Sept mois après la sortie du Journal
d’un ingénu – un one-shot drôle et sensible des Aventures de Spirou et
Fantasio, aux accents hergéens -, Émile Bravo revient sur le
succès de cet album (72 000 exemplaires vendus les cinq premières
semaines de sa parution !), qui a reçu en mai le prix des
Libraires.Avez-vous été surpris par l’engouement autour de votre Spirou ?
Disons qu’on pouvait s’attendre à un succès relatif… Je me doutais que
j’allais vendre plus d’exemplaires de cette bande dessinée que des Épatantes aventures de Jules
! Toutefois, ce qui
m’intéresse, ce n’est pas cette première vague, mais l’installation du
livre dans le temps. J’aimerais savoir s’il s’en vendra encore dans dix
ans, s’il peut devenir un classique. Je n’ai pas envie
de faire des ouvrages qui soient à la mode, mais plutôt des choses
profondes, universelles.
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Posté par Laurence Le Saux le 1 fév 2009 dans Dossier
Spirou
mercredi 12 août 2009
Emile Bravo: «Spirou est un super vecteur pour aborder des thèmes difficiles»
INTERVIEW - Le dessinateur figure en bonne place pour remporter le Prix du Meilleur d’album du Festival d'Angoulême avec sa vision iconoclaste d'un Spirou jeune candide et un peu niais...
Dans son «Journal d’un Ingénu» (aventure «parallèle» à la série mère), Spirou est un adolescent, encore groom à l’Hôtel Moustic de Bruxelles, alors que la seconde guerre mondiale menace l’Europe. Le jeune naïf va être mêlé malgré lui à des évènements qui éveilleront sa conscience…Votre Spirou ne ressemble à aucun autre?
Je pense que c’était plus intéressant de faire venir Spirou dans mon univers que de rendre hommage aux albums passés de Spirou. Quand Dupuis m’a contacté pour cet album, ils m’ont demandé un vrai travail d’auteur. Faire une énième aventure de Spirou, je n’en avais rien à foutre.
Vous aviez toute liberté?
C’est ça qui m’a séduit: la carte blanche. La bande dessinée d’aujourd’hui manque d’auteurs. Il y a plus de «faiseurs». Cela est dû à la logique de production des éditeurs. Il est plus facile de vendre un produit que l’œuvre d’un auteur.
Allez-vous donner une suite à cet album?
Ça ne devait être qu’un album isolé, mais vu l’engouement qu’il suscite, oui, j’ai décidé de donner une suite à cette aventure. L’occupation, la libération, il y a plein de moments passionnants à raconter. Spirou est un super vecteur pour aborder des thèmes difficiles. Comment a-t-il vécu, lui le garçon ordinaire et naïf, le plus grand traumatisme du XXème siècle? Comment est-il devenu l’aventurier humaniste que l’on sait? Dans le premier album, il découvre, effrayé, l’horreur nazie, maintenant il va falloir qu’il agisse.
Ce nouvel album sera la suite direct de «Journal d’un ingénu»?
Oui. Au début, Fantasio part au front. La suite se construit doucement. Je suis pressé de dessiner un Spirou qui a peur. Il ne peut qu’avoir peur. Il doit apprendre le courage.
La pédagogie, l’enseignement de la vie sont vos thèmes fétiches…
La BD est un média qui a été créé pour les enfants. Il faut continuer à leur parler. Il ne faut pas les prendre pour des petits mongoliens. Ils existent, il faut leur apprendre des choses. J’ai appris la vie en lisant des BD! A force de lire, les connexions neuronales finissent par se faire (rires). C’est pour ça que je fais aussi des contes et de la BD pour enfants. J’essaye d’apprendre l’humour à mes jeunes lecteurs. Gamin, si tu n’as pas de sens de l’humour, t’es mort!
Propos recueillis par Benjamin Chapon et Olivier Mimran, envoyés spéciaux à Angoulême
Vous pouvez lire l'article sur 20minutes.fr
Propos recueillis par Benjamin Chapon et Olivier Mimran, envoyés spéciaux à Angoulême
Créé le 30.01.09
mardi 11 août 2009
La belle aux ours nains...
Émile Bravo aime à dire qu’il ne se préoccupe pas de la barrière des âges
lorsqu’il écrit un texte. L’homme aime à titiller l’imaginaire
de l’enfance et de la littérature jeunesse pour mieux la transformer,
la mettre à sa main, matière dont il fait usage avec une intelligence
rare. L’auteur reconnu des « Épatantes
aventures de Jules » (Dargaud) et de « Ma maman est en Amérique, elle a
rencontré Buffalo Bill » (Gallimard, Bayou), enseveli sous les prix
pour « Spirou : Le journal d’un
ingénu » (Dupuis), publie une troisième variation sur le thème des
Trois ours nains aux éditions du Seuil. « La belle aux ours nains »
s’avère conforme à ce qu’on peut attendre d’un
livre de Bravo. A savoir intelligent et drôle. En quelques dizaines de
pages...
si vous souhaitez lire la suite, consultez Sud Ouest Blogs .
Chronique de Philippe Belhache
si vous souhaitez lire la suite, consultez Sud Ouest Blogs .
Chronique de Philippe Belhache
lundi 10 août 2009
Émile Bravo et Spirou : Du bon usage de la nostalgie chez Mundo BD
Entretien du 22 Mars 2009
En reprenant Spirou, le temps d’un volume, dans Le Journal d’un ingénu (Dupuis), Émile Bravo revient sur un débat qui a eu lieu dans les années 80 et dont Chaland était l’initiateur : doit-on conserver une empreinte nostalgique au personnage ? À l’époque, la direction de Dupuis avait tranché en arrêtant brutalement la publication de son histoire. Bravo y revient aujourd’hui et démontre que ce discours est non seulement possible, mais nécessaire.
En reprenant Spirou, le temps d’un volume, dans Le Journal d’un ingénu (Dupuis), Émile Bravo revient sur un débat qui a eu lieu dans les années 80 et dont Chaland était l’initiateur : doit-on conserver une empreinte nostalgique au personnage ? À l’époque, la direction de Dupuis avait tranché en arrêtant brutalement la publication de son histoire. Bravo y revient aujourd’hui et démontre que ce discours est non seulement possible, mais nécessaire.
L’étymologie
du mot nostalgie évoque la notion de retour, mais aussi de douleur. La
nostalgie est une « Recherche du temps
perdu » qui a souvent les accents de la complainte. La notion
d’ « Âge d’or » est même d’une ancienneté manifestement biblique puisque
c’est l’idée même du « Paradis
perdu » qui donne de la consistance au « péché originel ». D’une
manière générale, toute création obéit à la nécessité de s’inscrire dans
une histoire commune.
L’imitation
des modèles antiques est la démarche classique par excellence. Elle
permet de perpétuer les techniques et de se régénérer
au savoir accumulé par les Anciens. Sans les Grecs et les Romains,
point de Renaissance. Les Préraphaélites ont trouvé chez les peintres du
passé des significations inédites d’ordre spirituel,
tandis que les Cubistes s’étonnaient de découvrir dans les Arts
premiers des formes éminemment modernes, proches de leurs
préoccupations. Les Surréalistes se réclamèrent de Rimbaud, de
Lautréamont, voire de William Bouguereau.
Vers la Ligne Claire
Quand
Swarte inventa le terme de « Ligne Claire » en 1977, rendant hommage à
Hergé, il remixa son trait avec les
apports de Theo Van Doesburg et De Stijl, ou encore avec ceux du
Bauhaus, déjà présents chez le Maître de Bruxelles. Derrière lui, une
multitude d’artistes construisirent un mouvement autour de
ce concept vague, étendu à Jacobs, Jacques Martin, voire Bob De
Moor… Le mouvement eut son instant théorique (De Klare Lijn de Joost Swarte (1977), Les héritiers d’Hergé de
Bruno Lecigne, Magic Strip, 1983) et de brillants développements, comme Le Rendez-vous de Sevenoaks (1976) et surtout le Blitz
(1982) de Rivière et Floc’h. Dans le même temps,
Hergé et Jacobs étaient érigés en canons esthétiques de référence
(« Hérigé » remarquerait un disciple de Lacan), déclenchant le
remplissage absurde, mais parfois jouissif, de
kilomètres d’étagères de glose...
Pour lire la suite de cet entretien, venez visiter le site Mundo BD
Par Didier Pasamonik
Pour lire la suite de cet entretien, venez visiter le site Mundo BD
Par Didier Pasamonik
dimanche 9 août 2009
Prix diagonale 2008, pour le Journal d'un Ingénu...
Les prix Diagonale 2008 décernés lors du Festival international de la Bande Dessinée du Brabant Wallon
d'Ottignies-Louvain-la-Neuve ci-dessous :
Le Jury, Présidé par Jean Dufaux, entouré de Raoul Cauvin, Christian Denayer, Jean Van Hamme et Daniel Couvreur, décerne :
- Grand Prix du Jury, récompensant un Auteur de BD pour l’ensemble de son œuvre, à : MIDAM
- Le Prix de la Ville d’Ottignies, récompensant le Meilleur Album Francophone de l’année, à : Emile Bravo pour l’Album « Le Journal d’un Ingénu » aux Editions Dupuis
- Le Prix de la Province du Brabant Wallon, récompensant le Meilleur Album Etranger de l’année, traduit en français, à : Vittorio Giardino pour l’Album « No Pasaran » aux Editions Glénat
En quelques mots :
Le Prix Diagonale de la Bande Dessinée 2008 est le premier prix d’envergure dans le monde de la Bande Dessinée, en Communauté française.
Le Brabant wallon est depuis longtemps une véritable pépinière de talents dans le domaine du 9ième Art. Cette forme d’expression mondialement répandue, appréciée d’un public large et diversifié justifie totalement l’intérêt et la création du Prix International de la Bande Dessinée du Brabant Wallon. Une particularité importante du Prix Diagonale est sa vocation à dimension internationale, motivée par la multi-culturalité du Brabant wallon et, plus particulièrement, de sa ville «Pôle Culturel», Ottignies-Louvain-la-Neuve, qui compte sur son territoire 120 nationalités différentes.
Le prix a été pensé dans une dynamique d’évolution, et d’ouverture.
En outre, en prolongation du prix, une enveloppe de 2.500 euros sera remise aux deux lauréats (Grand Prix du Jury et Meilleur Album) pour leur participation au Séminaire en Création, destiné à récompenser de jeunes talents. Ceux-ci seront sélectionnés sur base de books envoyés par les écoles de bande dessinée et de graphisme.
(photo copyright J J Procureur)
Le Jury, Présidé par Jean Dufaux, entouré de Raoul Cauvin, Christian Denayer, Jean Van Hamme et Daniel Couvreur, décerne :
- Grand Prix du Jury, récompensant un Auteur de BD pour l’ensemble de son œuvre, à : MIDAM
- Le Prix de la Ville d’Ottignies, récompensant le Meilleur Album Francophone de l’année, à : Emile Bravo pour l’Album « Le Journal d’un Ingénu » aux Editions Dupuis
- Le Prix de la Province du Brabant Wallon, récompensant le Meilleur Album Etranger de l’année, traduit en français, à : Vittorio Giardino pour l’Album « No Pasaran » aux Editions Glénat
En quelques mots :
Le Prix Diagonale de la Bande Dessinée 2008 est le premier prix d’envergure dans le monde de la Bande Dessinée, en Communauté française.
Le Brabant wallon est depuis longtemps une véritable pépinière de talents dans le domaine du 9ième Art. Cette forme d’expression mondialement répandue, appréciée d’un public large et diversifié justifie totalement l’intérêt et la création du Prix International de la Bande Dessinée du Brabant Wallon. Une particularité importante du Prix Diagonale est sa vocation à dimension internationale, motivée par la multi-culturalité du Brabant wallon et, plus particulièrement, de sa ville «Pôle Culturel», Ottignies-Louvain-la-Neuve, qui compte sur son territoire 120 nationalités différentes.
Le prix a été pensé dans une dynamique d’évolution, et d’ouverture.
En outre, en prolongation du prix, une enveloppe de 2.500 euros sera remise aux deux lauréats (Grand Prix du Jury et Meilleur Album) pour leur participation au Séminaire en Création, destiné à récompenser de jeunes talents. Ceux-ci seront sélectionnés sur base de books envoyés par les écoles de bande dessinée et de graphisme.
(photo copyright J J Procureur)
Une épatante aventure de Jules
Acheté
par hasard dans une boutique maxi-livre, pour ne pas la nommer, afin de
les offrir à mon fils féru de bande dessiné, je me suis
pris au jeu et ai dévoré les trois premiers tomes en une soirée.
Pour résumer l’histoire en quelques mots, Jules est un jeune garçon qui n’a pas les deux pieds dans la même chaussure, et qui vit des aventures extraordinaires avec de très nombreux rebondissements.
Il n’en faut pas plus pour créer un scénario solide qui tient la route, chaque tome est un régale.
Cette série mêle l’insolite, la fantaisie, la philosophie, la science fiction et la connaissance (basé sur des avancées scientifiques réels : La génétique, le clonage…). Emile Bravo à réussit, ainsi, le tour de force de captiver les lecteurs de tout âge, ce qui n’est pas donné à tous le monde dans le monde de la bd.
Dans la veine d’un Hergé ou d’un Goscinny, pour la qualité des scénarios et l’humour omniprésent, cette série qui à l’origine a été pré-publiée dans Okapi depuis 1998, a obtenu le « prix Goscinny » pour le Tome 2, la réplique inattendue.
Cette collection en est maintenant à son cinquième tome, publiée aux éditions Dargaud.
Jules T1 : L'imparfait du futur.
Jules T2 : La réplique inattendue.
Jules T3 : Presque enterrés !
Jules T4 : Un départ précipité.
Jules T5 : La question du père.
A quand le Tome 6 ?....
Pour résumer l’histoire en quelques mots, Jules est un jeune garçon qui n’a pas les deux pieds dans la même chaussure, et qui vit des aventures extraordinaires avec de très nombreux rebondissements.
Il n’en faut pas plus pour créer un scénario solide qui tient la route, chaque tome est un régale.
Cette série mêle l’insolite, la fantaisie, la philosophie, la science fiction et la connaissance (basé sur des avancées scientifiques réels : La génétique, le clonage…). Emile Bravo à réussit, ainsi, le tour de force de captiver les lecteurs de tout âge, ce qui n’est pas donné à tous le monde dans le monde de la bd.
Dans la veine d’un Hergé ou d’un Goscinny, pour la qualité des scénarios et l’humour omniprésent, cette série qui à l’origine a été pré-publiée dans Okapi depuis 1998, a obtenu le « prix Goscinny » pour le Tome 2, la réplique inattendue.
Cette collection en est maintenant à son cinquième tome, publiée aux éditions Dargaud.
Jules T1 : L'imparfait du futur.
Jules T2 : La réplique inattendue.
Jules T3 : Presque enterrés !
Jules T4 : Un départ précipité.
Jules T5 : La question du père.
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