tout une histoire claire, puisque le dessin est indissociable du texte. Pour moi, Art Spiegelman, Blutch ou Christophe Blain font de la ligne claire, puisqu’ils écrivent avec leur dessin en allant à l’essentiel. Blutch et Christophe Blain sont deux grands dessinateurs, au sens académique du terme. Ils savent saisir l’âme de ce qu’ils dessinent, leurs croquis sont magnifiques. Il existe un bon truc pour connaître le niveau d’un dessinateur : demandez-lui de représenter une femme. Le médiocre ne pourra s’empêcher de réaliser une pin up à coup de tics graphiques. Si vous lui précisez que vous voulez une femme « normale » (pas une bombe), il va l’enlaidir en lui ajoutant des caractéristiques masculines. Tandis qu’un bon dessinateur croquera celle qui passe dans la rue, qui n’a rien d’extraordinaire, mais qui existe, tout simplement. Blain et Blutch, par exemple, sont de cette trempe."...
Extrait des Propos recueillis par Laurence LE SAUX
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Une épatante aventure de Jules - T1 : L'imparfait du futur.... sur Coin BD.com
Résumé de l'album : Jules,
gentil ado sans problèmes (excepté un petit frère qui veut lui trucider
son cochon d'Inde), est sélectionné par l'Agence Spatiale Mondiale pour
faire partie de la
première expédition vers Alpha du Centaure. Le voyage va durer huit
semaines pour eux, et huit ans en temps terrestre-à cause de la
relativité... Le voilà donc embarqué avec son cochon d'Inde
(clandestin) et les membres de la glorieuse équipe : deux farfelus
qui collectionnent sept prix Nobel ; une petite copine de chambre assez
énervée au début mais ca s'arrange ; un commandant de
vaisseau qui, entre une cuite et une déprime, foire ses
atterrissages et met en péril la paix galaxique ; et une jolie
exobiologiste qui étudiera la vie extraterrestre dés qu'ils l'auront
trouvée... Et en effet, ils la trouvent. D'abord sous forme de
bestioles - des boules vertes qui sautent partout en hurlant "
toooooiiiinn " - avec lesquelles le cochon d'Inde va se reproduire
comme un lapin. Puis sous forme de créatures charmantes et
décontractées qui ont atteint un niveau de civilisation très pointu sans
en faire un plat.
Chronique de l'album : Comme j'avais adoré le "Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill" d'Emile Bravo et que j'avais entendu beaucoup de bien de cette série je me suis lancé dans ces aventures pré-publiées dans le magazine Okapi.
D'entrée la mise en place de la famille de Jules est efficace et amusante, surtout la naïveté de son père ainsi que la relation entre Jules et son frère. S'en suit alors une aventure rocambolesque qui va propulser Jules dans l'espace à destination de l’étoile Alpha de Centaure en compagnie d'un équipage hétéroclite et drôle. Les physiciens Kovac et Bennet font d'ailleurs penser à un croisement entre le professeur Tournesol et les Dupond Dupont.
Pour lire la suite visitez le site de Coin BD.com
Chronique par Yvan 02 02 2008
Chronique de l'album : Comme j'avais adoré le "Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill" d'Emile Bravo et que j'avais entendu beaucoup de bien de cette série je me suis lancé dans ces aventures pré-publiées dans le magazine Okapi.
D'entrée la mise en place de la famille de Jules est efficace et amusante, surtout la naïveté de son père ainsi que la relation entre Jules et son frère. S'en suit alors une aventure rocambolesque qui va propulser Jules dans l'espace à destination de l’étoile Alpha de Centaure en compagnie d'un équipage hétéroclite et drôle. Les physiciens Kovac et Bennet font d'ailleurs penser à un croisement entre le professeur Tournesol et les Dupond Dupont.
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Chronique par Yvan 02 02 2008
mardi 25 août 2009
Une épatante aventure de Jules - T3 : Presque enterrés sur Actua BD
Créée
pour le magazine Okapi des très catholiques Editions Bayard, "Jules"
est une série pour enfants
sages qui parvient à éviter les écueils du genre : si le héros est
bien propre sur lui, il est entouré de personnages pittoresques qui lui
donnent du piment. Et qui permettent à l’auteur de
réaliser des portraits au vitriol de certains types de nos
contemporains... ou de certaines dérives de nos comportements.
Revoilà Jules, Bastien, Janet et le cochon d’Inde Bidule en route vers l’aventure souterraine - la spéléologie, en clair. C’est l’euphorie générale, à un détail près : Roméo, l’odieux frère de Jules, est du voyage. Il paraît que la spéléologie développe la sociabilité, et Roméo a justement besoin de développer ça.
Le quatrième équipier, c’est Hubert, le fils d’un médecin qui a réussi à tuer sa femme et son bébé en procédant lui-même à l’accouchement. Depuis, ce dangereux personnage a été recyclé maire du village - une occupation moins nuisible à première vue - et Hubert passe sa vie à explorer les grottes de la région (un cliché oedipien, le retour à la mère nourricière, d’après Janet).
Une fois tout le monde descendu au fond de la fosse Draco, Roméo manifeste aussitôt son talent en écrabouillant un pseudoscorpion : après des millions d’années d’adaptation à un environnement hostile, c’est le premier pseudoscorpion qui meurt de façon gratuite, victime de la bêtise humaine. Bravo !
Pour lire la suite c'est sur Actua BD
29 08 2002 par Patrick Albray
Revoilà Jules, Bastien, Janet et le cochon d’Inde Bidule en route vers l’aventure souterraine - la spéléologie, en clair. C’est l’euphorie générale, à un détail près : Roméo, l’odieux frère de Jules, est du voyage. Il paraît que la spéléologie développe la sociabilité, et Roméo a justement besoin de développer ça.
Le quatrième équipier, c’est Hubert, le fils d’un médecin qui a réussi à tuer sa femme et son bébé en procédant lui-même à l’accouchement. Depuis, ce dangereux personnage a été recyclé maire du village - une occupation moins nuisible à première vue - et Hubert passe sa vie à explorer les grottes de la région (un cliché oedipien, le retour à la mère nourricière, d’après Janet).
Une fois tout le monde descendu au fond de la fosse Draco, Roméo manifeste aussitôt son talent en écrabouillant un pseudoscorpion : après des millions d’années d’adaptation à un environnement hostile, c’est le premier pseudoscorpion qui meurt de façon gratuite, victime de la bêtise humaine. Bravo !
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29 08 2002 par Patrick Albray
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