Entretien retranscrit par Murièle pour Graines de critiques.
Salle comble à Ombres Blanches le 22 avril dernier. Les graines de
critiques s'étaient déplacés en nombre pour voir Monsieur Bravo.Émile Bravo est un grand timide (dixit), donc comme les vrais grands timides, il a beaucoup parlé !
Et l'on a appris :Que tout petit, son père lui racontait des histoires, et qu'il voulait faire pareil, mais comme il
ne savait ni lire ni écrire, il les dessinait...
Qu'il a commencé à dessiner professionnellement à partir de l'âge de 25 ans.
Qu'il y a un aspect laborieux dans la BD, et qu'il dessine vite pour éviter un peu ce côté pénible.
Que la BD, c'est avant tout des codes graphiques. Émile Bravo
utilise ceux d'Hergé et de Benjamin Rabier avant lui. Mais s'il n'a rien
à dire, il ne dessine pas.
Que le dessin est pour lui une écriture évidente et universelle.
Que le dessin, c'est de l'art... mais que de vrais dessinateurs dans
ce métier sont rares : Blutch, Blain, Guibert, Sfar sont des
artistes...
Que Ma maman est en Amérique est l'histoire vraie de Jean Regnaud, qui a perdu sa mère à l'âge de six ans.
Qu'Emile Bravo a bien failli ne pas accepter le projet , car
connaissant pas mal des personnes de l'histoire (Jean Regnaud est un
très bon ami à lui), mettre ses propres images lui semblait
délicat...
Que ce choix d'images épurées était indispensable pour éviter de
tomber dans le pathos. Emile Bravo a souhaité au maximum s'effacer, pour
que la force du récit passe. Et cela lui a été d'autant
plus facile que Jean Régnaud a une écriture graphique.
Si vous souhaitez lire la suite de l'entretien qu'a eu Emile Bravo avec son assemblée, allez visiter le site Blog à part de la bibliothèque de toulouse
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