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lundi 30 novembre 2009
dimanche 29 novembre 2009
Astrapi n° 673
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Les aventures de Jules, dans le journal Spirou, la semaine prochaine...
Après Spirou, il y a quelques mois, Jules fait aussi son entrée dans le magazine Spirou de la semaine prochaine (n°3738).
Il s’agit du cinquième tome de la série, la question du père, que les amateurs connaissent déjà, mais que les non-initiés vont découvrir, sans nul doute, avec beaucoup de plaisir… en attendant patiemment la sortie du tome six, espérons le, courant de l’année 2010…
Rappelons que par le passé les premières aventures de Jules avaient été publiées dans le magazine Okapi, dans les années 2000, 2002 et 2003.
La revue Spirou est disponible à la vente tous les mercredis ou jeudis chez certains marchands de journaux ou par abonnement Ici
Il s’agit du cinquième tome de la série, la question du père, que les amateurs connaissent déjà, mais que les non-initiés vont découvrir, sans nul doute, avec beaucoup de plaisir… en attendant patiemment la sortie du tome six, espérons le, courant de l’année 2010…
Rappelons que par le passé les premières aventures de Jules avaient été publiées dans le magazine Okapi, dans les années 2000, 2002 et 2003.
La revue Spirou est disponible à la vente tous les mercredis ou jeudis chez certains marchands de journaux ou par abonnement Ici
samedi 28 novembre 2009
Astrapi n° 671
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vendredi 27 novembre 2009
Astrapi n° 671
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Témoignage de Joann Sfar sur "le petit monde de Joann Sfar''
Nouvelles du 11 mai 2009
Source: Le petit monde de Joann Sfar
Cher site internet, les nazis c'est sympa?
Oui, il faut se demander ça. Quel usage fait-on de l'uniforme nazi, de la croix gammée, de cette réalité qui tend à devenir folklore, imagerie, où va-t-on avec ça?
Bien entendu, ça a commencé dans les récits populaires américains de l'après guerre. On a compris qu'on tenait là un symbole de détestation assez fort. Bien vite remplacé par les communistes.
Quand j'étais enfant, ce plaisir de casser du nazi est revenu, au second degré, dans les films d' Indiana Jones. On sentait déjà là-dedans une certaine nostalgie. On voit bien cette madeleine de Proust que constituait l'uniforme SS. Ca rappelait une époque prétenduement simple où il était facile de différencier le gentil du méchant. Après les westerns type Little Big Man dans lesquels on n'avait plus le droit de cogner sur les indiens, ouf, on retrouvait de vrais méchants caricaturaux. Et à force d'Indiana Jones, on voit bien comment la réalité nazie existe moins. On voit bien comment tout ça devient du rocky horror picture show.
Plus récemment, c'est mon copain Mignola qui remet le couvert. Et pour finir OSS 117. Ca me va. ca ne me dérange pas. On apprendra donc à faire la différence entre le vrai nazi qui fait peur et le nazi de fiction qui permet de revenir à un monde simple où l'on peut se dire qu'on est dans le camp des gentils. on remarquera que le nazi exhutoire, celui d'Indiana Jones ou de Hellboy ou de OSS 117 n'est jamais impliqué dans des atrocités. Quand les nazis de OSS117 numéro 2 attrapent un agent du Mossad en mini jupe, ils n'en font aucun cas. Ce sont des nazis pour rire. J'imagine qu'il en ira de même des nazis d'Inglorious Bastards de Tarantino qui sortira dans quelques mois. Qu'ils soient écrits au second, au troisième ou au huitième degré, ces récits ont un point commun: ils ne parlent jamais du nazisme. Du coup ils me font rire. Et je vais volontiers casser du nazi bras dessus bras dessous avec Cap'tain America, Indiana Jones, Hellboy ou OSS 117.
Parfois, c'est différent. Quand Kirby dessine Cap'tain America, il fait état de sa frustration, de ses larmes. Il est aux USA, il est juif et il sait que ses correligionnaires se font massacrer en Europe. Il ne peut rien faire alors il invente des surhommes. Michael Chabon et d'autres ont raconté cette tragédie. On voit de quoi il est question. Mais les nazis de Kirby ne sont pas de vrais nazis. C'est le fantasme d'un enfant du Bronx, comme dans Radio Days de Woody Allen, comme dans les souvenirs de Will Eisner. Bizarrement, même dans Maus de Spiegelman, les nazis sont loin. Parce qu'ils viennent à travers le témoignage d'un père, âgé, parce qu'ils appartiennent déjà à un monde mort, parce qu'un océan et cinquante ans nous séparent d'eux.
Est-ce que j'ai déjà lu des bandes dessinées qui parlent de vrais nazis? Oui. La Bête est morte de Calvo. Les pionniers de l'Espérance par Poïvet. Et surtout les trois mousquetaires du maquis par Marijac. Pourquoi je vais déterrer Marijac ? Parce que voilà une vraie bande dessinée de résistant. Ce que rêvaient de faire Kirby ou Kavalier and Klay, c'était le quotidien de Marijac: faire le coup de poing. Croiser des patrouilles et les éviter, se colleter la réalité d'un monde absurde où le pays natal est devenu la négation de lui-même. Puis pratiquer la bande dessinée à la fois pour dire sa haîne de l'envahisseur et pour faire oeuvre de propagande. ce qui m'intéresse dans ces bandes dessinées faites par des résistants, celles qu'on a pu trouver à la libération dans Coq Hardi, c'est qu'on y trouve à la fois le fantasme, l'exhutoire, mais aussi des bouts de réel. On voit bien que la grossièreté, la violence et l'outrance avec laquelle Calvo ou Marijac s'en prennent aux nazis, ça vient directement des maquis, du réel, on voit bien qu'ils en ont bavé et qu'ils n'ont pas le temps d'être subtils. ils n'ont pas non plus le temps d'être intelligents ou de se montrer mesurés. les mousquetaires de Calvo sont des frères jumeaux des pieds nickelés, de Dartagnan et de Popeye. Ils arpentent le métro parisien et filent des coups de poings à tout ce qui porte un uniforme vert de gris. Ils sont de la famille d'Asterix. C'est là que je voulais en venir depuis le début. Asterix me semble être l'enfant légitime de Calvo et de Marijac. A force de répéter que toute la bande dessinée américaine de super héros est née en réaction au nazisme, on oublie de mettre en avant cette tradition très française: la bd de résistants. Peut-être que Rahan relève aussi de ça.
Je crois que le PIF de mon enfance était encore imprégné de ça. Je ne sais pas qui m'avait offert les albums de Marijac. mais quand j'étais petit on trouvait encore les Trois Mousquetaires du Maquis. J'adorais ça. J'ai relu. je les aime autant que quand j'étais petit.
Pourquoi je parle de ça? Parce qu'en moins d'un an j'ai vu paraître deux bandes dessinées de résistants. Spirou et Spirou. Celui d'Emile Bravo et celui de Yann et Olivier Schwartz.
Deux livres jumeaux, passionnants et complexes. pour une fois que deux albums récents sont assez bien écrits pour qu'on les décortique, pour qu'on essaie de voir ce qu'ils veulent nous dire. pour une fois que des livres offrent un dialogue aussi limpide avec le passé, jetez-vous dessus. ces deux livres se répondent. Tout d'abord parce qu'au début il y a eu Yann et Chaland. parce que tout le monde a rêvé du Spirou qu'ils auraient dû faire. Parce que cette frustration n'est sans doute pas étrangère au projet d'Emile. Parce que l'album d'Emile a sans doute aidé Yann à aboutir son vieux rêve. Oui c'est assez complexe et pervers pour qu'on fouille là-dedans.
Qui est Emile Bravo?
Qui est Yann?
Tout ça m'amuse assez pour que j'oublie qu'Emile est un proche et pour que je prenne au sérieux son travail. Tout ça m'amuse assez pour que je lise sérieusement le livre de Yann. Qu'est-ce qu'ils veulent nous dire?
Emile est un auteur profondément moderne. il utilise la grammaire des bandes dessinées classiques pour être entendu. Il reprend des personnages simplistes et leur colle de vrais sentiments, les met dans une situation insupportable, il nous prend aux tripes l'air de dire: qu'est ce qu'il va lui arriver à ton prince de Lu si je le mets dans le vrai monde. Il a beau s'en défendre et jouer les punks, l'humanisme transpire à chaque case. Chez Bravo il n'y a pas de méchants et de gentils mais juste un ramassis de pauvres types, des cons comme dans To Be or Not To Be de Lubitsch. Il n'y a rien de moche dans le crâne d'Emile Bravo. Il part du principe que tous les êtres humains sont dans la merde. il regarde avec ironie des mécanismes. Il laisse faire ses personnages. Est-ce qu'il fait la morale? Oui, bien entendu. Pourquoi pas? Il ne dit pas "oh, c'est pas bien", il montre la bêtise à l'oeuvre. Manifestement, pour Emile, la Belgique est un concentré d'Europe. Manifestement pour lui c'est un beau symbole, coincée entre beaucoup de forces antagonistes, livrée à elle-même, sans importance peut-être. Il y a du Diderot chez Emile Bravo. Mais tout ça est d'une telle limpidité que je n'aurais jamais écrit sur ce sujet s'il n'y avait eu "le groom vert de gris".
Yann c'est très différent. Depuis vingt ans Yann essaie de faire croire qu'il est cynique, qu'il est potache, qu'il est un vilain garçon. Et voilà qu'il nous sort un album de Marijac! Oubliez Spirou, il n'a rien à faire là-dedans. oubliez les références constantes à l'univers de Tintin, ça n'est pas le sujet. Le sujet, mais je ne sais pas si c'est conscient, c'est un retour, presque une décalque, un regard, disons, vers la bande dessinée de résistance. Les rencontres entre Spirou, Fantasio et les patrouilles SS. La façon désinvolte et vacharde avec laquelle ils brûlent ou aspergent de peinture des nazis, c'est Marijac. Yann s'est tellement documenté, il a tellement baigné là-dedans, qu'il arrive à reproduire à l'identique l'esprit vachard (et bête, mais que j'adore ça) de Marijac. J'ai eu la chance de passer une journée avec Marijac, il y a très longtemps, il était extrèmement vieux et il m'a beaucoup postillonné des morceaux de sandwich sur les chaussures, mais je suis certain qu'il aurait adoré l'album de Yann et Schwartz. Pourquoi j'aime tant Yann et Bravo? Parce que chacun d'eux est au sommet de la maîtrise de son langage. Chacun d'eux réussit ce prodige: s'adresser à tous, mais permettre un désossage, une lecture complexe, une vraie analyse sur son travail. Il me semble que la bande dessinée soi-disant avant-gardiste n'a rien produit qui donne autant matière à réflexion depuis quelques années. mettre en perspective le Spirou de Bravo et le Spirou de Yann, c'est l'occasion de se déterminer face à deux types de modernité, deux relations, très différentes, à la provo punk, deux façons post-modernes de jouer avec les souvenirs d'enfance.
Emile prend une grammaire ancienne et la met à l'épreuve de sentiments et d'intrigues complexes et actuelles.
Yann choisit avec un respect glaçant de faire revivre le squelette narratif d'albums ultra-classiques. Mais c'est un bombardement en règle car tout y devient grinçant, compris de l'intérieur, perverti et complexifié. J'aime ça. ce que j'aime chez Yann, contrairement à Bravo, c'est que Yann ne sait pas ce qu'il pense. Il ne sait pas où il veut nous entraîner. Emile veut nous expliquer des choses sur l'être humain et je suis content parce que je suis d'accord avec ce qu'il raconte. Yann c'est encore plus amusant, il va fouiller dans les parties les plus dégueulasses de sa mémoire et il met tout sur le papier et il a beau cacher ça sous une forme ancienne il faut être aveugle pour ne pas s'apercevoir qu'il nous laisse nous démerder avec des choses vraiment sales. J'adore ça. Depuis toujours, Yann, quoi qu'il en dise, ne sait pas ce qu'il pense du racisme. il ne sait pas ce qu'il pense des juifs et je crois qu'il se pose aussi beaucoup de questions sur la sexualité. Yann n'est pas du tout là pour nous faire la morale, il fait comme Hergé, comme Franquin, comme Jacobs, il prend toutes ses névroses les plus crades, il les cache sous une ligne claire, et il nous laisse nous débrouiller avec. J'adore ça. Bravo.
Paut-être que parfois Yann désespère. Il s'imagine peut-être que personne ne veut fouiller là-dedans et qu'il aura simplement affaire à la lecture superficielle d'amateurs de graphisme. J'aimerais qu'on le lise avec plus de sérieux, avec plus de perspicacité et de perversion. Parce que Yann est un auteur important. Bien avant Michel Houellebecq, bien avant OSS117, il nous a mis le nez dans des choses pourries et délicieuses. J'aime Yann. J'aime ses choix, ses ambiguïtés et le jeu dangereux auquel il joue depuis vingt ans.
Bravo choisit de nous expliquer les choses. Il met en scène des personnages, les met en difficulté, il nous laisse déméler l'intrigue mais on termine son livre plein d'amour pour son héros, pour le monde, on se dit qu'on voit bien la bêtise du monde et qu'heureusement nous sommes plus intelligents grâce à son livre.
Yann préfère nous laisser entrevoir ses propres fêlures, ses fascinations moches, et nous laisser faire le tri. On ferme son livre avec un drôle de goût en bouche. C'est vraiment subversif mais Yann sait qu'il ne fait pas tout exprès, que beaucoup de choses sortent malgré lui. Parfois il est infect et ne s'en rend pas compte. Quand un personnage des Innommables dézinguait un bonhomme à gros nez et disait "l'ignoble petit juif" on était dans du drôle, du conscient, et dans une préfiguration d'OSS117. C'était formidable. Mais quand Spirou entre par hasard dans une mansarde, qu'il y croise une Anne Franck qui même recluse arbore son étoile jaune, sous une poitrine naissante, et quand elle supplie Spirou de lui donner un baiser où sommes nous? Nous sommes dans un moment qui combine de façon abominable une vision caricaturale de la femme, de l'amour, des juifs, de la déportation et de l'éveil des sens. C'est dans un moment comme celui-là qu'on a le sentiment de toucher du doigt un vrai antisémitisme.Dans cette scène nous ne sommes plus dans le huitième degré. Nous sommes face à un grand auteur qui n'a jamais su quoi faire ni des juifs ni des femmes et qui nous l'avoue sans même se rendre compte de l'énormité de ce qu'il met en page. Comment le pinceau de Schwartz ne lui tombe-t-il pas des mains quand il dessine ça c'est une autre question, mais voilà, il reste ça sur une page: Spirou qui donne un baiser à Anne Frank et s'en va en courant. J'adore que Yann laisse échapper ce genre de moment vulgaire et bête et mal maîtrisé. Il passe dans cette page du statut d'auteur au rôle de cas clinique. Il faut être très fort, très courageux et très maître de son écriture pour laisser entrevoir ça. Il nous montre ça. Et on se débrouille avec.
J'aime le livre de Yann parce que sous la ligne claire il contient une autocritique sanguinaire, puisque c'est l'autocritique de Yann.
Je ne sais pas si Emile Bravo s'en prend à lui-même dans son livre. Oui sans doute puisqu'il se voit en ingénu.
Dans les deux cas, j'ai eu le sentiment d'avoir en mains des albums importants. je crois qu'on relira ces deux albums encore longtemps, en se disant qu'ils étaient symptomatiques du regard que la bande dessinées des années 2000 portait sur l'histoire, sur l'humanisme et sur l'histoire des bandes dessinées.
Dans les deux cas il s'agit d'albums complexes. Je crois que ces deux livres méritent une lecture sérieuse, une analyse, un regard ouvert.
A titre personnel, j'aimerais dire à Yann, à Schwartz et à Emile Bravo que leurs albums me donnent envie d'écrire, me donnent envie de dessiner. Il faut se méfier des livres qu'on dépeint comme avant gardistes ou intelligents uniquement parce qu'ils parlent d'aujourd'hui, ou parce qu'ils sont en noir et blanc, ou parce qu'ils sont publiés dans un label qui a les faveurs des prescripteurs. Je crois que le Spirou de Yann et Schwartz, et le Spirou d'Emile Bravo, méritent d'être lus avec attention.
Sans ça je redessine beaucoup. Vous verrez bien.
Joann
jeudi 26 novembre 2009
Astrapi n° 669
Une image extraite du périodique Astrapi n° 669.
Rubrique Truc à savoir page 30.
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mercredi 25 novembre 2009
Astrapi n° 669
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mardi 24 novembre 2009
Astrapi n° 667
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Prix Tam Tam - Ma maman est en Amérique...
Novembre 2008, débat Prix Tam Tam.
Face à Face entre les jeunes jurys et les auteurs-illustrateurs en compétition pour les prix Tam Tam.
Jean Regnaud et Émile Bravo autour de leur BD "Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill", édité chez Gallimard Jeunesse (Tam Tam Dlire, Canal BD)
ICI ICI ICI et ICI
Face à Face entre les jeunes jurys et les auteurs-illustrateurs en compétition pour les prix Tam Tam.
Jean Regnaud et Émile Bravo autour de leur BD "Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill", édité chez Gallimard Jeunesse (Tam Tam Dlire, Canal BD)
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lundi 23 novembre 2009
Astrapi n° 667
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Le journal d'un ingénu - Le crayonné.
Enfin, la reproduction du manuscrit brut envoyé à l’éditeur est enfin disponible pour le grand public.
Chacun va enfin pouvoir découvrir le travail préparatoire à la conception de son œuvre.
Il ne faut surtout pas prendre cet album comme un ’’making of’’’ mais plutôt comme la quintessence même du Journal d’un ingénu.
Comme aime le dire Emile Bravo, l’écriture graphique, cette phase préliminaire de découpage crayonné de l’œuvre, est un tout. Le passage obligé dans sa conception d’une histoire, sa méthode très personnelle de travail.
La mise au propre et la couleur ne sont ensuite que des étapes secondaires, qui améliorent simplement la narration de l’histoire.
Le mot de l’auteur :
« Vous avez entre les mains une reproduction du manuscrit brut tel qu’il a été soumis à l’éditeur. Cet ouvrage a vu le jour car ce dernier voulait partager son sentiment à la première lecture…
A l’instar du graphisme qui est succinct mais, de mon point de vue, lisible, quelques fautes d’orthographe se sont glissées dans le texte.
Ne m’en tenez pas rigueur…
Merci.
Emile Bravo »
Bonne lecture
Chacun va enfin pouvoir découvrir le travail préparatoire à la conception de son œuvre.
Il ne faut surtout pas prendre cet album comme un ’’making of’’’ mais plutôt comme la quintessence même du Journal d’un ingénu.
Comme aime le dire Emile Bravo, l’écriture graphique, cette phase préliminaire de découpage crayonné de l’œuvre, est un tout. Le passage obligé dans sa conception d’une histoire, sa méthode très personnelle de travail.
La mise au propre et la couleur ne sont ensuite que des étapes secondaires, qui améliorent simplement la narration de l’histoire.
Le mot de l’auteur :
« Vous avez entre les mains une reproduction du manuscrit brut tel qu’il a été soumis à l’éditeur. Cet ouvrage a vu le jour car ce dernier voulait partager son sentiment à la première lecture…
A l’instar du graphisme qui est succinct mais, de mon point de vue, lisible, quelques fautes d’orthographe se sont glissées dans le texte.
Ne m’en tenez pas rigueur…
Merci.
Emile Bravo »
Bonne lecture
dimanche 22 novembre 2009
Astrapi n° 663
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Rubrique Truc à savoir page 34.
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samedi 21 novembre 2009
Astrapi n° 663
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La question du père - Dossier de presse
Dossier de Presse pour la sortie, le 19 Mai 2006, de '’La question du Père’’ aux éditions Dargaud, 5ème tome de la série -
Les épatantes aventures de Jules.
Sous forme de trois planches prédécoupées, formant une boite à assembler et un jeu de 20 cartes à disposer ensuite à l’intérieur.
Format d’une planche : 42 x 29,7 cm
On retrouve, les principaux personnages de la série, Jules, Janet, Janis, Roméo, Tim, Le père Antoine, M. et Mme Wilkins, les Parents de Jules, Gredulin, Bidule, Jean Etcheverry, tek, Joris, Tintin, le professeur Van Houten et Bastien.
Une carte sur sa biographie.
Une carte sur sa bibliographie.
Deux cartes sur les différentes couvertures de la série.
Sous forme de trois planches prédécoupées, formant une boite à assembler et un jeu de 20 cartes à disposer ensuite à l’intérieur.
Format d’une planche : 42 x 29,7 cm
On retrouve, les principaux personnages de la série, Jules, Janet, Janis, Roméo, Tim, Le père Antoine, M. et Mme Wilkins, les Parents de Jules, Gredulin, Bidule, Jean Etcheverry, tek, Joris, Tintin, le professeur Van Houten et Bastien.
Une carte sur sa biographie.
Une carte sur sa bibliographie.
Deux cartes sur les différentes couvertures de la série.
vendredi 20 novembre 2009
Astrapi n° 651
Une image extraite du périodique Astrapi n° 651.
Rubrique Truc à savoir page 28.
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Sortie, aujourd'hui, du coffret Spirou le journal d'un Ingénu... chez Dupuis. Tirage Limité.
Les éditions Dupuis sortent un coffret qui reprend "Le
Journal d'un Ingénu" (album classique) ainsi que l'album de crayonnés avec dessin de couverture inédit.
Prix de vente public annoncé: 35€. Tirage limité.
Merci aux éditions Dupuis pour l'original de ce coffret et la couverture du crayonné.
Prix de vente public annoncé: 35€. Tirage limité.
Merci aux éditions Dupuis pour l'original de ce coffret et la couverture du crayonné.
jeudi 19 novembre 2009
Astrapi n° 651
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mercredi 18 novembre 2009
Spirou, l'aventure, la guerre, l'amour... chez Spirou et Fantasio.com
Source Spirou et Fantasio.com
Qu'est-ce qui pousse un auteur de bande dessinée à se lancer dans l'aventure d'un "one-shot" de Spirou ? La gloire d'apporter sa petite pierre à l'édification d'une série mythique ? Ou d'autres motivations, moins évidentes, plus personnelles, auxquelles on ne pense pas tout de suite ? Émile Bravo nous raconte comment s'est passée pour lui cette belle aventure.
La genèse du projet
C'est Fabrice Tarrin qui est le premier à m'avoir parlé du concept des one-shot de "Spirou".
Il est venu me voir pour me proposer de lui écrire un scénario.
Mais cet idolâtre ne jurait que par les années 60 alors que, pour moi, le plus intéressant était de raconter la jeunesse du héros. À sa création par Rob-Vel, Spirou est un personnage assez lisse et insignifiant. Et même si, par la suite, Franquin a étoffé sa personnalité en lui donnant une dimension humaniste, il lui manque toujours une véritable psychologie.
Je trouvais amusant de montrer qu'un personnage de BD sans grande individualité puisse prendre une part majeure dans les événements dramatiques qui ont précédé et annoncé la Seconde Guerre mondiale. Expliquant ainsi pourquoi, par la suite, il ne se plongera que dans des aventures légères en évitant de se mêler de politique et autres sujets graves.
Le contexte historique (la fin des années 30) et géographique (la Belgique) me semblait également idéal pour glisser une réflexion sur l'identité nationale, concept qui m'échappe totalement, et rappeler que la neutralité d'un pays ne l'empêche jamais d'être envahi.
Ensuite, j'ai laissé l'idée mûrir pendant deux ans, je me suis documenté pour coller au plus près de la vérité historique et, un jour, tous les éléments ont trouvé leur place logique dans ma tête ; j'ai écrit l'histoire en trois mois et je l'ai dessinée en quatre.
Découvrir Le grand secret de SpirouSpirou a été créé par Rob-Vel en 1938 et n'a été repris par Franquin qu'une dizaine d'années plus tard. Or les albums de "Spirou et Fantasio" édités chez Dupuis ne commencent qu'avec les aventures réalisées par Franquin. Je me suis donc demandé pourquoi cette décennie, quasi inconnue du grand public, a été occultée. En même temps, pendant ces années, Spirou qui était, à l'origine, un simple groom (c'est-à-dire un larbin qui ouvre les portes aux clients d'un hôtel !) est devenu un aventurier intrépide qui court le monde.
Évidemment, durant cette période, il s'est tout de même passé un événement majeur qui a traumatisé l'Humanité toute entière : la Seconde Guerre mondiale. Je me suis donc demandé dans quelle mesure ce traumatisme a touché ce gamin bruxellois (aux premières loges, donc, pour assister au début du conflit) et l'a fait évoluer pour devenir le héros que nous connaissons tous.
Mes nombreuses questions d'enfantOutre la question de la métamorphose de Spirou, je m'interrogeais sur d'autres points : "Pourquoi Spirou porte-t-il toujours un uniforme de groom sans jamais en exercer le métier?", "A-t-il été amoureux?", "A-t-il une conscience politique?", "D'où vient son amitié indéfectible avec Fantasio?", "Et qui est ce Fantasio?", "Et Spip, qui est-il? Pense-t-il?". J'avais envie de donner une réponse à tous ces mystères. Y ai-je réussi? À vous, amis lecteurs, de me le dire...
Nous sommes tous des enfants de la guerre...Un jour, mon père m'a dit une chose terrible : sans Hitler et Mussolini, je n'existerais pas. Croyez-moi, c'est un choc ! En m'expliquant que, sans l'aide des Allemands et des Italiens, Franco n'aurait sans doute pas vaincu les Républicains. Il n'aurait donc jamais fui l'Espagne et logiquement, jamais rencontré ma mère en France...
Comme je vous le disais, c'est le genre d'affirmation qui marque. Traumatisé, je me suis passionné pour cette période de l'histoire, essayant de comprendre pourquoi l'inhumanité m'avait engendré. Je me suis ainsi rendu compte que c'était le cas poure la plupart des gens. En tant qu'être humain, même si on pense subir l'Histoire, on en fait partie, on influe sur elle.
De même, "mes" Spirou et Fantasio tenteront de se tenir à l'écart d'événements qui finiront par les rattraper... Car, qu'on se le dise, un groom, en apparence, personnage insignifiant et servile, fait partie de l'Humanité !!! Et, à ce titre, peut influer sur le destin des hommes.
Les motivations dans mes autres BD
Je pense que le message que j'essaie de faire passer dans "Jules", ma série chez Dargaud, n'est pas très différent. Seule la toile de fond change : dans Spirou, elle est historique, alors que dans "Jules", elle est scientifique... Les sciences avec ses potentialités et ses dérives.
J'essaie de titiller l'intelligence des enfants, de les responsabiliser, de leur faire comprendre que chaque être humain fait partie d'un tout et de les rendre acteur de ce tout. Je crois m'adresser avant tout aux enfants plus perméables à ce genre de discours pour qu'ils tentent d'éduquer leurs parents qui sont souvent trop formatés, trop passifs, des consommateurs souvent irrécupérables... Ha ! Ha !
La bande dessinée "Tous Publics"C'est celle que je préfère ! Celle qui s'adresse aussi bien aux enfants qu'aux adultes. Celle, avec plusieurs niveaux de lecture, qui se partage en famille, qui engendre des débats... Elle est fédératrice car elle induit la complicité entre générations ! Dans sa conception, l'auteur doit puiser dans son âme d'enfant pour parler au gamin qu'il était : l'enfant questionne et l'adulte s'efforce de répondre... Mais, attention, sans jamais faire de morale !!! C'est un exercice extrêmement sain qui évite de se prendre au sérieux.
L'écriture graphiqueNotre premier mode d'expression, bien avant l'écriture, c'est le dessin. D'ailleurs, toutes les écritures sont, à la base, des dessins qui se sont simplifiés et codifiés. Bref, tout petit, je me suis rendu compte que je pouvais raconter des histoires juste en dessinant... Par la suite, quand on m'a inculqué l'écriture, je l'ai adjointe à mes histoires. Je veux dire par là que la bande dessinée est une forme d'écriture graphique, une écriture complète. À partir de là, rédiger un paragraphe ou dessiner une case, c'est exactement la même chose, vous me suivez ? Voyez les gens qui dénigrent la bande dessinée, ce sont souvent ceux qui ne connaissent pas les codes graphiques : des analphabètes du dessin ! Il doit y avoir un mot pour ça ; "agraphique" ? Mais "graphique" veut dire écriture en grec... Ce qui confirme ma théorie ! Quoi qu'il en soit, il faudrait sérieusement réhabiliter le dessin dans les écoles afin de faire comprendre la richesse de ce mode d'expression essentiel à une culture civilisée...
Qu'est-ce qui pousse un auteur de bande dessinée à se lancer dans l'aventure d'un "one-shot" de Spirou ? La gloire d'apporter sa petite pierre à l'édification d'une série mythique ? Ou d'autres motivations, moins évidentes, plus personnelles, auxquelles on ne pense pas tout de suite ? Émile Bravo nous raconte comment s'est passée pour lui cette belle aventure.
La genèse du projet
C'est Fabrice Tarrin qui est le premier à m'avoir parlé du concept des one-shot de "Spirou".
Il est venu me voir pour me proposer de lui écrire un scénario.
Mais cet idolâtre ne jurait que par les années 60 alors que, pour moi, le plus intéressant était de raconter la jeunesse du héros. À sa création par Rob-Vel, Spirou est un personnage assez lisse et insignifiant. Et même si, par la suite, Franquin a étoffé sa personnalité en lui donnant une dimension humaniste, il lui manque toujours une véritable psychologie.
Je trouvais amusant de montrer qu'un personnage de BD sans grande individualité puisse prendre une part majeure dans les événements dramatiques qui ont précédé et annoncé la Seconde Guerre mondiale. Expliquant ainsi pourquoi, par la suite, il ne se plongera que dans des aventures légères en évitant de se mêler de politique et autres sujets graves.
Le contexte historique (la fin des années 30) et géographique (la Belgique) me semblait également idéal pour glisser une réflexion sur l'identité nationale, concept qui m'échappe totalement, et rappeler que la neutralité d'un pays ne l'empêche jamais d'être envahi.
Ensuite, j'ai laissé l'idée mûrir pendant deux ans, je me suis documenté pour coller au plus près de la vérité historique et, un jour, tous les éléments ont trouvé leur place logique dans ma tête ; j'ai écrit l'histoire en trois mois et je l'ai dessinée en quatre.
Découvrir Le grand secret de SpirouSpirou a été créé par Rob-Vel en 1938 et n'a été repris par Franquin qu'une dizaine d'années plus tard. Or les albums de "Spirou et Fantasio" édités chez Dupuis ne commencent qu'avec les aventures réalisées par Franquin. Je me suis donc demandé pourquoi cette décennie, quasi inconnue du grand public, a été occultée. En même temps, pendant ces années, Spirou qui était, à l'origine, un simple groom (c'est-à-dire un larbin qui ouvre les portes aux clients d'un hôtel !) est devenu un aventurier intrépide qui court le monde.
Évidemment, durant cette période, il s'est tout de même passé un événement majeur qui a traumatisé l'Humanité toute entière : la Seconde Guerre mondiale. Je me suis donc demandé dans quelle mesure ce traumatisme a touché ce gamin bruxellois (aux premières loges, donc, pour assister au début du conflit) et l'a fait évoluer pour devenir le héros que nous connaissons tous.
Mes nombreuses questions d'enfantOutre la question de la métamorphose de Spirou, je m'interrogeais sur d'autres points : "Pourquoi Spirou porte-t-il toujours un uniforme de groom sans jamais en exercer le métier?", "A-t-il été amoureux?", "A-t-il une conscience politique?", "D'où vient son amitié indéfectible avec Fantasio?", "Et qui est ce Fantasio?", "Et Spip, qui est-il? Pense-t-il?". J'avais envie de donner une réponse à tous ces mystères. Y ai-je réussi? À vous, amis lecteurs, de me le dire...
Nous sommes tous des enfants de la guerre...Un jour, mon père m'a dit une chose terrible : sans Hitler et Mussolini, je n'existerais pas. Croyez-moi, c'est un choc ! En m'expliquant que, sans l'aide des Allemands et des Italiens, Franco n'aurait sans doute pas vaincu les Républicains. Il n'aurait donc jamais fui l'Espagne et logiquement, jamais rencontré ma mère en France...
Comme je vous le disais, c'est le genre d'affirmation qui marque. Traumatisé, je me suis passionné pour cette période de l'histoire, essayant de comprendre pourquoi l'inhumanité m'avait engendré. Je me suis ainsi rendu compte que c'était le cas poure la plupart des gens. En tant qu'être humain, même si on pense subir l'Histoire, on en fait partie, on influe sur elle.
De même, "mes" Spirou et Fantasio tenteront de se tenir à l'écart d'événements qui finiront par les rattraper... Car, qu'on se le dise, un groom, en apparence, personnage insignifiant et servile, fait partie de l'Humanité !!! Et, à ce titre, peut influer sur le destin des hommes.
Les motivations dans mes autres BD
Je pense que le message que j'essaie de faire passer dans "Jules", ma série chez Dargaud, n'est pas très différent. Seule la toile de fond change : dans Spirou, elle est historique, alors que dans "Jules", elle est scientifique... Les sciences avec ses potentialités et ses dérives.
J'essaie de titiller l'intelligence des enfants, de les responsabiliser, de leur faire comprendre que chaque être humain fait partie d'un tout et de les rendre acteur de ce tout. Je crois m'adresser avant tout aux enfants plus perméables à ce genre de discours pour qu'ils tentent d'éduquer leurs parents qui sont souvent trop formatés, trop passifs, des consommateurs souvent irrécupérables... Ha ! Ha !
La bande dessinée "Tous Publics"C'est celle que je préfère ! Celle qui s'adresse aussi bien aux enfants qu'aux adultes. Celle, avec plusieurs niveaux de lecture, qui se partage en famille, qui engendre des débats... Elle est fédératrice car elle induit la complicité entre générations ! Dans sa conception, l'auteur doit puiser dans son âme d'enfant pour parler au gamin qu'il était : l'enfant questionne et l'adulte s'efforce de répondre... Mais, attention, sans jamais faire de morale !!! C'est un exercice extrêmement sain qui évite de se prendre au sérieux.
L'écriture graphiqueNotre premier mode d'expression, bien avant l'écriture, c'est le dessin. D'ailleurs, toutes les écritures sont, à la base, des dessins qui se sont simplifiés et codifiés. Bref, tout petit, je me suis rendu compte que je pouvais raconter des histoires juste en dessinant... Par la suite, quand on m'a inculqué l'écriture, je l'ai adjointe à mes histoires. Je veux dire par là que la bande dessinée est une forme d'écriture graphique, une écriture complète. À partir de là, rédiger un paragraphe ou dessiner une case, c'est exactement la même chose, vous me suivez ? Voyez les gens qui dénigrent la bande dessinée, ce sont souvent ceux qui ne connaissent pas les codes graphiques : des analphabètes du dessin ! Il doit y avoir un mot pour ça ; "agraphique" ? Mais "graphique" veut dire écriture en grec... Ce qui confirme ma théorie ! Quoi qu'il en soit, il faudrait sérieusement réhabiliter le dessin dans les écoles afin de faire comprendre la richesse de ce mode d'expression essentiel à une culture civilisée...
mardi 17 novembre 2009
Astrapi n° 649
Une image extraite du périodique Astrapi n° 649.
Rubrique Truc à savoir page 30.
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Spirou sur Ligne Claire.... le 11 Mai 2008
Source Ligne Claire le blog BD de Jean Luc
Truc
Spirou, enfant adoptif, de Bravo, un père attentif
Quand
on annonçait il y a a peu la sortie
(et les qualités) du Spirou d'Emile Bravo il n'était pas attendu si
vite en visite dans la région. Comment donc résister à la tentation de
lui consacrer une nouvelle note pour annoncer qu'il sera
bientôt à Montpellier ? On ne résiste pas. En avant la musique.
Émile Bravo qui sera en dédicace samedi 17 mai chez Azimuts a eu du courage. En racontant les débuts de Spirou, le petit groom, et de Fantasio, le reporter "people" il prenait un risque. Il a signé sans décevoir un album qui désormais offre un vrai passé, intelligent et surprenant, impossible à réécrire à un personnage mythique.
Quand à la fin des années trente un petit groom devient le héros d'un journal belge pour enfants personne ne se serait douté que soixante-dix ans plus tard Spirou serait encore un personnage incontournable de cette BD qui a désormais pignon sur rue et s'offre le luxe d'avoir conquis sa place sur le marché de l'art moderne.
Avec Spirou, Le Journal d'un ingénu que signe Émile Bravo chez Dupuis au dessin et au scénario on sait enfin pourquoi Spirou est Spirou, le nom de l’hôtel où il est groom, que son meilleur ami est Spip l'écureuil qui a une conscience, que Fantasio est un reporter en mal de scoop, que Spirou plaît aux filles, les embrasse et qu'en prime il aime la liberté et la démocratie. Avec un dessin dans la ligne de Rob-Vel premier dessinateur en 1938 de Spirou Émile Bravo, dont l'album qu’il a illustré Ma Maman est partie en Amérique, un vrai bonheur a été primé à Angoulême cette année, a avec talent, humour et beaucoup d'idées donné sa carte d'identité à Spirou.
On est dans une Belgique qui devient pour l'occasion en 1939 la plaque tournante des tractations qui vont aboutir au dépeçage de la Pologne et à la seconde guerre mondiale. Le tout avec des références tout à fait volontaires au vrai héros de l'époque un certain Tintin reporter qui des culottes de golf. Sans oublier des bases historiques évidentes qui n'alourdissent en rien le scénario bien au contraire. Et puis Spirou va être amoureux comme on l’est adolescent d’une soubrette qui n’a pas froid aux yeux. Seccotine avant l’heure ?
L'action est bien menée par Bravo. Il respecte le côté nostalgique et a su apporter sa propre vision de cet ingénu de rouge vêtu et qui le restera ensuite avec Franquin, sommet jamais vraiment revisité par un dessinateur hormis par Tarrin avec son récent Tombeau des Champignac.Le pari pour Bravo était osé, voire difficile car on sort avec son album du simple cadre de la jeunesse du héros qui sera selon Fantasio «le plus ridicule avec son costume rouge de tous les héros présents et à venir». Bravo a su séduire avec intelligence. Son découpage et son trait y sont aussi pour beaucoup. Pudique, souriant, émouvant, Bravo a désormais Spirou pour fils adoptif. On ne pouvait choisir un meilleur père.
lundi 16 novembre 2009
Astrapi n° 647
Une image extraite du périodique Astrapi n° 647.
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dimanche 15 novembre 2009
Astrapi n° 647
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samedi 14 novembre 2009
Astrapi n° 645
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vendredi 13 novembre 2009
Astrapi n° 645
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Les chroniques de Coacho, sur Abordons la BD autrement...
La question du
Père
Enfin la suite de Jules, personnage tout droit venu de l’univers de la ligne claire dans ce qu’elle a de plus pure, et dont chaque histoire est truffée de connaissances, de culture, d’intérêt, ce qui en fait la bande dessinée à conseiller aux lecteurs de tous âges qui veulent s’instruire en se divertissant.
Dans cet album, suite à des cours séchés, Jules et Joris vont se retrouver punis et devront comme punition se fader un séjour maritime avec un religieux quelque peu atypique.
Toujours brillamment, Emile Bravo distille des informations éducatives qui brassent large.
Le clonage, la greffe de peau, les tortures au Moyen Age, l’étude de la philosophie par le biais de Moby Dick, les tests Adn, la météo, les règles de sécurité, et j’en passe, et le tout sur un fond plutôt anticlérical.
Ce dernier point est d’ailleurs crucial car c’est la première fois que je vois cet auteur prendre à ce point partie pour quelque chose. A trop montrer les dérives de la croyance irréfléchie, il prend le risque de se voir reprocher cet anticléricalisme qui finit même dans la caricature sectaire ! Mais ça n’en reste pas moins fort, drôle et pertinent, et ces réflexions religieuses sont pleines de bon sens et d’ouverture d’esprit.
A noter que le format a changé et que l’album s’est paré d’un emballage plus luxueux, d’une maquette cartonnée plus mate qui a une incidence sur le prix. Dommage de ce point de vue là !
Mais pour ma part, j’ai trouvé cet album à la hauteur des autres et je le recommande donc tout aussi prestement que les 4 premiers !
Enfin la suite de Jules, personnage tout droit venu de l’univers de la ligne claire dans ce qu’elle a de plus pure, et dont chaque histoire est truffée de connaissances, de culture, d’intérêt, ce qui en fait la bande dessinée à conseiller aux lecteurs de tous âges qui veulent s’instruire en se divertissant.
Dans cet album, suite à des cours séchés, Jules et Joris vont se retrouver punis et devront comme punition se fader un séjour maritime avec un religieux quelque peu atypique.
Toujours brillamment, Emile Bravo distille des informations éducatives qui brassent large.
Le clonage, la greffe de peau, les tortures au Moyen Age, l’étude de la philosophie par le biais de Moby Dick, les tests Adn, la météo, les règles de sécurité, et j’en passe, et le tout sur un fond plutôt anticlérical.
Ce dernier point est d’ailleurs crucial car c’est la première fois que je vois cet auteur prendre à ce point partie pour quelque chose. A trop montrer les dérives de la croyance irréfléchie, il prend le risque de se voir reprocher cet anticléricalisme qui finit même dans la caricature sectaire ! Mais ça n’en reste pas moins fort, drôle et pertinent, et ces réflexions religieuses sont pleines de bon sens et d’ouverture d’esprit.
A noter que le format a changé et que l’album s’est paré d’un emballage plus luxueux, d’une maquette cartonnée plus mate qui a une incidence sur le prix. Dommage de ce point de vue là !
Mais pour ma part, j’ai trouvé cet album à la hauteur des autres et je le recommande donc tout aussi prestement que les 4 premiers !
jeudi 12 novembre 2009
Astrapi n° 642
Une image extraite du périodique Astrapi n° 642.
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Les chroniques de Coacho, sur Abordons la BD autrement...
Ma Maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill
Jean Regnaud a confié à Emile Bravo la difficile tâche de la mise en image d’un récit qui parle de l’absence.
Mais l’absence la plus douloureuse, celle que ressent un enfant à la recherche de sa mère.
Il s’agit d’un récit poignant abordé en délicatesse et qui propose plusieurs niveaux de lecture.
La timidité de Jean, la vie à l’école, les tourments du père, les amis, la piscine, autant de saynètes qui ont déjà été la vie de tout lecteur.
Ainsi, le processus d’empathie fonctionne à merveille mais ne joue jamais de facilité, en particulier sur les ressorts dramatiques.
Cela est dû au talent de Jean Regnaud, mais aussi à la grâce du trait fin et subtil d’Emile Bravo qui se place idéalement sur le texte.
Des cases qui touchent, un découpage aéré, des respirations d’une grande douceur, tout est fait pour emmener plaisamment le lecteur sans le heurter.
Lorsque le propos se fait plus rude, plus difficile, le chapitre se clôt et un petit interlude vient redonner un peu de fouet au lecteur.
Un livre brillant qui montre que l’on peut traiter de sujets grave sans pathos mais ça, c’est le signe évident du talent et de l’intelligence.
Ce n’est pas donné à tout le monde, alors ne passez pas à côté.
Jean Regnaud a confié à Emile Bravo la difficile tâche de la mise en image d’un récit qui parle de l’absence.
Mais l’absence la plus douloureuse, celle que ressent un enfant à la recherche de sa mère.
Il s’agit d’un récit poignant abordé en délicatesse et qui propose plusieurs niveaux de lecture.
La timidité de Jean, la vie à l’école, les tourments du père, les amis, la piscine, autant de saynètes qui ont déjà été la vie de tout lecteur.
Ainsi, le processus d’empathie fonctionne à merveille mais ne joue jamais de facilité, en particulier sur les ressorts dramatiques.
Cela est dû au talent de Jean Regnaud, mais aussi à la grâce du trait fin et subtil d’Emile Bravo qui se place idéalement sur le texte.
Des cases qui touchent, un découpage aéré, des respirations d’une grande douceur, tout est fait pour emmener plaisamment le lecteur sans le heurter.
Lorsque le propos se fait plus rude, plus difficile, le chapitre se clôt et un petit interlude vient redonner un peu de fouet au lecteur.
Un livre brillant qui montre que l’on peut traiter de sujets grave sans pathos mais ça, c’est le signe évident du talent et de l’intelligence.
Ce n’est pas donné à tout le monde, alors ne passez pas à côté.
mercredi 11 novembre 2009
Astrapi n° 642
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mardi 10 novembre 2009
Astrapi n° 616
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lundi 9 novembre 2009
Astrapi n° 699
Une image extraite du périodique Astrapi n° 699.
Rubrique Truc à savoir page 32.
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dimanche 8 novembre 2009
Astrapi n° 699
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samedi 7 novembre 2009
Astrapi n° 634
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