samedi 11 octobre 2014

Mircea Arapu, chez les Amis de Jules

Un nouvel ami de Jules, vient de nous rejoindre. Mircea Arapu, est né le 8 mars 1955 à Bucarest. Il a tout juste quatre ans quand, imprégné des images du journal Vaillant qu’une tante francophile lui offrait, il décide de partir au pays de Placid et Muzo et d’Arthur le fantôme. Mais laissons-le nous raconter ses débuts:  "Comment j'en suis arrivé à dessiner pour "Pif"… Difficile d'écrire en quelques mots une telle histoire. J'ai l'impression d'avoir connu depuis toujours Pif le chien, et ses amis l'ours Placid, le renard Muzo ou le fantôme Arthur. Enfant, je ne regardais que les dessins, mais je comprenais leurs histoires. Les grands m'aidaient aussi, puis je relisais les histoires, imaginant leurs dialogues. A quatre ans, j'ai décidé de leur rendre visite chez eux. Je savais qu'ils vivaient à Paris. Je me suis sérieusement préparé pour le voyage. J'ai organisé une première tentative. J’ai prémédité mon coup. Dans la maison, j’ai repéré une petite valise de la taille d’un attaché-case. Après y avoir rangé l’essentiel, un oreiller et comme le célèbre Linus (des Peanuts), une couverture, je me suis paré de mes plus beaux attributs, mon beau costume pour « les-dimanches-et-jours-de-fête », un très beau costume marron en velours rayé, un deux-pièces : veste et pantalon court. J’étais tout fier dedans, ça me changeait des vêtements de « bébé » habituels que je portais. Il était pour moi entendu que les amis que je voulais rencontrer se trouvaient quelque part à Paris. Et Paris, dans mon esprit, était un endroit suffisamment éloigné, où l’on se rendait forcément en train. Pour prendre le train, c’était connu, je devais aller à la grande gare, la Gare du Nord de Bucarest. Et pour parvenir à cette fameuse gare, il y avait un moyen fiable, c’était la ligne de bus numéro 33 (comme chez le médecin). Ce bus se trouvait, je le savais, au coin de ma rue, limite de mon univers connu et exploré. Cela ne m’a nullement empêché de partir d’un pas joyeux, en sifflotant peut-être, jusqu’à l’arrêt du bus. Heureusement pour moi et aussi, je l’espère, pour le plaisir que vous pouvez éprouver aujourd’hui à me lire, une autre tante, car j’en comptais beaucoup plus quand j’étais gamin, m’aperçût traînant mon bagage et me ramena gentiment à mon domicile. (Quand je serai grand… je ferai Pif)  Il m'a fallu par la suite plus de vingt ans pour arriver à réaliser mon rêve d'enfance. Durant ces années, j'ai continué à lire, réellement lire, la revue "Pif". Il y a beaucoup d'anecdotes à raconter. Pour m'abonner à "Pif Gadget", je me réveillais à quatre heure du matin pour être parmi les premiers dans la file d'attente, à l'ouverture de la Poste Principale de Bucarest. Mais plus important encore, j'ai appris le français. L'envie de dessiner, commune à tous les enfants, s'est transformée en passion… (…) Quelques années plus tard, j'ai abordé les études d'arts plastiques et de dessin animé. Ainsi j'ai rencontré les amis de passion commune, aux côtés desquels j'ai pris du courage et je me suis décidé à faire une passion de la bande dessinée. Avec eux, en quelques années, je suis arrivé à Paris et j'ai édité "Peur", la première publication de bande dessinée roumaine en français. J'ai essayé de publier en Roumanie. Sans succès, j'ai décidé donc de rester à Paris, dans le pays de Pif et de la bande dessinée. Pour convaincre la rédaction de "Pif", j'ai dessiné pendant six mois. Donc, j'ai commencé à mettre en image les aventures d'Arthur le fantôme. Sept ans plus tard je dessinais Pif, Placid et Muzo, mais les problèmes économiques du magazine m'ont obligé à trouver du travail dans des domaines proches, dans la publicité et la communication. Entre temps, en 1993, "Pif Gadget" a disparu. La renaissance de 2004 a été l'occasion de revenir, mais cette fois-ci à la rédaction, en tant que journaliste et illustrateur. Cinq ans plus tard, "Pif" devait à nouveau disparaitre..."
Un nouvel ami de Jules, vient de nous rejoindre: Mircea Arapu.
Né le 8 mars 1955 à Bucarest.
Il a tout juste quatre ans quand, imprégné des images du journal Vaillant qu’une tante francophile lui offrait, il décide de partir au pays de Placid et Muzo et d’Arthur le fantôme.
Mais laissons-le nous raconter ses débuts:

"Comment j'en suis arrivé à dessiner pour "Pif"… Difficile d'écrire en quelques mots une telle histoire. J'ai l'impression d'avoir connu depuis toujours Pif le chien, et ses amis l'ours Placid, le renard Muzo ou le fantôme Arthur. Enfant, je ne regardais que les dessins, mais je comprenais leurs histoires. Les grands m'aidaient aussi, puis je relisais les histoires, imaginant leurs dialogues.


A quatre ans, j'ai décidé de leur rendre visite chez eux. Je savais qu'ils vivaient à Paris. Je me suis sérieusement préparé pour le voyage. J'ai organisé une première tentative. J’ai prémédité mon coup. Dans la maison, j’ai repéré une petite valise de la taille d’un attaché-case. Après y avoir rangé l’essentiel, un oreiller et comme le célèbre Linus (des Peanuts), une couverture, je me suis paré de mes plus beaux attributs, mon beau costume pour « les-dimanches-et-jours-de-fête », un très beau costume marron en velours rayé, un deux-pièces : veste et pantalon court. J’étais tout fier dedans, ça me changeait des vêtements de « bébé » habituels que je portais. Il était pour moi entendu que les amis que je voulais rencontrer se trouvaient quelque part à Paris. Et Paris, dans mon esprit, était un endroit suffisamment éloigné, où l’on se rendait forcément en train. Pour prendre le train, c’était connu, je devais aller à la grande gare, la Gare du Nord de Bucarest. Et pour parvenir à cette fameuse gare, il y avait un moyen fiable, c’était la ligne de bus numéro 33 (comme chez le médecin). Ce bus se trouvait, je le savais, au coin de ma rue, limite de mon univers connu et exploré. Cela ne m’a nullement empêché de partir d’un pas joyeux, en sifflotant peut-être, jusqu’à l’arrêt du bus. Heureusement pour moi et aussi, je l’espère, pour le plaisir que vous pouvez éprouver aujourd’hui à me lire, une autre tante, car j’en comptais beaucoup plus quand j’étais gamin, m’aperçût traînant mon bagage et me ramena gentiment à mon domicile. (Quand je serai grand… je ferai Pif)


Il m'a fallu par la suite plus de vingt ans pour arriver à réaliser mon rêve d'enfance. Durant ces années, j'ai continué à lire, réellement lire, la revue "Pif".
Il y a beaucoup d'anecdotes à raconter. Pour m'abonner à "Pif Gadget", je me réveillais à quatre heure du matin pour être parmi les premiers dans la file d'attente, à l'ouverture de la Poste Principale de Bucarest. Mais plus important encore, j'ai appris le français. L'envie de dessiner, commune à tous les enfants, s'est transformée en passion… (…)
Quelques années plus tard, j'ai abordé les études d'arts plastiques et de dessin animé. Ainsi j'ai rencontré les amis de passion commune, aux côtés desquels j'ai pris du courage et je me suis décidé à faire une passion de la bande dessinée. Avec eux, en quelques années, je suis arrivé à Paris et j'ai édité "Peur", la première publication de bande dessinée roumaine en français. J'ai essayé de publier en Roumanie. Sans succès, j'ai décidé donc de rester à Paris, dans le pays de Pif et de la bande dessinée. Pour convaincre la rédaction de "Pif", j'ai dessiné pendant six mois. Donc, j'ai commencé à mettre en image les aventures d'Arthur le fantôme. Sept ans plus tard je dessinais Pif, Placid et Muzo, mais les problèmes économiques du magazine m'ont obligé à trouver du travail dans des domaines proches, dans la publicité et la communication. Entre temps, en 1993, "Pif Gadget" a disparu. La renaissance de 2004 a été l'occasion de revenir, mais cette fois-ci à la rédaction, en tant que journaliste et illustrateur. Cinq ans plus tard, "Pif" devait à nouveau disparaitre..."



Un nouvel ami de Jules, vient de nous rejoindre. Mircea Arapu, est né le 8 mars 1955 à Bucarest. Il a tout juste quatre ans quand, imprégné des images du journal Vaillant qu’une tante francophile lui offrait, il décide de partir au pays de Placid et Muzo et d’Arthur le fantôme. Mais laissons-le nous raconter ses débuts:  "Comment j'en suis arrivé à dessiner pour "Pif"… Difficile d'écrire en quelques mots une telle histoire. J'ai l'impression d'avoir connu depuis toujours Pif le chien, et ses amis l'ours Placid, le renard Muzo ou le fantôme Arthur. Enfant, je ne regardais que les dessins, mais je comprenais leurs histoires. Les grands m'aidaient aussi, puis je relisais les histoires, imaginant leurs dialogues. A quatre ans, j'ai décidé de leur rendre visite chez eux. Je savais qu'ils vivaient à Paris. Je me suis sérieusement préparé pour le voyage. J'ai organisé une première tentative. J’ai prémédité mon coup. Dans la maison, j’ai repéré une petite valise de la taille d’un attaché-case. Après y avoir rangé l’essentiel, un oreiller et comme le célèbre Linus (des Peanuts), une couverture, je me suis paré de mes plus beaux attributs, mon beau costume pour « les-dimanches-et-jours-de-fête », un très beau costume marron en velours rayé, un deux-pièces : veste et pantalon court. J’étais tout fier dedans, ça me changeait des vêtements de « bébé » habituels que je portais. Il était pour moi entendu que les amis que je voulais rencontrer se trouvaient quelque part à Paris. Et Paris, dans mon esprit, était un endroit suffisamment éloigné, où l’on se rendait forcément en train. Pour prendre le train, c’était connu, je devais aller à la grande gare, la Gare du Nord de Bucarest. Et pour parvenir à cette fameuse gare, il y avait un moyen fiable, c’était la ligne de bus numéro 33 (comme chez le médecin). Ce bus se trouvait, je le savais, au coin de ma rue, limite de mon univers connu et exploré. Cela ne m’a nullement empêché de partir d’un pas joyeux, en sifflotant peut-être, jusqu’à l’arrêt du bus. Heureusement pour moi et aussi, je l’espère, pour le plaisir que vous pouvez éprouver aujourd’hui à me lire, une autre tante, car j’en comptais beaucoup plus quand j’étais gamin, m’aperçût traînant mon bagage et me ramena gentiment à mon domicile. (Quand je serai grand… je ferai Pif)  Il m'a fallu par la suite plus de vingt ans pour arriver à réaliser mon rêve d'enfance. Durant ces années, j'ai continué à lire, réellement lire, la revue "Pif". Il y a beaucoup d'anecdotes à raconter. Pour m'abonner à "Pif Gadget", je me réveillais à quatre heure du matin pour être parmi les premiers dans la file d'attente, à l'ouverture de la Poste Principale de Bucarest. Mais plus important encore, j'ai appris le français. L'envie de dessiner, commune à tous les enfants, s'est transformée en passion… (…) Quelques années plus tard, j'ai abordé les études d'arts plastiques et de dessin animé. Ainsi j'ai rencontré les amis de passion commune, aux côtés desquels j'ai pris du courage et je me suis décidé à faire une passion de la bande dessinée. Avec eux, en quelques années, je suis arrivé à Paris et j'ai édité "Peur", la première publication de bande dessinée roumaine en français. J'ai essayé de publier en Roumanie. Sans succès, j'ai décidé donc de rester à Paris, dans le pays de Pif et de la bande dessinée. Pour convaincre la rédaction de "Pif", j'ai dessiné pendant six mois. Donc, j'ai commencé à mettre en image les aventures d'Arthur le fantôme. Sept ans plus tard je dessinais Pif, Placid et Muzo, mais les problèmes économiques du magazine m'ont obligé à trouver du travail dans des domaines proches, dans la publicité et la communication. Entre temps, en 1993, "Pif Gadget" a disparu. La renaissance de 2004 a été l'occasion de revenir, mais cette fois-ci à la rédaction, en tant que journaliste et illustrateur. Cinq ans plus tard, "Pif" devait à nouveau disparaitre..."


Quelques dates dans sa carrière.

  • en 1969, il est l’un des premiers lecteurs de la Bibliothèque Française de Bucarest.
  • en 1970, il est un des gagnants d’une mention au concours de BD organisé par Cutezatorii et Pif Gadget. N'ayant pu publier ses BD en Roumanie, il part en décembre 1978 en France et s`établit à Paris.
  • En septembre 1979, il remporte un concours organisé par la revue "Les vacheries de Corinne à Jeannot" et voit sa première planche publiée dans le n° 6 de ce magazine sur un scénario de Roger Mas. Il fait alors la connaissance de Jean Tabary et fréquente assidûment les librairies du Quartier latin.
  • En 1980, il édite "Peur, magazine" en langue française avec de la BD roumaine : Sorin Anghel, Valentin Tanase, Traïan Marinescu et lui-même. Grâce à cette publication, il sera invité d’honneur du Salon international d’Angoulême et expose les originaux de "Peur à Paris", à La Maison des Artistes. Il signe le chapitre sur la Roumanie dans l`Histoire Mondiale de la Bande Dessinée sous la direction de Claude Moliterni, éditée par Pierre Horay. À la même époque, il frappe à la porte des rédactions parisiennes notamment à Métal Hurlant et à Pif Gadget. Cette dernière lui proposera finalement de retravailler le projet de reprise d’Arthur le fantôme qu’il a présenté, sa première mouture sur une histoire de Dirick étant trop éloignée de l’univers de Cézard.
  • En 1982, il accepte et accomplit son rêve : il reprend avec brio cette série avec Jacques Kamb comme scénariste (le temps de deux épisodes) avant que celui-ci ne passe le relais à Raymond Maric. Durant la même période, il livre quelques épisodes de Pif, Placid et Muzo ainsi que de nombreuses illustrations pour des couvertures ou des pages rédactionnelles. À la fin des années 80, sa collaboration avec Pif Gadget s’espace.
  • En août 1985, il dessine une dernière planche d’Arthur (Le fils d’Arthur) qui restera inédite.
  • il présente en 1987 plusieurs projets à Dargaud dont un sur l'empire Aztèque avec Maric qui n’aboutiront pas car l’éditeur est alors en pleine restructuration. «En 1988, la situation économique de Pif Gadget m’a obligé à chercher du travail ailleurs. J’ai contacté les éditions Dargaud, avec plusieurs projets. Certains étaient en bon voie, j’avais obtenu l’aval de Claude Moliterni pour une bande dessinée historique du temps des Aztèques, projet commencé avec Raymond Maric. Mais Georges Dargaud a décidé de vendre sa maison et mes projets sont partis en fumée.» in - Quand je serai grand, je ferai Pif. Cette vente par Georges Dargaud de son entreprise, a déclenché le départ des auteurs et des responsables de la maison, Guy Vidal (parti aux Humanoïdes), Claude Moliterni etc. Le projet avec Maric, accepté par Claude Moliterni, mais aussi la reprise de Lucky Luke sur le scénario de Guy Vidal vont tomber à l’eau. Après l'épisode Dargaud, pour des raisons bêtement financières, il s'intéresse à la publicité, d'abord l'illustration, il intègre ensuite une petite agence de publicité institutionnelle et de promotion. En dehors de travaux spécifiques, il promeut la communication par la BD, pour Twinings, NewMan, Mills etc. En même temps, il garde le contact avec les éditeurs BD, il rallie pour plusieurs mois l'atelier de Christian Godard sur un album de Martin Milan. Après la chute de Ceaușescu, il reprend contact avec les auteurs roumains et Pierre Pascal qui s'implique en organisant une arrivée de la BD roumaine à Charleroi. Pierre Pascal tente de se lancer dans l'édition en Roumanie, avec un recueil auquel Mircea Arapu participe, c'est "Hazul în vacanță". Invité aux salons d'Angoulême en 2002 et de Bruxelles 2003, il rejoint les auteurs roumains. Le projet "Carusel" lancé par son ami Sandu Florea.
  • En 2004, il décide de revenir au monde de la bande dessinée. Il prépare son retour en contactant R. Maric et C. Godard et c'est ce dernier qu'il rejoint à la mise en couleur de son album de la Jungle en Folie édité par Soleil. Pratiquement à la même époque il apprend le retour de Pif Gadget et contacte l'équipe pour la rejoindre en mars 2005 comme maquettiste, illustrateur et journaliste.
  • Octobre 2008, peu avant la fin de Pif Gadget, avec François Corteggiani, Herlé, Marc Wasterlain, en tant qu’auteurs Pif Gadget ils sont invités au Salon International de Constantza (Roumanie).
  • En 2012, invité avec Jacques Kamb et JP Dirick par l’Institut Culturel Français à Bucarest pour l’Exposition «Pif en Roumanie, un héros de l’Âge d’Or», à cette occasion il publie sur place (en français) « Quand je serai grand, je ferai Pif ! »


Actuellement il a en projet avec son ami Herlé Quinquis une reprise d’un célèbre fantôme… Mais ceci est une autre histoire…

Ses sites: ICI, ICI et ICI


Les amis de Jules te remercient, Mircea pour ta gentillesse et les deux magnifiques Fan-Art que tu as réalisé.


 Le crayonné 

L'encrage

La mise en couleur du Fan-Art n°1


La version numérique

Le crayonne

L'encrage

La mise en couleur du Fan-Art n°2

 La version numérique

Merci aussi à Marcusbrody

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