La
société de production Label Anim s’attaque au long métrage. Ils ont
acquis les droits de la BD « Ma Maman est en
Amérique elle a rencontré Buffalo Bill ». Cette société de
production dirigée par Thibaut Chatel et Guillaume Galliot va développer
son premier long métrage.
Le projet d’adaptation est en cours d’écriture avec l’auteur Jean Regnaud.
Le budget prévisionnel va être inférieur à 5M€ selon Label Anim.
Merci à Sophie Leroy assistante de production pour ces deux superbes images.
Le site de Label
Anim
Extrait des articles de Mac4ever ICI
"Lorsque
Steve Jobs a présenté son iPad pour la premières fois, le gourou
d'Apple laissait entendre que
la tablette allait s'imposer comme support principal de lecture. Un
an après, le constat est encore mitigé du côté de la littérature et des
magazine. Et la BD dans tout
cela ?
Moins
touchée que l'industrie du disque, l'édition (hors média) souffre à sa
manière de l'arrivée du
numérique. Depuis de nombreuses années, les réseaux pirates voient
fleurir de jolis PDF de livres et de BD, proprement scannés, voire
parfois passés sous OCR et « librement
téléchargeables » -même si la loi est très claire
sur le sujet. Bref, le piratage des ouvrages existe, et l'édition ne
semble pas bien pressée de passer au
numérique.
Les
industriels ont donc pris le relais. Amazon et son Kindle, Apple et son
iBooks Store, tels sont les
deux gros fournisseurs actuels de bouquins binaires. En parallèle,
la standardisation des formats a permis de voir émerger l'ePub, plus
adapté à la lecture de livre, et qui a surtout permis de
voir se créer un grand nombre de librairies numériques, proposant
des livres avec des formats plus ou moins protégés."
Et qu'en pensent Laurel (le journal de Spirou), Thomas Gabison directeur de la collection (avec Michel
Parfenov) acte sud BD et Émile Bravo ? D'autres questions pour d'autres réponses.
Mac4Ever : As-tu déjà testé des logiciels de lecture de BD sur l'iPad et/ou sur
iPhone ?
Emile Bravo : « Loin
de tout ça. J'ai vu une BD sur iPad. Ça
m'apparaît pas être un support de lecture. C'est un écran. Je vois
pas comment ça peut remplacer le papier. J'ai un rapport au livre
sensuel, le fait de pouvoir toucher les pages, le feuilleter.
C'est sans doute plus une question d'éducation. Pouvoir rapidement
revenir en arrière pour le papier, l'accessibilité. Le problème c'est
que la lumière vient de l'écran.
»
Qu'en penses-tu ? Est-ce que l'on retrouve "l'expérience BD" du
papier ?
Emile : « La
lecture "animée" alimente une sorte de passivité
du lecteur. Moi j'ai un rapport à la bande dessiné qui est un
rapport au livre. Je ne me sens pas animateur, je ne trouve pas que la
BD soit faite pour ça. Ça se lit comme un livre. On sent un
fantasme des éditeurs de faire bouger les choses, que la BD lorgne
vers le cinéma. Après, c'est une question d'éducation et d'habitude. »
Quelle est la position "éditeur" sur le sujet ? Avez-vous déjà essayé de mettre des BD sur
telle ou telle plateforme de téléchargement ?
Emile : « Je
reste pour l'instant sur l'expectative. Dargaud
fait ça de son côté, il y a déjà des jules en consultation. 2 € pour
la consultation, ou 5 € pour l'achat. J'ai donné mon accord mais plutôt
en l'entendant comme un instrument de
promotion. »
On
retrouve beaucoup de BD sur les réseaux P2P et il existe de nombreux
logiciels sur iPad qui sont
capables de les lire. Tu en penses quoi, toi, du piratage ? Une BD
qu’on télécharge, c’est une vente manquée ? Tu as déjà piraté une BD ?
Emile : « Je
ne me sens pas vraiment concerné. Ça ne me
viendrais pas à l'esprit de pirater un livre, Dargaud m'a dit que
c'était très sécurisé. Mais pour l'heure, c'est pour moi une question de
visibilité. »